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France : les "gilets jaunes" toujours mobilisés malgré les annonces d'Emmanuel Macron (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-04-28 à 16:31

PARIS, 28 avril (Xinhua) -- Les "gilets jaunes" sont à nouveau mobilisés pour un 24e samedi consécutif en France, malgré les annonces du président français Emmanuel Macron, censées mettre un terme à la colère du mouvement.

Selon le ministère de l'Intérieur, l'acte 24 de la mobilisation des "gilets jaunes" a rassemblé samedi 23.600 personnes en France, dont 2.600 à Paris. Des chiffres encore contestés par les organisateurs qui ont décompté 60.132 personnes dans tout le pays, contre 98.182 samedi dernier.

Cette 24e journée de mobilisation intervient deux jours après les réponses d'Emmanuel Macron au grand débat national lancé pour apporter des solutions à la crise des "gilets jaunes".

Les annonces présidentielles relatives à la baisse de l'impôt sur le revenu, la valorisation des pensions de retraite de moins de 2.000 euros ou encore le projet de décentralisation n'ont pu contenir la colère des "gilets jaunes", toujours mobilisés.

A Paris des centaines de "gilets jaunes" ont effectué une marche devant le siège de plusieurs médias, pour dénoncer le traitement médiatique dont ils font l'objet. Le cortège a fini son parcours devant le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), où les manifestants ont réclamé "un droit de réponse médiatique" face "aux accusations" dont ils se disent victime de la part des médias.

Un second défilé contre les "injustices sociales et fiscales", est parti de Montparnasse à la place d'Italie et, a regroupé les syndicats, les "gilets jaunes" et les partis politiques de gauche. Les manifestants lancent à travers ces retrouvailles (syndicats, gilets jaunes, politiques), l'idée d'une "riposte générale" face à la politique du gouvernement.

"C'est un événement en soi (..), Je tenais à tout prix à être là. C'est la première fois qu'il y a un appel de cette nature", a déclaré le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon qui a participé au défilé parisien.

Pour Philippe Poutou du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), l'objectif à travers ce regroupement syndicat-politiques-gilets jaunes, est de reconstruire un mouvement social. "Depuis le début, on pense qu'il faut qu'il y ait une unité", a-t-il indiqué.

Une unité également souhaitée par les syndicats, notamment la CGT, initiatrice de cette seconde manifestation parisienne contre "l'injustice sociale et fiscale". "On ne veut pas la démission de Macron mais la mise en place d'une plateforme de revendication", a déclaré sur BFMTV, Emmanuel Lépine de la CGT.

Les Champs-Elysées, le palais de l'Elysée, l'Assemblée nationale et Notre-Dame de Paris ont à nouveau été interdits aux manifestants. Selon la préfecture de police, à 18h30, les forces de l'ordre avaient procédé à 13.500 contrôles préventifs et à 14 interpellations à Paris.

L'acte 24 a également mobilisé en province, notamment à Strasbourg où les "gilets jaunes" ont lancé un "appel international" à manifester. Des échauffourées ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants suite à la tentative de ces derniers d'accéder aux zones interdites, notamment le parvis de la gare et près des institutions européennes, rapportent les médias locaux.

La préfecture du Bas-Rhin a déploré de nombreuses dégradations en marge de la manifestation "non déclarée de gilets jaunes", a fait état de 42 interpellations et dénombré 2.000 manifestants. Le gouvernement et la majorité se réuniront lundi lors d'un séminaire pour organiser les mesures fiscales et sociales annoncées jeudi dernier par Emmanuel Macron.

Selon les enquêtes d'opinion, ces annonces du président français en vue de contenir la crise n'ont pas convaincu. C'est le cas d'un sondage Elabe publié vendredi, et qui révèle que 65% des Français n'ont pas jugé convaincant M. Macron. Seuls 35% ont été séduits par son discours, indique l'enquête.

 
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France : les "gilets jaunes" toujours mobilisés malgré les annonces d'Emmanuel Macron (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-04-28 à 16:31

PARIS, 28 avril (Xinhua) -- Les "gilets jaunes" sont à nouveau mobilisés pour un 24e samedi consécutif en France, malgré les annonces du président français Emmanuel Macron, censées mettre un terme à la colère du mouvement.

Selon le ministère de l'Intérieur, l'acte 24 de la mobilisation des "gilets jaunes" a rassemblé samedi 23.600 personnes en France, dont 2.600 à Paris. Des chiffres encore contestés par les organisateurs qui ont décompté 60.132 personnes dans tout le pays, contre 98.182 samedi dernier.

Cette 24e journée de mobilisation intervient deux jours après les réponses d'Emmanuel Macron au grand débat national lancé pour apporter des solutions à la crise des "gilets jaunes".

Les annonces présidentielles relatives à la baisse de l'impôt sur le revenu, la valorisation des pensions de retraite de moins de 2.000 euros ou encore le projet de décentralisation n'ont pu contenir la colère des "gilets jaunes", toujours mobilisés.

A Paris des centaines de "gilets jaunes" ont effectué une marche devant le siège de plusieurs médias, pour dénoncer le traitement médiatique dont ils font l'objet. Le cortège a fini son parcours devant le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), où les manifestants ont réclamé "un droit de réponse médiatique" face "aux accusations" dont ils se disent victime de la part des médias.

Un second défilé contre les "injustices sociales et fiscales", est parti de Montparnasse à la place d'Italie et, a regroupé les syndicats, les "gilets jaunes" et les partis politiques de gauche. Les manifestants lancent à travers ces retrouvailles (syndicats, gilets jaunes, politiques), l'idée d'une "riposte générale" face à la politique du gouvernement.

"C'est un événement en soi (..), Je tenais à tout prix à être là. C'est la première fois qu'il y a un appel de cette nature", a déclaré le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon qui a participé au défilé parisien.

Pour Philippe Poutou du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), l'objectif à travers ce regroupement syndicat-politiques-gilets jaunes, est de reconstruire un mouvement social. "Depuis le début, on pense qu'il faut qu'il y ait une unité", a-t-il indiqué.

Une unité également souhaitée par les syndicats, notamment la CGT, initiatrice de cette seconde manifestation parisienne contre "l'injustice sociale et fiscale". "On ne veut pas la démission de Macron mais la mise en place d'une plateforme de revendication", a déclaré sur BFMTV, Emmanuel Lépine de la CGT.

Les Champs-Elysées, le palais de l'Elysée, l'Assemblée nationale et Notre-Dame de Paris ont à nouveau été interdits aux manifestants. Selon la préfecture de police, à 18h30, les forces de l'ordre avaient procédé à 13.500 contrôles préventifs et à 14 interpellations à Paris.

L'acte 24 a également mobilisé en province, notamment à Strasbourg où les "gilets jaunes" ont lancé un "appel international" à manifester. Des échauffourées ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants suite à la tentative de ces derniers d'accéder aux zones interdites, notamment le parvis de la gare et près des institutions européennes, rapportent les médias locaux.

La préfecture du Bas-Rhin a déploré de nombreuses dégradations en marge de la manifestation "non déclarée de gilets jaunes", a fait état de 42 interpellations et dénombré 2.000 manifestants. Le gouvernement et la majorité se réuniront lundi lors d'un séminaire pour organiser les mesures fiscales et sociales annoncées jeudi dernier par Emmanuel Macron.

Selon les enquêtes d'opinion, ces annonces du président français en vue de contenir la crise n'ont pas convaincu. C'est le cas d'un sondage Elabe publié vendredi, et qui révèle que 65% des Français n'ont pas jugé convaincant M. Macron. Seuls 35% ont été séduits par son discours, indique l'enquête.

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