BEYROUTH, 22 avril (Xinhua) -- Le dirigeant du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a dénoncé lundi la décision du président des États-Unis, Donald Trump, de ramener à zéro les exportations de pétrole iraniennes, a rapporté la chaîne de télévision locale Al-Manar.

Le dirigeant du Hezbollah a fait valoir que cette décision poserait des difficultés pour le marché des États-Unis.

"Si (le président) Trump empêche l'Iran et le Venezuela d'exporter du pétrole, l'offre baissera ce qui provoquera une augmentation des cours pétroliers et le marché américain en sera affecté, selon les analystes des États-Unis", a souligné M. Nasrallah dans une allocution télévisée pour le 34ème anniversaire de la fondation des scouts de l'imam Mahdi.

Le président américain Donald Trump a décidé de ne pas renouveler les dérogations aux sanctions américaines permettant aux principaux importateurs de continuer à acheter du pétrole iranien, lorsqu'elles arrivent à échéance début mai, a annoncé lundi la Maison Blanche.

"Cette décision a pour but de ramener à zéro les exportations de pétrole iranien", et de priver le gouvernement iranien de "sa principale source de revenus", a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.

Les États-Unis ont annoncé lundi que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis avaient accepté d'assurer une offre adéquate de pétrole sur les marchés afin de compenser la perte du pétrole iranien sur le marché mondial.

"Nous sommes témoins d'un nouvel acte de l'arrogance, de la tyrannie et de l'agression américaines", a dit M. Nasrallah en commentant cette décision des États-Unis.

M. Nasrallah a estimé que les États-Unis avaient échoué à vaincre l'Iran et la Syrie militairement et que pour cette raison ils tentaient maintenant de les affaiblir financièrement.

"Nous devrions tous refuser les politiques américaines contre l'Iran et d'autres pays car il ne s'agit pas seulement de décisions momentanées mais qu'elles affecteront nécessairement la vie de personnes sur le long terme", a-t-il dit.

L'administration Trump n'agit pas en accord avec les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ou avec la communauté internationale, selon M. Nasrallah.