PARIS, 18 février (Xinhua) -- Après l'appel lancé le 10 décembre dernier par le président français Emmanuel Macron, 74% des entreprises vont verser une prime exceptionnelle à leurs salariés, révèle une enquête de l'Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH) publiée lundi par le journal Les Echos.

Cette prime exceptionnelle défiscalisée peut atteindre 1.000 euros et les PME sont les plus réactives puisque l'enquête, réalisée auprès des adhérents de l'ANDRH, révèle que 70% des entreprises concernées comptent entre 50 et 1.000 salariés. Autre indicateur, 67% des petites entreprises ont annoncé vouloir verser un montant fixe de cette prime, tandis que 40% des groupes de plus de 1.000 salariés ont choisi d'ajuster le montant de la prime en fonction du niveau de rémunération.

En moyenne, la prime versée sera de 532 euros. L'enquête précise que le montant moyen est plus élevé dans les entreprises de moins de 50 salariés (687 euros) que dans les plus grandes (530 euros entre 50 et 299 salariés, 467 entre 300 et 999 salariés).

Ce différentiel peut s'expliquer "par le fait que les entreprises de plus de 50 salariés ont aussi des dispositifs de participation (obligatoire) ou d'intéressement (facultatif), alors que les petites entreprises ont tendance à privilégier les primes au détriment des autres dispositifs pour récompenser leurs salariés", souligne le journal Les Echos.

Concernant les secteurs d'activité, 88% des entreprises dans les secteurs de la santé et du transport ont choisi de verser cette prime exceptionnelle, ainsi que 87% des entreprises des secteurs de la finance et des assurances. La moitié des entreprises du secteur des arts et spectacles et des activités immobilières ont en revanche fait ce choix.

Concernant la proportion d'entreprises qui refusent de verser cette prime, 29% sont des entreprises ayant de 11 à 49 salariés, 26% des entreprises comptant de 50 à 299 salariés et 12% des groupes ayant plus de 1.000 salariés. En revanche, aucune société de moins de 11 salariés n'a indiqué ne pas la verser, mais 20% se disent en réflexion.

Le 10 décembre dernier, M. Macron avait demandé aux entreprises françaises de verser une prime exceptionnelle défiscalisée pour les salariés afin d'apaiser un contexte de fortes tensions sociales avec une mobilisation accrue des "gilets jaunes".