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France : plusieurs milliers de Français manifestent à l'appel des syndicats et des "gilets jaunes" (SYNTHÈSE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-02-06 à 05:12

PARIS, 5 février (Xinhua) -- Plusieurs milliers de Français ont défilé mardi à Paris (18 000 selon les autorités), mais aussi en province, à l'appel des syndicats, rejoints pour la première fois par des "gilets jaunes" pour réclamer davantage de pouvoir d'achat et de justice fiscale. Cette journée d'action, qui s'est globalement déroulée dans le calme, s'est également traduite par des grèves et des barrages filtrants.

De nombreuses manifestations se sont déroulées mardi à l'appel de la Confédération générale du travail (CGT), Solidaires, de Force ouvrière (FO) et des organisations de jeunesse, mais aussi, pour la première fois, des représentants des "gilets jaunes".

Jusqu'ici, le mouvement de contestation inédit et hétéroclite, né sur les réseaux sociaux, était resté à l'écart de toute organisation de type syndicale ou politique, se méfiant des corps intermédiaires traditionnels.

De leur côté, les syndicats ne semblaient pas savoir comment se positionner face à des Français se revendiquant hors système, protestant initialement contre la hausse des taxes sur les carburants, réunis autour d'un même symbole: le gilet jaune fluo obligatoire dans chaque voiture.

Mais les lignes semblent bouger. L'heure est à la "convergence des luttes", affirment désormais certains "gilets jaunes" qui manifestent chaque samedi depuis le 17 novembre dernier.

Même son de cloche dans les rangs des syndicats.

"Aujourd'hui c'est un succès qui en appelle d'autres", a affirmé mardi le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, lors du défilé parisien qui a rassemblé 18 000 manifestants selon les autorités (30 000 selon les syndicats). "Il y a beaucoup de "gilets jaunes" et c'est plutôt une bonne chose. Les revendications communes, on les a, elles sont sociales. A part la couleur des gilets, je ne vois pas beaucoup de différences", a-t-il dit.

Selon les premiers chiffres communiqués par les préfectures, cette journée d'action baptisée "mardi de l'urgence sociale" que la CGT entend reconduire, a mobilisé 5 200 personnes à Marseille, 4 300 à Lyon, 1 500 à Strasbourg, 2 500 à Caen, 2 200 au Havre, 2 300 à Clermont-Ferrand, 1 300 à Tours, 500 à Rennes.

Quelques personnalités politiques, notamment le chef de file de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, ont défilé à Paris aux côtés des manifestants. L'appel à la grève a été diversement suivi. Le trafic ferroviaire a subi quelques perturbations.

Selon le ministère de l'Education nationale, 5 % des enseignants étaient en grève. Les programmes du service public Radio France ont été légèrement impactés. Certains sites culturels et touristiques, comme la Bibliothèque nationale de France ou la tour Eiffel, ont aussi été affectés par la grève.

 
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France : plusieurs milliers de Français manifestent à l'appel des syndicats et des "gilets jaunes" (SYNTHÈSE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-02-06 à 05:12

PARIS, 5 février (Xinhua) -- Plusieurs milliers de Français ont défilé mardi à Paris (18 000 selon les autorités), mais aussi en province, à l'appel des syndicats, rejoints pour la première fois par des "gilets jaunes" pour réclamer davantage de pouvoir d'achat et de justice fiscale. Cette journée d'action, qui s'est globalement déroulée dans le calme, s'est également traduite par des grèves et des barrages filtrants.

De nombreuses manifestations se sont déroulées mardi à l'appel de la Confédération générale du travail (CGT), Solidaires, de Force ouvrière (FO) et des organisations de jeunesse, mais aussi, pour la première fois, des représentants des "gilets jaunes".

Jusqu'ici, le mouvement de contestation inédit et hétéroclite, né sur les réseaux sociaux, était resté à l'écart de toute organisation de type syndicale ou politique, se méfiant des corps intermédiaires traditionnels.

De leur côté, les syndicats ne semblaient pas savoir comment se positionner face à des Français se revendiquant hors système, protestant initialement contre la hausse des taxes sur les carburants, réunis autour d'un même symbole: le gilet jaune fluo obligatoire dans chaque voiture.

Mais les lignes semblent bouger. L'heure est à la "convergence des luttes", affirment désormais certains "gilets jaunes" qui manifestent chaque samedi depuis le 17 novembre dernier.

Même son de cloche dans les rangs des syndicats.

"Aujourd'hui c'est un succès qui en appelle d'autres", a affirmé mardi le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, lors du défilé parisien qui a rassemblé 18 000 manifestants selon les autorités (30 000 selon les syndicats). "Il y a beaucoup de "gilets jaunes" et c'est plutôt une bonne chose. Les revendications communes, on les a, elles sont sociales. A part la couleur des gilets, je ne vois pas beaucoup de différences", a-t-il dit.

Selon les premiers chiffres communiqués par les préfectures, cette journée d'action baptisée "mardi de l'urgence sociale" que la CGT entend reconduire, a mobilisé 5 200 personnes à Marseille, 4 300 à Lyon, 1 500 à Strasbourg, 2 500 à Caen, 2 200 au Havre, 2 300 à Clermont-Ferrand, 1 300 à Tours, 500 à Rennes.

Quelques personnalités politiques, notamment le chef de file de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, ont défilé à Paris aux côtés des manifestants. L'appel à la grève a été diversement suivi. Le trafic ferroviaire a subi quelques perturbations.

Selon le ministère de l'Education nationale, 5 % des enseignants étaient en grève. Les programmes du service public Radio France ont été légèrement impactés. Certains sites culturels et touristiques, comme la Bibliothèque nationale de France ou la tour Eiffel, ont aussi été affectés par la grève.

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