BERNE (Suisse), 19 avril (Xinhua) -- L'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) proposée par la Chine est une entreprise fondamentale cruciale pour les générations futures qui, si elle est bien mise en oeuvre, apportera beaucoup au développement économique et au bien-être de la population mondiale, a récemment confié le président suisse Ueli Maurer.

Lors d'une interview accordée à plusieurs médias chinois, il a jugé que l'ICR apportait une nouvelle dimension au développement de l'économie mondiale, y voyant un plan stratégique à long terme rarement vu à ce jour.

M. Maurer a suggéré de lancer dans un avenir proche des projets phares en matière de développement durable dans le cadre de l'ICR afin que les résultats positifs de ces projets puissent dissiper tout doute et jeter ainsi les bases d'un développement meilleur.

Selon lui, la mondialisation est la clé du succès du développement planétaire et pour y parvenir, la construction d'infrastructures à différents niveaux sera indispensable. En ce sens, l'ICR est un projet tourné vers l'avenir qui contribuera à cette mondialisation et dans le cadre duquel chacun pourra bénéficier de l'amélioration et de la modernisation des infrastructures, a-t-il expliqué.

Il a souligné l'importance de renforcer le dialogue concernant l'ICR. La Chine et l'Occident connaissent des différences d'approche, d'histoire de développement et de système politique, a rappelé M. Maurer, ajoutant que c'est pourquoi le dialogue entre les deux parties est très important dans le contexte d'une Chine en pleine croissance.

De nombreux Occidentaux se sont en effet inquiétés du développement de la Chine, du fait que la vitesse de ce développement dépassait leurs attentes, mais ils devraient respecter les grandes réalisations de la Chine, a conseillé le président suisse.

Toute tentative de fermer la porte du dialogue serait une erreur, selon lui.

A ce titre, le chef de la Confédération helvétique a indiqué que son pays, doté d'une économie développée, pouvait servir de pont pour la coopération entre l'Europe et l'Asie.

Il a martelé que la Suisse était une économie ouverte jouissant d'un bon climat d'affaires, que ce soit pour la finance, les investissements ou les assurances, tout en abritant de nombreuses organisations internationales, un autre atout compétitif pour elle.

Malgré d'énormes différences de taille géographique, la Suisse et la Chine ont beaucoup de choses en commun et entretiennent des relations très amicales, selon M. Maurer. La confiance mutuelle entre la Suisse et la Chine a jeté les bases d'une coopération bilatérale qui peut encore être renforcée dans les domaines de la finance, de la recherche et des assurances, a-t-il ajouté.

Ueli Maurer s'est rendu en Chine à de nombreuses reprises. Parlant de ses impressions, il a redit que c'était un grand pays avec une histoire unique et dont les réalisations économiques au cours des dernières années sont tout à fait exceptionnelles dans l'histoire de l'humanité.

Le président suisse a dit admirer profondément ces grandes réalisations et ajouté que le peuple chinois lui laissait une très bonne impression à chaque visite.

Les peuples de Suisse et de Chine ont beaucoup de choses en commun, car ils sont à la fois humbles, travailleurs et intelligents, selon lui.

Les échanges bilatéraux de haut niveau ont été fréquents ces dernières années. Dans ce cadre, "nous avons signé de nombreux accords et eu de nombreux cycles de discussions. J'ai le sentiment que tant que nous nous serrerons la main, nous pourrons nous mettre d'accord pour que quelque chose se produise et que cet accord tienne les cent prochaines années", a-t-il conclu.