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La France perdrait 0,6% de PIB en cas d'absence d'accord sur le Brexit, selon l'INSEE

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-03-20 à 05:32

PARIS, 19 mars (Xinhua) -- Le PIB de la France reculerait de 0,6% en cas d'absence d'accord sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, estime l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) dans une estimation publiée mardi.

"Deux scénarios de sortie du Royaume-Uni de l'UE ont été calibrés ici. Selon le scénario de soft Brexit, le Royaume-Uni et l'UE parviendraient à valider un accord enclenchant une période de transition jusqu'au 31 décembre 2020. La remontée des droits de douane n'aurait lieu qu'à partir du 1er janvier 2021. Son effet cumulé sur l'activité française s'établirait alors à -0,3 % du PIB, étalé sur plusieurs trimestres", indique l'INSEE.

"Dans notre scénario de hard Brexit, les deux parties échoueraient à trouver un accord : la hausse de droits de douane consécutive à ce hard Brexit pèserait sur l'économie française à hauteur de 0,6 % du PIB, réparti sur plusieurs trimestres. D'autres pays seraient potentiellement plus affectés, par exemple l'Irlande (de -1,4 % à -4,1 % du PIB)", a-t-il ajouté, précisant qu'une sortie sans accord impacterait la République tchèque avec des reculs de son PIB de 0,7 % à 1 %, la Belgique (0,5 % à 1,1 %), les Pays-Bas (0,5 % à 1 %) et l'Allemagne (0,5 % à 0,9 %).

En revanche, l'INSEE a fait savoir que l'effet du Brexit sur les États-Unis et sur la Chine serait "quasi-nul (entre 0,0 % et -0,1 %)".

La plupart des importations britanniques sont des services (28,6 %) et des produits manufacturés hors matériel de transport (25,2 %). Toutefois, les produits britanniques importés diffèrent nettement d'un partenaire commercial à l'autre : l'Allemagne et les États-Unis exportent principalement du matériel de transport, la Chine des biens manufacturés hors matériel de transport, en particulier du matériel informatique et du textile et la France des services, majoritairement administratifs et de soutien aux entreprises, souligne l'Institut de statistiques.

L'INSEE explique que les droits des douanes augmenteraient surtout sur les produits agricoles et industriels, minimisant donc l'impact sur les services, alors que le Luxembourg et la France sont dans ce cas puisque les services représentent respectivement 91,2 % et 42,9 % de leurs exportations totales vers le Royaume-Uni.

 
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La France perdrait 0,6% de PIB en cas d'absence d'accord sur le Brexit, selon l'INSEE

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-03-20 à 05:32

PARIS, 19 mars (Xinhua) -- Le PIB de la France reculerait de 0,6% en cas d'absence d'accord sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, estime l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) dans une estimation publiée mardi.

"Deux scénarios de sortie du Royaume-Uni de l'UE ont été calibrés ici. Selon le scénario de soft Brexit, le Royaume-Uni et l'UE parviendraient à valider un accord enclenchant une période de transition jusqu'au 31 décembre 2020. La remontée des droits de douane n'aurait lieu qu'à partir du 1er janvier 2021. Son effet cumulé sur l'activité française s'établirait alors à -0,3 % du PIB, étalé sur plusieurs trimestres", indique l'INSEE.

"Dans notre scénario de hard Brexit, les deux parties échoueraient à trouver un accord : la hausse de droits de douane consécutive à ce hard Brexit pèserait sur l'économie française à hauteur de 0,6 % du PIB, réparti sur plusieurs trimestres. D'autres pays seraient potentiellement plus affectés, par exemple l'Irlande (de -1,4 % à -4,1 % du PIB)", a-t-il ajouté, précisant qu'une sortie sans accord impacterait la République tchèque avec des reculs de son PIB de 0,7 % à 1 %, la Belgique (0,5 % à 1,1 %), les Pays-Bas (0,5 % à 1 %) et l'Allemagne (0,5 % à 0,9 %).

En revanche, l'INSEE a fait savoir que l'effet du Brexit sur les États-Unis et sur la Chine serait "quasi-nul (entre 0,0 % et -0,1 %)".

La plupart des importations britanniques sont des services (28,6 %) et des produits manufacturés hors matériel de transport (25,2 %). Toutefois, les produits britanniques importés diffèrent nettement d'un partenaire commercial à l'autre : l'Allemagne et les États-Unis exportent principalement du matériel de transport, la Chine des biens manufacturés hors matériel de transport, en particulier du matériel informatique et du textile et la France des services, majoritairement administratifs et de soutien aux entreprises, souligne l'Institut de statistiques.

L'INSEE explique que les droits des douanes augmenteraient surtout sur les produits agricoles et industriels, minimisant donc l'impact sur les services, alors que le Luxembourg et la France sont dans ce cas puisque les services représentent respectivement 91,2 % et 42,9 % de leurs exportations totales vers le Royaume-Uni.

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