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Le rejet de la fusion entre le français Alstom et l'allemand Siemens par Bruxelles provoque la colère de Paris

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-02-07 à 01:12

PARIS, 6 février (Xinhua) -- Le veto de la Commission européenne au projet de fusion entre le français Alstom et l'allemand Siemens a provoqué mercredi la colère de Paris qui a dénoncé "une faute politique" et une "erreur économique" qui va "affaiblir" l'industrie européenne.

"Une faute politique" et une "erreur économique": c'est en ces termes que le ministre des Finances français Bruno Le Maire a qualifié la décision de Bruxelles avant même l'annonce officielle, mercredi, du rejet de la fusion entre Alstom et Siemens censée créer un géant européen du rail.

Dans la matinée sur France 2, il a dit "regretter" le veto de la Commission européenne qui "affaiblit l'Europe". En empêchant "les deux champions de la signalisation et du ferroviaire de fusionner pour avoir le même poids que le grand champion industriel chinois", cette décision "va servir les intérêts économiques et industriels de la Chine", a-t-il affirmé, faisant référence à la société chinoise CRRC.

"Nous estimons que c'est le mauvais choix pour l'Europe, pour l'industrie européenne, pour nos entreprises", a-t-il renchéri un peu plus tard lors d'une déclaration au Sénat. "Il faut rassembler les forces industrielles, l'industrie allemande et l'industrie française, (...) ça nous aurait permis de jouer à armes égales avec la Chine", a-t-il dit.

Paris et Berlin annonceront "d'ici quelques semaines" des propositions pour "transformer le droit de la concurrence", a-t-il indiqué.

Le Premier ministre français Edouard Philippe a lui aussi vivement critiqué la décision de Bruxelles, la jugeant "mauvaise". C'est "un mauvais coup à l'industrie européenne et elle me semble avoir été prise sur de mauvais fondements", a-t-il déclaré lors de la séance des questions au gouvernement.

Bruxelles a justifié sa décision au nom du libre jeu des forces du marché. "En l'absence de mesures compensatoires suffisantes, cette concentration aurait entraîné une hausse des prix pour les systèmes de signalisation qui assurent la sécurité des passagers et pour les futures générations de trains à très grande vitesse", a déclaré la commissaire européenne chargée de la concurrence Margrethe Vestager lors d'une conférence de presse à midi.

Dans un communiqué publié mercredi, Alstom a annoncé qu'il allait "se concentrer sur la poursuite de sa croissance en tant que leader mondial du secteur de la mobilité".

 
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Le rejet de la fusion entre le français Alstom et l'allemand Siemens par Bruxelles provoque la colère de Paris

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-02-07 à 01:12

PARIS, 6 février (Xinhua) -- Le veto de la Commission européenne au projet de fusion entre le français Alstom et l'allemand Siemens a provoqué mercredi la colère de Paris qui a dénoncé "une faute politique" et une "erreur économique" qui va "affaiblir" l'industrie européenne.

"Une faute politique" et une "erreur économique": c'est en ces termes que le ministre des Finances français Bruno Le Maire a qualifié la décision de Bruxelles avant même l'annonce officielle, mercredi, du rejet de la fusion entre Alstom et Siemens censée créer un géant européen du rail.

Dans la matinée sur France 2, il a dit "regretter" le veto de la Commission européenne qui "affaiblit l'Europe". En empêchant "les deux champions de la signalisation et du ferroviaire de fusionner pour avoir le même poids que le grand champion industriel chinois", cette décision "va servir les intérêts économiques et industriels de la Chine", a-t-il affirmé, faisant référence à la société chinoise CRRC.

"Nous estimons que c'est le mauvais choix pour l'Europe, pour l'industrie européenne, pour nos entreprises", a-t-il renchéri un peu plus tard lors d'une déclaration au Sénat. "Il faut rassembler les forces industrielles, l'industrie allemande et l'industrie française, (...) ça nous aurait permis de jouer à armes égales avec la Chine", a-t-il dit.

Paris et Berlin annonceront "d'ici quelques semaines" des propositions pour "transformer le droit de la concurrence", a-t-il indiqué.

Le Premier ministre français Edouard Philippe a lui aussi vivement critiqué la décision de Bruxelles, la jugeant "mauvaise". C'est "un mauvais coup à l'industrie européenne et elle me semble avoir été prise sur de mauvais fondements", a-t-il déclaré lors de la séance des questions au gouvernement.

Bruxelles a justifié sa décision au nom du libre jeu des forces du marché. "En l'absence de mesures compensatoires suffisantes, cette concentration aurait entraîné une hausse des prix pour les systèmes de signalisation qui assurent la sécurité des passagers et pour les futures générations de trains à très grande vitesse", a déclaré la commissaire européenne chargée de la concurrence Margrethe Vestager lors d'une conférence de presse à midi.

Dans un communiqué publié mercredi, Alstom a annoncé qu'il allait "se concentrer sur la poursuite de sa croissance en tant que leader mondial du secteur de la mobilité".

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