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France : l'acte 18 de la mobilisation des "gilets jaunes" marqué par un regain de violence à Paris (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-03-17 à 19:52


(Xinhua/Alexandre Karmen)

PARIS, 17 mars (Xinhua) -- L'acte 18 de mobilisation nationale des "gilets jaunes", organisé samedi partout en France, a été marqué par un retour de la violence à Paris où plusieurs individus ont été interpellés à la suite de nombreuses dégradations.

Des agences bancaires et des véhicules incendiés, des restaurants dégradés, des magasins et boutiques de luxe saccagés et pillés, l'acte 18 des samedis de mobilisation des "gilets jaunes", qui a coïncidé avec la fin officielle du Grand débat national, a été d'une rare violence à Paris.

Les tensions entre manifestants qui ont occupé très tôt l'avenue des Champs-Elysées, et forces de l'ordre, ont éclaté à la mi-journée. Des individus encagoulés ont érigé des barrières comme bouclier et attaqué, incendié et pillé des restaurants, magasins et boutiques de luxe de la célèbre avenue.

Parmi les enseignes saccagées et pillées figurent les boutiques Longchamp, Lacoste, Zara ainsi que de célèbres restaurants comme le Fouquet's, Léon de Bruxelles, le café Deauville, tous situés le long de l'avenue des Champs-Elysées.

Des agences bancaires et des véhicules ont également été incendiés dont un véhicule de la police, calciné dans le quartier des Halles en plein centre de Paris. Un incendie a été maîtrisé dans un immeuble situé avenue Roosevelt dans le 8ème arrondissement, et a fait 11 blessés légers dont deux policiers, a indiqué la préfecture de police. Le feu serait parti d'une banque - située au rez-de-chaussée du dit immeuble - qui a été incendiée par des manifestants selon plusieurs médias.

Face à l'ampleur des dégâts, le président Emmanuel Macron en vacances à La Mongie (station de Ski en Pyrénées) est rentré à Paris samedi soir. En visite à la cellule interministérielle de crise qui a regroupé le Premier ministre Edouard Philippe, la ministre de la Justice Nicole Belloubet, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et les hauts responsables de la sécurité, à Place Beauvau, M. Macron a condamné vigoureusement ces violences.

"Ce qui s'est passé sur les Champs-Elysées, ça ne s'appelle plus une manifestation. Ce sont des gens qui veulent détruire la République, tout avec elle. Et tous ceux qui étaient là se sont rendus complices ça", a déclaré d'une voix grave, Emmanuel Macron.

Pour le chef de l'Etat, l'objectif de la réunion de la cellule de crise est de "tirer toutes les conséquences et prendre des décisions claires, fermes, fortes et complémentaires pour que cela ne se reproduise plus".

"Nous sommes attachés au droit constitutionnel mais nous avons aujourd'hui des gens qui, par tous les moyens essayent de détourner cela pour abîmer la République, pour caser, pour détruire au risque de tuer", a-t-il ajouté, faisant allusion à l'incendie de l'immeuble dans le 8ème arrondissement.

Le Premier ministre Edouard Philippe qui s'est rendu samedi soir sur les Champs-Elysées, accompagné du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, a aussi condamné les actes de violences commis en marge de manifestation des "gilets jaunes".

"C'est inacceptable, la situation reste tendue sur les Champs-Elysées, il faut une totale fermeté. Ceux qui excusent, qui encouragent se rendent complices", a déclaré M. Philippe tout en remerciant les force de l'ordre.

M. Castaner a qualifié les auteurs de ces actes de violence "d'assassins". "Les individus qui ont commis cet acte ne sont ni manifestants, ni casseurs : ce sont des assassins. Au sein des manifestants il y en a au moins 1500 qui sont là pour casser", a écrit le ministre de l'Intérieur sur son compte tweet. Parmi 237 personnes interpellées à Paris, 144 ont été placées en garde à vue selon les autorités.

Dans un communiqué, la maire de Paris, Anne Hidalgo a appelé le gouvernement à agir pour que ces violences ne se reproduisent plus dans sa ville. "Les commerçants sont à bout, les Parisiens aspirent à retrouver la paix. Il faut désormais que le gouvernement mette tout en oeuvre pour que cette situation ne se renouvelle pas", lit-on dans le document.

 
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France : l'acte 18 de la mobilisation des "gilets jaunes" marqué par un regain de violence à Paris (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-03-17 à 19:52


(Xinhua/Alexandre Karmen)

PARIS, 17 mars (Xinhua) -- L'acte 18 de mobilisation nationale des "gilets jaunes", organisé samedi partout en France, a été marqué par un retour de la violence à Paris où plusieurs individus ont été interpellés à la suite de nombreuses dégradations.

Des agences bancaires et des véhicules incendiés, des restaurants dégradés, des magasins et boutiques de luxe saccagés et pillés, l'acte 18 des samedis de mobilisation des "gilets jaunes", qui a coïncidé avec la fin officielle du Grand débat national, a été d'une rare violence à Paris.

Les tensions entre manifestants qui ont occupé très tôt l'avenue des Champs-Elysées, et forces de l'ordre, ont éclaté à la mi-journée. Des individus encagoulés ont érigé des barrières comme bouclier et attaqué, incendié et pillé des restaurants, magasins et boutiques de luxe de la célèbre avenue.

Parmi les enseignes saccagées et pillées figurent les boutiques Longchamp, Lacoste, Zara ainsi que de célèbres restaurants comme le Fouquet's, Léon de Bruxelles, le café Deauville, tous situés le long de l'avenue des Champs-Elysées.

Des agences bancaires et des véhicules ont également été incendiés dont un véhicule de la police, calciné dans le quartier des Halles en plein centre de Paris. Un incendie a été maîtrisé dans un immeuble situé avenue Roosevelt dans le 8ème arrondissement, et a fait 11 blessés légers dont deux policiers, a indiqué la préfecture de police. Le feu serait parti d'une banque - située au rez-de-chaussée du dit immeuble - qui a été incendiée par des manifestants selon plusieurs médias.

Face à l'ampleur des dégâts, le président Emmanuel Macron en vacances à La Mongie (station de Ski en Pyrénées) est rentré à Paris samedi soir. En visite à la cellule interministérielle de crise qui a regroupé le Premier ministre Edouard Philippe, la ministre de la Justice Nicole Belloubet, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et les hauts responsables de la sécurité, à Place Beauvau, M. Macron a condamné vigoureusement ces violences.

"Ce qui s'est passé sur les Champs-Elysées, ça ne s'appelle plus une manifestation. Ce sont des gens qui veulent détruire la République, tout avec elle. Et tous ceux qui étaient là se sont rendus complices ça", a déclaré d'une voix grave, Emmanuel Macron.

Pour le chef de l'Etat, l'objectif de la réunion de la cellule de crise est de "tirer toutes les conséquences et prendre des décisions claires, fermes, fortes et complémentaires pour que cela ne se reproduise plus".

"Nous sommes attachés au droit constitutionnel mais nous avons aujourd'hui des gens qui, par tous les moyens essayent de détourner cela pour abîmer la République, pour caser, pour détruire au risque de tuer", a-t-il ajouté, faisant allusion à l'incendie de l'immeuble dans le 8ème arrondissement.

Le Premier ministre Edouard Philippe qui s'est rendu samedi soir sur les Champs-Elysées, accompagné du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, a aussi condamné les actes de violences commis en marge de manifestation des "gilets jaunes".

"C'est inacceptable, la situation reste tendue sur les Champs-Elysées, il faut une totale fermeté. Ceux qui excusent, qui encouragent se rendent complices", a déclaré M. Philippe tout en remerciant les force de l'ordre.

M. Castaner a qualifié les auteurs de ces actes de violence "d'assassins". "Les individus qui ont commis cet acte ne sont ni manifestants, ni casseurs : ce sont des assassins. Au sein des manifestants il y en a au moins 1500 qui sont là pour casser", a écrit le ministre de l'Intérieur sur son compte tweet. Parmi 237 personnes interpellées à Paris, 144 ont été placées en garde à vue selon les autorités.

Dans un communiqué, la maire de Paris, Anne Hidalgo a appelé le gouvernement à agir pour que ces violences ne se reproduisent plus dans sa ville. "Les commerçants sont à bout, les Parisiens aspirent à retrouver la paix. Il faut désormais que le gouvernement mette tout en oeuvre pour que cette situation ne se renouvelle pas", lit-on dans le document.

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