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French.xinhuanet.com | Publié le 2019-05-15 à 10:17
PARIS, 14 mai (Xinhua) -- En 2017, l'aide à l'éducation s'élevait à 13,2 milliards de dollars, soit une baisse de 2% ou 288 millions de dollars par rapport à 2016, selon les chiffres communiqués par le Rapport mondial de suivi sur l'éducation, publié mardi par l'UNESCO.
Ces chiffres, qui montrent que les niveaux d'aide à l'éducation continuent de stagner et augmentent de seulement 1% par an, en moyenne, depuis 2009, mettent en question l'engagement mondial envers la réalisation de l'Objectif de développement durable des Nations Unies relatif à l'éducation, a indiqué l'agence onusienne dans un communiqué.
La fragmentation des systèmes de financement de l'éducation constitue un obstacle. Un nouveau mécanisme multilatéral, le Mécanisme international de financement de l'éducation, qui vise à réduire le coût d'emprunt pour l'éducation dans les pays à revenu intermédiaire, devrait être annoncé dans les semaines qui viennent, selon le texte.
Manos Antoninis, directeur du Rapport mondial de suivi sur l'éducation, déplore le manque d'engagement : "Des discussions ont lieu sur les grandes ambitions depuis 2015, année où notre nouveau programme d'éducation a été défini, et même si les donateurs contribuent toujours financièrement, ils dépensent une somme fixe à travers différents canaux, sans augmenter leur contribution".
L'Allemagne arrive en tête des donateurs en matière d'aide à l'éducation avec deux milliards de dollars en 2017, suivie par les Etats-Unis avec 1,5 milliard et de la France avec 1,3 milliard.
Il faut toutefois noter que 58% des fonds accordés par l'Allemagne et 69% de ceux alloués par la France sont destinés à des bourses d'études et à couvrir les frais de scolarité des étudiants issus des pays en développement inscrits dans leurs établissements d'enseignement supérieur. Tandis que l'aide à l'enseignement supérieur augmentait, l'aide à l'enseignement secondaire et à l'éducation de base diminuaient respectivement de 2% et de 8% entre 2016 et 2017.
"Une baisse de l'aide à l'éducation pourrait constituer une bonne nouvelle, si cela voulait dire que les gouvernements ont moins besoin de ces fonds, mais cela ne semble pas être le cas", a indiqué M. Antoninis.
"Sans le soutien des donateurs, il est encore moins probable que notre objectif ambitieux en matière d'éducation soit atteint", a-t-il ajouté.