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French.xinhuanet.com | Publié le 2019-05-31 à 14:26
TUNIS, 31 mai (Xinhua) -- La pelouse du stade olympique de Radès (banlieue sud de Tunis) sera le théâtre dans la soirée de ce vendredi de la tombée du rideau de la Ligue des champions (LDC) d'Afrique, avec sa finale retour qui opposera le tenant du titre et doyen des clubs tunisiens, l'Espérance sportive de Tunis, au Wydad Athletic Club (WAC) de Casablanca.
Pour certains, tous les ingrédients sont réunis pour assister à un second sacre d'affilée en l'intervalle de six mois pour les "Sang et Or", couleurs phares de l'Espérance sportive de Tunis.
"Personnellement, je crois que l'avantage est plutôt moral et psychologique en faveur de l'Espérance de Tunis, puisque le résultat du match aller (1-1) est plus ou moins en faveur des Tunisiens et pourrait favoriser une bonne gestion de la finale retour", a commenté pour Xinhua l'ancien international de la sélection tunisienne, Khaled Mouelhi.
Pour lui, "le score de 1-1 en aller demeure certes un atout pour les Espérantistes mais ce qui pourrait vraiment trancher n'est autre que le facteur pelouse-public dont l'apport a été clairement ressenti l'année dernière dans le même stade face à Al-Ahly, au Caire".
Pour la deuxième année de suite, "je pense que l'Espérance possède de fortes chances de décrocher son deuxième titre d'affilée, au vu de trois facteurs : le résultat de l'aller, le public et la pelouse à domicile (...), mais surtout l'expérience, avec une deuxième finale à seulement six mois de la finale du 9 novembre dernier", s'est exprimé l'ancien milieu de terrain des "Aigles de Carthage".
Toutefois, l'adversaire du tenant du titre n'est aucunement à sous-estimer, eu égard au grand potentiel de sa formation, qualifiée par Khaled Mouelhi d'une "composition assez technique".
Dans ce sens - et mis à part la mauvaise gestion du match aller - "le WAC a bel et bien montré un redoutable caractère et une personnalité féroce alors que ce club jouait à dix après expulsion de l'un de leurs joueurs-clé (...) sans oublier l'atout des coups de pied arrêtés, ce à quoi leur coach, le Tunisien Faouzi Benzarti, attache énormément d'importance", toujours selon Khaled Mouelhi.
Mathématiquement parlant, "les chances d'une victoire de l'Espérance de Tunis s'avèrent plus évidentes, vu que ce club tunisien a décroché un résultat positif (1-1) à l'extérieur", a révélé à Xinhua l'analyste et chroniqueur sportif égyptien, Ahmed Yamany.
Pour cette finale retour, a-t-il assuré, "je suis personnellement persuadé que les Espérantistes demeurent les favoris puisqu'ils joueront à domicile face à leur public (...) mais il faut avoir en mémoire la finale d'il y a environ 5 à 6 années où l'Espérance avait perdu le titre à domicile face à Al-Ahly, du Caire".
Pour ce qui est des absences potentielles, dans les deux camps, l'analyste sportif égyptien pense que "cela pourrait être lourd de conséquences pour les deux clubs finalistes".
M. Yamany argumente son point de vue par le fait que le WAC sera privé des services de deux joueurs : son défenseur central Achraf Dari et du milieu de terrain Brahim Nakach. Deux éléments-clé, certes, mais remplaçables, tandis que dans l'autre camp (Espérance) le gardien de but Ben Chrifia, le défenseur central Dhaouadi et le meneur de jeu Chaalali, ne seront pas présents lors de la finale retour, et leur absence sera difficile à pallier.
En gros, tient à préciser M. Yamany, "les absences des deux côtés pourraient changer la donne".
"Cependant, a-t-il conclu, il faut signaler que cette finale retour de la prestigieuse Ligue des champions d'Afrique sera accompagnée d'un arbitrage soumis à de fortes pressions, à la lumière de la récente suspension pour six mois de l'arbitre égyptien du match aller, Jihad Jericha. Alors que personnellement, je pense qu'il s'agit d'une décision injuste".