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France : premier défilé commun entre les "gilets jaunes" et les syndicats (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-02-06 à 06:52

PARIS, 5 février (Xinhua) -- Les "gilets jaunes" ont défilé pour la première fois aux côtés du syndicat français CGT qui a appelé ce mardi à une "grève nationale" et à des manifestations pour réclamer une hausse des salaires et la justice fiscale. Cette première alliance "gilets jaunes"-syndicats est perçue comme un début de convergence des luttes par les opposants à la politique du président français Emmanuel Macron.

Les "gilets jaunes", mobilisés depuis le 17 novembre 2018 contre la politique du gouvernement, ont répondu mardi à l'appel à la grève générale et à manifester, lancé par la CGT, un syndicat qui refuse de participer au grand débat national initié par le chef d'Etat français.

L'objectif de cette manifestation, également soutenue par les syndicats Solidaires et Force ouvrière ainsi que par les partis de gauche (Parti communiste français, France insoumise, Nouveau parti anticapitaliste) est de réclamer une hausse des salaires et dénoncer l'injustice sociale.

Mardi, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté partout en France, et le mot d'ordre de grève a été respecté, notamment dans le secteur du transport (SNCF, RAPT), dans l'éducation nationale et dans la fonction publique, selon diffentes sources.

A Paris comme en province, syndicats et "gilets jaunes" ont défilé main dans la main pour défendre la même cause. Une première depuis l'avènement du mouvement des "gilets jaunes" qui s'est toujours démarqué des syndicats et des partis politiques, ont fait remarquer des observateurs.

Ce premier pas franchi, n'est rien d'autre qu'un début de convergence des luttes selon les leaders de ces différents mouvements (syndicats, "gilets jaunes" et hommes politiques) opposés à la politique du gouvernement.

Pour le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez l'important est de fédérer les colères. "Des convergences sont possibles avec les 'gilets jaunes'. Il faut qu'on apprend à se connaître parce que ceux qu'on appelle les gilets jaunes, c'est les citoyens, les travailleurs, les retraités...", s'est réjoui M. Martinez en tête de cortège de la manifestation parisienne.

Jérôme Rodrigues, une des figures des "gilets jaunes" qui était également en tête de cortège de la manifestation parisienne, a abondé dans le même sens : "Nous savons qui nous sommes, et qui sont les syndicats. Maintenant, qu'on se batte pour une cause commune, car on est Français avant tout, on est le peuple et c'est le peuple qui fait avancer la France", a-t-il indiqué.

"C'est un moment d'élargissement qui va au-delà de la manifestation", a déclaré pour sa part le député Adrien Quatennens de la France insoumise. "Aujourd'hui, quelque soit l'étiquetage, la couleur du gilet, on voit que les mots d'ordres sont sensiblement les mêmes : la justice sociale, la justice fiscale, et l'exigence de refondation démocratique, des revendications que Macron n'entend pas donner suite", a-t-il indiqué mardi soir sur LCI.

Des blocages et perturbations ont été signalés dans plusieurs ville. C'est le cas, notamment à Nice où le trafic était perturbé. A Bordeaux, l'Université a été bloquée par des étudiants et à Rungis (Val-de-Marne) les accès du marché ont été bloqués par les manifestants. Selon la préfecture de police, seulement 18 000 personnes ont défilé ce mardi à Paris entre Hôtel de ville et Concorde, alors que la CGT a estimé le nombre de manifestants à 30 000 personnes.

 
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France : premier défilé commun entre les "gilets jaunes" et les syndicats (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-02-06 à 06:52

PARIS, 5 février (Xinhua) -- Les "gilets jaunes" ont défilé pour la première fois aux côtés du syndicat français CGT qui a appelé ce mardi à une "grève nationale" et à des manifestations pour réclamer une hausse des salaires et la justice fiscale. Cette première alliance "gilets jaunes"-syndicats est perçue comme un début de convergence des luttes par les opposants à la politique du président français Emmanuel Macron.

Les "gilets jaunes", mobilisés depuis le 17 novembre 2018 contre la politique du gouvernement, ont répondu mardi à l'appel à la grève générale et à manifester, lancé par la CGT, un syndicat qui refuse de participer au grand débat national initié par le chef d'Etat français.

L'objectif de cette manifestation, également soutenue par les syndicats Solidaires et Force ouvrière ainsi que par les partis de gauche (Parti communiste français, France insoumise, Nouveau parti anticapitaliste) est de réclamer une hausse des salaires et dénoncer l'injustice sociale.

Mardi, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté partout en France, et le mot d'ordre de grève a été respecté, notamment dans le secteur du transport (SNCF, RAPT), dans l'éducation nationale et dans la fonction publique, selon diffentes sources.

A Paris comme en province, syndicats et "gilets jaunes" ont défilé main dans la main pour défendre la même cause. Une première depuis l'avènement du mouvement des "gilets jaunes" qui s'est toujours démarqué des syndicats et des partis politiques, ont fait remarquer des observateurs.

Ce premier pas franchi, n'est rien d'autre qu'un début de convergence des luttes selon les leaders de ces différents mouvements (syndicats, "gilets jaunes" et hommes politiques) opposés à la politique du gouvernement.

Pour le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez l'important est de fédérer les colères. "Des convergences sont possibles avec les 'gilets jaunes'. Il faut qu'on apprend à se connaître parce que ceux qu'on appelle les gilets jaunes, c'est les citoyens, les travailleurs, les retraités...", s'est réjoui M. Martinez en tête de cortège de la manifestation parisienne.

Jérôme Rodrigues, une des figures des "gilets jaunes" qui était également en tête de cortège de la manifestation parisienne, a abondé dans le même sens : "Nous savons qui nous sommes, et qui sont les syndicats. Maintenant, qu'on se batte pour une cause commune, car on est Français avant tout, on est le peuple et c'est le peuple qui fait avancer la France", a-t-il indiqué.

"C'est un moment d'élargissement qui va au-delà de la manifestation", a déclaré pour sa part le député Adrien Quatennens de la France insoumise. "Aujourd'hui, quelque soit l'étiquetage, la couleur du gilet, on voit que les mots d'ordres sont sensiblement les mêmes : la justice sociale, la justice fiscale, et l'exigence de refondation démocratique, des revendications que Macron n'entend pas donner suite", a-t-il indiqué mardi soir sur LCI.

Des blocages et perturbations ont été signalés dans plusieurs ville. C'est le cas, notamment à Nice où le trafic était perturbé. A Bordeaux, l'Université a été bloquée par des étudiants et à Rungis (Val-de-Marne) les accès du marché ont été bloqués par les manifestants. Selon la préfecture de police, seulement 18 000 personnes ont défilé ce mardi à Paris entre Hôtel de ville et Concorde, alors que la CGT a estimé le nombre de manifestants à 30 000 personnes.

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