WASHINGTON, 15 février (Xinhua) -- La Chambre des représentants américaine a adopté jeudi soir un projet de loi sur les dépenses et la sécurité frontalière en vue d'éviter une autre fermeture du gouvernement, quelques heures après son approbation au Sénat.

Ce projet de loi sera finalement soumis au président Donald Trump. La Maison Blanche avait déclaré plus tôt dans la journée que le président signerait le projet de loi et déclarerait en même temps un état d'urgence nationale, afin de collecter des fonds pour financer le mur frontalier américano-mexicain, qu'il avait promis au cours de sa campagne présidentielle.

La Chambre des représentants a adopté ce projet de loi avec 300 votes pour et 128 contre après que celui-ci eut été entériné avec 82 voix pour et 16 contre par le Sénat.

"Le président Trump signera le projet de loi sur le financement du gouvernement, et comme il l'avait affirmé, il prendra également d'autres mesures exécutives, dont l'état d'urgence national, en vue d'empêcher une crise sécuritaire et humanitaire nationale à la frontière", a déclaré dans un communiqué Sarah Sanders, attachée de presse de la Maison Blanche.

Le projet de loi, composé de 1.159 pages, a été dévoilé par les négociateurs bipartites de la Chambre des représentants et du Sénat peu avant mercredi minuit, laissant peu de temps aux élus pour connaître son contenu.

Pourtant, une fois approuvé, ce projet de loi permettra au gouvernement de rester opérationnel d'ici la fin du mois de septembre en surmontant la prochaine date butoir pour une nouvelle fermeture prévue vendredi minuit, en accordant 333 milliards de dollars pour financer de nombreux départements et services fédéraux.

Cette enveloppe comprend également près de 1,4 milliard de dollars destinés à la construction de barrières physiques le long de la frontière américano-mexicaine tandis que M. Trump avait demandé 5,7 milliards de dollars pour le financement du mur frontalier.

La lutte autour du financement du mur frontalier entre la Maison Blanche et les Démocrates du Congrès a abouti à un nouveau record de 35 jours de la fermeture du gouvernement fédéral qui s'est achevée fin janvier.