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La Russie, la Turquie et l'Iran s'engagent à renforcer leur travail conjoint sur le processus de paix syrien

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-02-15 à 12:32


(Xinhua/Sputnik)

MOSCOU, 15 février (Xinhua) -- La Russie, la Turquie et l'Iran se sont mis d'accord jeudi sur plusieurs orientations importantes des futures interactions pour la résolution de la crise syrienne suite au sommet trilatéral à Sotchi, en Russie.

"Il est très important que nos trois pays aient l'intention de renforcer la coopération dans le cadre du processus d'Astana, qui a prouvé sa nécessité", a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors d'une conférence de presse, à l'issue d'entretiens "constructifs et professionnels" avec ses homologues turc et iranien.

"Nous continuerons à intensifier nos efforts dans la lutte contre le terrorisme, à promouvoir le dialogue au sein de la Syrie et à améliorer la situation humanitaire en Syrie", a-t-il déclaré.

Les présidents ont notamment convenu de poursuivre leurs efforts pour éradiquer les activistes dans la province syrienne d'Idlib sous contrôle rebelle et d'adopter des mesures supplémentaires pour assouplir les tensions et restaurer la stabilité dans la région.

Parallèlement, les trois pays aideront la Syrie à mettre en place un comité pour mener des réformes constitutionnelles, a déclaré M. Poutine.

"Nous sommes convaincus qu'une stabilité durable en Syrie ne pourra être atteinte que par des moyens politiques et diplomatiques, conformément à la Résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU et dans le strict respect des principes d'unité, de souveraineté et d'intégrité territoriale du pays", a-t-il affirmé.

Les trois présidents ont également évoqué les derniers évènements survenus en Syrie depuis que les Etats-Unis ont annoncé un plan de retrait de leurs troupes du nord-est du pays.

"Nous sommes parvenus à une conclusion générale selon laquelle l'application de ces mesures pourrait constituer une étape positive. Cela aiderait en effet à stabiliser la situation dans cette partie de la Syrie, où le contrôle du gouvernement légitime pourrait enfin être rétabli", a déclaré M. Poutine.

Il a ajouté que les trois pays garants avaient également fourni une aide humanitaire à la population syrienne et avaient contribué au retour de près d'1,5 million de réfugiés dans le pays.

M. Poutine a cependant appelé la communauté internationale dans son ensemble à mettre ses ressources en commun pour améliorer de manière significative la situation en Syrie, pour remédier aux problèmes les plus graves et pour relancer l'économie du pays.

"Nous appelons tous les Etats et organisations internationales concernés, et notamment l'ONU, à intensifier leur aide aux Syriens, afin que ceux-ci puissent revenir à une vie paisible et surmonter les conséquences du conflit militaire", a déclaré M. Poutine.

Les trois présidents ont également discuté de l'évolution de la situation syrienne après que les Etats-Unis eurent annoncé leur intention de retirer leurs troupes des régions du nord-est de la Syrie.

Faisant écho aux propos de M. Poutine, le président iranien Hassan Rohani a qualifié de "bonne nouvelle" pour la population locale le retrait complet des troupes américaines de la Syrie et d'autres pays de la région.

Il a également exhorté Washington à réviser sa politique au Moyen-Orient, qui exercerait actuellement une influence négative sur les pays de la région.

"Au cours des 20 dernières années, les Etats-Unis ont constamment joué un rôle destructif dans notre région : en Afghanistan, en Irak, en Syrie, et aujourd'hui au Yémen (...) Ce que nous souhaitons ou espérons, c'est que les Etats-Unis révisent leur politique dans cette région", a indiqué M. Rohani.

S'exprimant lors de la conférence de presse, le président turc Recep Erdogan a réaffirmé l'importance de la situation à Idlib.

"Nous ne souhaitons pas de nouvelles tragédies, de nouvelles crises humanitaires en Syrie ou dans d'autres régions, ou à Idlib (...) Nous continuerons à faire tout notre possible pour mettre en oeuvre l'accord d'Idlib", a-t-il affirmé.

M. Erdogan a souligné que la Turquie coordonnerait ses actions avec la Russie et l'Iran au cours du processus de retrait des troupes américaines tout en respectant l'intégrité territoriale syrienne et éliminant les menaces terroristes, notamment dans les zones frontalières.

Selon le président russe, le sommet trilatéral devrait permettre d'accomplir un travail productif en direction d'un retour définitif de la paix et de la stabilité en Syrie. Les trois pays ont convenu que leur 12e session de consultation aurait lieu à Astana, fin mars ou début avril

Des réunions régulières au niveau d'experts se poursuivront avec la participation des délégations des pays garants, des parties syriennes du gouvernement et de l'opposition ainsi que des représentants de l'ONU.

 
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La Russie, la Turquie et l'Iran s'engagent à renforcer leur travail conjoint sur le processus de paix syrien

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-02-15 à 12:32


(Xinhua/Sputnik)

MOSCOU, 15 février (Xinhua) -- La Russie, la Turquie et l'Iran se sont mis d'accord jeudi sur plusieurs orientations importantes des futures interactions pour la résolution de la crise syrienne suite au sommet trilatéral à Sotchi, en Russie.

"Il est très important que nos trois pays aient l'intention de renforcer la coopération dans le cadre du processus d'Astana, qui a prouvé sa nécessité", a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors d'une conférence de presse, à l'issue d'entretiens "constructifs et professionnels" avec ses homologues turc et iranien.

"Nous continuerons à intensifier nos efforts dans la lutte contre le terrorisme, à promouvoir le dialogue au sein de la Syrie et à améliorer la situation humanitaire en Syrie", a-t-il déclaré.

Les présidents ont notamment convenu de poursuivre leurs efforts pour éradiquer les activistes dans la province syrienne d'Idlib sous contrôle rebelle et d'adopter des mesures supplémentaires pour assouplir les tensions et restaurer la stabilité dans la région.

Parallèlement, les trois pays aideront la Syrie à mettre en place un comité pour mener des réformes constitutionnelles, a déclaré M. Poutine.

"Nous sommes convaincus qu'une stabilité durable en Syrie ne pourra être atteinte que par des moyens politiques et diplomatiques, conformément à la Résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU et dans le strict respect des principes d'unité, de souveraineté et d'intégrité territoriale du pays", a-t-il affirmé.

Les trois présidents ont également évoqué les derniers évènements survenus en Syrie depuis que les Etats-Unis ont annoncé un plan de retrait de leurs troupes du nord-est du pays.

"Nous sommes parvenus à une conclusion générale selon laquelle l'application de ces mesures pourrait constituer une étape positive. Cela aiderait en effet à stabiliser la situation dans cette partie de la Syrie, où le contrôle du gouvernement légitime pourrait enfin être rétabli", a déclaré M. Poutine.

Il a ajouté que les trois pays garants avaient également fourni une aide humanitaire à la population syrienne et avaient contribué au retour de près d'1,5 million de réfugiés dans le pays.

M. Poutine a cependant appelé la communauté internationale dans son ensemble à mettre ses ressources en commun pour améliorer de manière significative la situation en Syrie, pour remédier aux problèmes les plus graves et pour relancer l'économie du pays.

"Nous appelons tous les Etats et organisations internationales concernés, et notamment l'ONU, à intensifier leur aide aux Syriens, afin que ceux-ci puissent revenir à une vie paisible et surmonter les conséquences du conflit militaire", a déclaré M. Poutine.

Les trois présidents ont également discuté de l'évolution de la situation syrienne après que les Etats-Unis eurent annoncé leur intention de retirer leurs troupes des régions du nord-est de la Syrie.

Faisant écho aux propos de M. Poutine, le président iranien Hassan Rohani a qualifié de "bonne nouvelle" pour la population locale le retrait complet des troupes américaines de la Syrie et d'autres pays de la région.

Il a également exhorté Washington à réviser sa politique au Moyen-Orient, qui exercerait actuellement une influence négative sur les pays de la région.

"Au cours des 20 dernières années, les Etats-Unis ont constamment joué un rôle destructif dans notre région : en Afghanistan, en Irak, en Syrie, et aujourd'hui au Yémen (...) Ce que nous souhaitons ou espérons, c'est que les Etats-Unis révisent leur politique dans cette région", a indiqué M. Rohani.

S'exprimant lors de la conférence de presse, le président turc Recep Erdogan a réaffirmé l'importance de la situation à Idlib.

"Nous ne souhaitons pas de nouvelles tragédies, de nouvelles crises humanitaires en Syrie ou dans d'autres régions, ou à Idlib (...) Nous continuerons à faire tout notre possible pour mettre en oeuvre l'accord d'Idlib", a-t-il affirmé.

M. Erdogan a souligné que la Turquie coordonnerait ses actions avec la Russie et l'Iran au cours du processus de retrait des troupes américaines tout en respectant l'intégrité territoriale syrienne et éliminant les menaces terroristes, notamment dans les zones frontalières.

Selon le président russe, le sommet trilatéral devrait permettre d'accomplir un travail productif en direction d'un retour définitif de la paix et de la stabilité en Syrie. Les trois pays ont convenu que leur 12e session de consultation aurait lieu à Astana, fin mars ou début avril

Des réunions régulières au niveau d'experts se poursuivront avec la participation des délégations des pays garants, des parties syriennes du gouvernement et de l'opposition ainsi que des représentants de l'ONU.

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