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France : le Premier ministre fixe les priorités de l'acte 2 du quinquennat (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-06-13 à 17:46

PARIS, 13 juin (Xinhua) -- L'Assemblée nationale française a adopté la déclaration de politique générale du gouvernement présentée mercredi par le Premier ministre Edouard Philippe. Les députés ont voté la confiance au gouvernement par 363 voix pour et 163 contre.

Dans son discours qui inaugure l'acte 2 du quinquennat d'Emmanuel Macron, Edouard Philippe a affiché son ambition écologique et fixé le cap de ses réformes. "Je crois possible un nouveau modèle économique qui produise des richesses, donc de l'emploi, sans salir, sans contaminer, sans détruire et sans condamner ceux qui viennent après nous", a-t-il déclaré mercredi devant les députés.

M. Philippe compte ainsi faire des douze prochains mois, "ceux de l'accélération écologique" avec notamment l'adoption "avant l'été" des projets de loi sur la mobilité et l'énergie-climat. Il a annoncé la fermeture de la centrale de Fessenheim avant la fin de l'année 2020 et une réduction de la part du nucléaire à 50% d'ici 2035 "avec le développement massif du renouvelable et notamment de l'éolien en mer".

Le chef du gouvernement français a également annoncé pour le second axe de ce volet écologique, un projet de loi sur la lutte contre le gaspillage qui sera "l'une des priorités de la rentrée parlementaire, en septembre". A cela s'ajoute la suppression des produits plastiques les plus néfastes. Ces "produits plastiques jetables seront bannis de l'administration à partir de l'année prochaine", a-t-il promis.

Les questions sociales sont aussi au centre des priorités de l'acte 2 du quinquennat, en réponse aux doléances des Français à l'issue du grand débat national. "Nous avons décidé dans ce quinquennat de baisses d'impôts d'un montant de 27 milliards d'euros", a déclaré Édouard Philippe tout en précisant que la totalité de cette baisse est concentrée sur les classes moyennes qui travaillent (12 millions de foyers). Soit une baisse d'impôts de 350 euros en moyenne par foyer pour la première tranche.

Les cinq millions de foyers qui constituent la seconde tranche, bénéficieront d'un gain moyen de 180 euros, a expliqué le Premier ministre. A cela s'ajoute la suppression de la taxe d'habitation sur les résidences principales pour 80% des "Français les plus modestes en 2020. Puis sur trois années pour les 20% restants.

Edouard Philippe était également attendu sur des sujets aussi sensibles que l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA). Il informe que le projet de loi bioéthique qui intègre la PMA sera adopté en Conseil des ministres fin juillet et examiné à l'Assemblée dès la fin septembre. Le Premier ministre a également annoncé la tenue d'un débat annuel au Parlement sur la politique d'asile et d'immigration, un autre sujet sensible. Le premier débat aura lieu en septembre, a dit M. Philippe.

Le discours de politique général du Premier ministre n'a pas convaincu ses opposants qui ont qualifié ses annonces de "mesurettes". "Edouard Philippe est passé complètement a côté de son discours de politique générale. Il n'y a pas d'acte 2. Globalement, un meli mélo sans beaucoup d'intérêt et des mesurettes", a critiqué sur BFMTV, Sébastien Chenu, député et porte-parole du Rassemblement national.

Eric Ciotti, député Les Républicains dénonce le manque de précision sur le financement des mesures annoncées. "Un cortège de mesures non financées et pas un mot du Premier ministre sur la baisse de la dépense publique, des déficits et de la dette", a-t-il écrit sur son compte Tweeter.

Les mêmes critiques ont été formulées par les partis de gauche, notamment le Parti Socialiste et la France Insoumise. "Les annonces d'Edouard Philippe ne sont pas à la hauteur de ce que l'on pouvait attendre. Sur les urgences écologique, sociale et démocratique identifiées par le Premier ministre, rien n'est à la hauteur", a dit sur LCI Olivier Faure, Premier secrétaire du PS.

Alexis Corbière, député LFI, pointe du doigt le manque de précision de M. Philippe. "Les mesures et propositions s'empilent en vrac, sans précisions, dans le seul but de déclencher les applaudissements de ses supporters. Edouard Philippe déroule non pas un discours de politique générale, mais un long discours très général de sa politique", a tweeté M. Corbière.

 
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France : le Premier ministre fixe les priorités de l'acte 2 du quinquennat (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-06-13 à 17:46

PARIS, 13 juin (Xinhua) -- L'Assemblée nationale française a adopté la déclaration de politique générale du gouvernement présentée mercredi par le Premier ministre Edouard Philippe. Les députés ont voté la confiance au gouvernement par 363 voix pour et 163 contre.

Dans son discours qui inaugure l'acte 2 du quinquennat d'Emmanuel Macron, Edouard Philippe a affiché son ambition écologique et fixé le cap de ses réformes. "Je crois possible un nouveau modèle économique qui produise des richesses, donc de l'emploi, sans salir, sans contaminer, sans détruire et sans condamner ceux qui viennent après nous", a-t-il déclaré mercredi devant les députés.

M. Philippe compte ainsi faire des douze prochains mois, "ceux de l'accélération écologique" avec notamment l'adoption "avant l'été" des projets de loi sur la mobilité et l'énergie-climat. Il a annoncé la fermeture de la centrale de Fessenheim avant la fin de l'année 2020 et une réduction de la part du nucléaire à 50% d'ici 2035 "avec le développement massif du renouvelable et notamment de l'éolien en mer".

Le chef du gouvernement français a également annoncé pour le second axe de ce volet écologique, un projet de loi sur la lutte contre le gaspillage qui sera "l'une des priorités de la rentrée parlementaire, en septembre". A cela s'ajoute la suppression des produits plastiques les plus néfastes. Ces "produits plastiques jetables seront bannis de l'administration à partir de l'année prochaine", a-t-il promis.

Les questions sociales sont aussi au centre des priorités de l'acte 2 du quinquennat, en réponse aux doléances des Français à l'issue du grand débat national. "Nous avons décidé dans ce quinquennat de baisses d'impôts d'un montant de 27 milliards d'euros", a déclaré Édouard Philippe tout en précisant que la totalité de cette baisse est concentrée sur les classes moyennes qui travaillent (12 millions de foyers). Soit une baisse d'impôts de 350 euros en moyenne par foyer pour la première tranche.

Les cinq millions de foyers qui constituent la seconde tranche, bénéficieront d'un gain moyen de 180 euros, a expliqué le Premier ministre. A cela s'ajoute la suppression de la taxe d'habitation sur les résidences principales pour 80% des "Français les plus modestes en 2020. Puis sur trois années pour les 20% restants.

Edouard Philippe était également attendu sur des sujets aussi sensibles que l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA). Il informe que le projet de loi bioéthique qui intègre la PMA sera adopté en Conseil des ministres fin juillet et examiné à l'Assemblée dès la fin septembre. Le Premier ministre a également annoncé la tenue d'un débat annuel au Parlement sur la politique d'asile et d'immigration, un autre sujet sensible. Le premier débat aura lieu en septembre, a dit M. Philippe.

Le discours de politique général du Premier ministre n'a pas convaincu ses opposants qui ont qualifié ses annonces de "mesurettes". "Edouard Philippe est passé complètement a côté de son discours de politique générale. Il n'y a pas d'acte 2. Globalement, un meli mélo sans beaucoup d'intérêt et des mesurettes", a critiqué sur BFMTV, Sébastien Chenu, député et porte-parole du Rassemblement national.

Eric Ciotti, député Les Républicains dénonce le manque de précision sur le financement des mesures annoncées. "Un cortège de mesures non financées et pas un mot du Premier ministre sur la baisse de la dépense publique, des déficits et de la dette", a-t-il écrit sur son compte Tweeter.

Les mêmes critiques ont été formulées par les partis de gauche, notamment le Parti Socialiste et la France Insoumise. "Les annonces d'Edouard Philippe ne sont pas à la hauteur de ce que l'on pouvait attendre. Sur les urgences écologique, sociale et démocratique identifiées par le Premier ministre, rien n'est à la hauteur", a dit sur LCI Olivier Faure, Premier secrétaire du PS.

Alexis Corbière, député LFI, pointe du doigt le manque de précision de M. Philippe. "Les mesures et propositions s'empilent en vrac, sans précisions, dans le seul but de déclencher les applaudissements de ses supporters. Edouard Philippe déroule non pas un discours de politique générale, mais un long discours très général de sa politique", a tweeté M. Corbière.

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