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Trump exhorte le Congrès à approuver l'AEUMC

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-02-06 à 19:12

WASHINGTON, 6 février (Xinhua) -- Le président américain Donald Trump a exhorté mardi soir le Congrès à approuver l'Accord Etats-Unis-Mexique-Canada (AEUMC), lequel doit remplacer l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) conclu voici 25 ans.

Dans son discours sur l'état de l'Union prononcé au Capitole, il a dit espérer que les parlementaires puissent approuver ce nouvel accord qui permettra selon lui de recréer des emplois dans le secteur manufacturier, de développer davantage l'agriculture américaine, de protéger la propriété intellectuelle et de stimuler l'industrie automobile nationale.

L'AEUMC, signé par les dirigeants des trois pays le 30 novembre dernier en Argentine, doit encore être ratifié par les législateurs des trois pays avant d'entrer en vigueur. Aux Etats-Unis, ce processus s'avère difficile face à un Congrès divisé.

L'élue démocrate Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants depuis janvier, a exprimé à plusieurs reprises ses vives inquiétudes quant à la force exécutoire de l'accord, notamment en ce qui concerne la protection du droit du travail et de l'environnement.

L'AEUMC exige par exemple qu'au moins 40% de la production automobile provienne d'usines où le salaire moyen est de 16 dollars de l'heure, ce qui pourrait faire augmenter les coûts de fabrication des voitures produites dans les trois pays membres.

Parallèlement, des législateurs et des lobbies industriels militent pour la suppression des droits de douane américains sur les importations d'acier et d'aluminium venues du Canada et du Mexique. Des élus républicains ont même dit qu'ils ne ratifieraient pas l'AEUMC tant que ces droits de douane n'auront pas été levés.

Après la signature du texte fin novembre par les trois dirigeants, il a été donné 105 jours à la Commission du commerce international des Etats-Unis (USITC) pour rédiger un rapport sur les retombées économiques de l'AEUMC, lequel pourrait être prêt d'ici la mi-mars. De nombreux élus attendent de le lire avant de se prononcer sur l'accord.

Si l'AEUMC est soumis au Congrès, il s'exposera à un simple vote par oui ou non en vertu de la procédure de "fast track" qui permet depuis 2015 à l'exécutif de faire adopter un accord commercial sans amendement ni délai de procédure.

Toutefois, la Chambre des représentants contrôlée aujourd'hui par les démocrates peut contester ce processus en adoptant une règle visant à soustraire l'AEUMC au "fast track", ce qui pourrait alors conduire à un débat prolongé sur d'éventuels "ajustements" à lui apporter.

Selon des analystes, les démocrates ne devraient pas rejeter intégralement le nouvel accord, car aucune alternative n'existe. Donald Trump a menacé de retirer unilatéralement les Etats-Unis de l'ALENA si l'AEUMC venait à ne pas être approuvé par le Congrès.

 
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Trump exhorte le Congrès à approuver l'AEUMC

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-02-06 à 19:12

WASHINGTON, 6 février (Xinhua) -- Le président américain Donald Trump a exhorté mardi soir le Congrès à approuver l'Accord Etats-Unis-Mexique-Canada (AEUMC), lequel doit remplacer l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) conclu voici 25 ans.

Dans son discours sur l'état de l'Union prononcé au Capitole, il a dit espérer que les parlementaires puissent approuver ce nouvel accord qui permettra selon lui de recréer des emplois dans le secteur manufacturier, de développer davantage l'agriculture américaine, de protéger la propriété intellectuelle et de stimuler l'industrie automobile nationale.

L'AEUMC, signé par les dirigeants des trois pays le 30 novembre dernier en Argentine, doit encore être ratifié par les législateurs des trois pays avant d'entrer en vigueur. Aux Etats-Unis, ce processus s'avère difficile face à un Congrès divisé.

L'élue démocrate Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants depuis janvier, a exprimé à plusieurs reprises ses vives inquiétudes quant à la force exécutoire de l'accord, notamment en ce qui concerne la protection du droit du travail et de l'environnement.

L'AEUMC exige par exemple qu'au moins 40% de la production automobile provienne d'usines où le salaire moyen est de 16 dollars de l'heure, ce qui pourrait faire augmenter les coûts de fabrication des voitures produites dans les trois pays membres.

Parallèlement, des législateurs et des lobbies industriels militent pour la suppression des droits de douane américains sur les importations d'acier et d'aluminium venues du Canada et du Mexique. Des élus républicains ont même dit qu'ils ne ratifieraient pas l'AEUMC tant que ces droits de douane n'auront pas été levés.

Après la signature du texte fin novembre par les trois dirigeants, il a été donné 105 jours à la Commission du commerce international des Etats-Unis (USITC) pour rédiger un rapport sur les retombées économiques de l'AEUMC, lequel pourrait être prêt d'ici la mi-mars. De nombreux élus attendent de le lire avant de se prononcer sur l'accord.

Si l'AEUMC est soumis au Congrès, il s'exposera à un simple vote par oui ou non en vertu de la procédure de "fast track" qui permet depuis 2015 à l'exécutif de faire adopter un accord commercial sans amendement ni délai de procédure.

Toutefois, la Chambre des représentants contrôlée aujourd'hui par les démocrates peut contester ce processus en adoptant une règle visant à soustraire l'AEUMC au "fast track", ce qui pourrait alors conduire à un débat prolongé sur d'éventuels "ajustements" à lui apporter.

Selon des analystes, les démocrates ne devraient pas rejeter intégralement le nouvel accord, car aucune alternative n'existe. Donald Trump a menacé de retirer unilatéralement les Etats-Unis de l'ALENA si l'AEUMC venait à ne pas être approuvé par le Congrès.

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