SANAA, 12 février (Xinhua) -- L'envoyé spécial des Nations Unies au Yémen, Martin Griffiths, a quitté mardi la capitale yéménite Sanaa au terme d'une visite d'une journée en vue de promouvoir la paix, avant de se rendre à Riyad, capitale de l'Arabie saoudite, pour rencontrer le gouvernement yéménite en exil du président Abdrabbo Mansour Hadi, a déclaré un responsable de la mission onusienne à Sanaa sous couvert d'anonymat.

Il s'agissait du quatrième déplacement à Sanaa de M. Griffiths en deux mois. Le responsable tente en effet de faire avancer la mise en place de l'accord de Stockholm portant essentiellement sur la ville portuaire de Hodeïda, porte d'entrée vitale de la plupart des marchandises et aides humanitaires au Yémen.

Au cours de sa visite lundi, M. Griffiths a averti que les céréales stockées à Hodeïda pour nourrir plus de trois millions de personnes risquaient de pourrir, demandant aux parties rivales d'autoriser l'équipe de l'ONU à accéder de toute urgence aux entrepôts.

Il a ajouté que les sites étaient inaccessibles depuis plus de cinq mois et a demandé aux parties belligérantes de ne plus tarder.

Les quatre années de guerre civile ont poussé plus de 12 millions de personnes au seuil de la famine et ont créé ce que l'ONU qualifie de plus grave crise humanitaire au monde.

Les parties belligérantes ont conclu un accord de paix à Stockholm en décembre dernier. Ils ont en grande partie respecté l'accord de cessez-le-feu à Hodeïda mais n'ont pas retiré leurs forces de la ville.

Les rebelles continuent de se fortifier à l'intérieur de la ville alors que les troupes gouvernementales se sont massées dans les banlieues sud et est.

Les négociations de la semaine dernière dirigées par Michael Anker Lollesgaard, chef de l'équipe onusienne de surveillance du respect du cessez-le-feu, ont abouti à ce que l'ONU appelle un "accord préliminaire", mais les parties belligérantes ont affiché des différends à ce sujet.