DAR ES SALAAM, 8 février (Xinhua) -- Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a appelé vendredi les donateurs internationaux à renforcer leur soutien en faveur de la Tanzanie qui abrite plus de 330 000 réfugiés.

A l'issue d'une visite de quatre jours en Tanzanie, M. Grandi a dit que la Tanzanie avait cruellement besoin d'investissements plus importants, dans les régions du nord-ouest où les réfugiés sont accueillis, notamment pour protéger l'environnement et favoriser le développement économique.

Expliquant que la Tanzanie "est l'un des pays d'Afrique accueillant le plus grand nombre de réfugiés", M. Grandi s'est dit satisfait que le gouvernement l'ait assuré qu'il allait continuer à recevoir des réfugiés.

Lors de sa rencontre mardi avec le président John Magufuli, M. Grandi a remercié la Tanzanie qui, traditionnellement, accueille les réfugiés fuyant les conflits et la persécution dans les pays voisins. Par exemple, 162 000 Burundais ont été naturalisés en Tanzanie depuis 1972.

Évoquant à quel point la Tanzanie est hospitalière, depuis des décennies, pour les personnes qui ont besoin d'un lieu de refuge, il a dit que le pays et son peuple méritent une plus grande reconnaissance de la part de la communauté internationale.

M. Grandi a promis de mobiliser davantage de soutien en faveur des efforts humanitaires et, également, du développement du pays hôte, pour renforcer la sécurité des camps et aider les projets de protection de l'environnement, notamment sur les sources d'énergie susceptibles de remplacer le bois de chauffe.

Lors de ses rencontres avec des responsables du gouvernement, M. Grandi a dit qu'un retour durable des réfugiés est possible lorsque les réfugiés sont confiants qu'ils pourront rentrer chez eux en toute sécurité et qu'ils bénéficieront de l'aide nécessaire à leur retour.

Au cours de ces deux dernières années, 57 865 réfugiés du Burundi ont été aidés à rentrer de Tanzanie de leur plein gré.

M. Grandi a dit que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) est prête à travailler avec le gouvernement afin d'aider tous ceux qui ont exprimé le désir de rentrer chez eux.

"Les conditions sont encore incertaines en République démocratique du Congo (RDC) et au Burundi", a dit M. Grandi, ajoutant que néanmoins, certains réfugiés sont candidats au retour volontaire et sont soutenus par le HCR.

74 % des réfugiés et des demandeurs d'asile présents en Tanzanie sont originaires du Burundi et les 26 % restants sont originaires de la RDC.