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Tendance "baissière" en 2018 pour la bourse de l'UEMOA

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-01-31 à 21:12

ABIDJAN, 31 janvier (Xinhua) -- L'année 2018 a été "une année difficile" avec une tendance "baissière" pour les indices de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), la bourse des huit pays membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Présentant le bilan de l'année écoulée et les perspectives de son institution face à la presse mercredi à Abidjan, le directeur général de la BRVM, Dr Edoh Kossi Amenounvé, a indiqué que "2018 a été une année difficile" pour la BRVM avec notamment la "baisse du marché des actions de la BRVM".

La capitalisation boursière du marché des actions a chuté de 29,13%, passant de 6.836 milliards de francs CFA en 2017 à 4.845 milliards en 2018. La valeur des transactions a également chuté de 25,74% à 174 milliards de francs CFA contre 235 milliards en 2017. Quant à la valeur des titres échangés, elle est de 117 millions en 2018 contre 214 millions en 2017, soit une baisse de 45,24%.

Pour M. Amenounvé, ce ralentissement de l'activité boursière est lié à un environnement généralisé de baisse en rapport avec l'environnement économique mondial mais également à des facteurs internes.

Comme raisons internationales, il a cité entre autres les tensions sur le commerce international imposées par les Etats-Unis, le spectre de la sortie sans accord du Royaume-Uni de l'Union européenne, les incertitudes sur la politique monétaire des banques et les craintes sur certains pays émergents ainsi que celles entourant certaines banques systémiques et le "shutdown" (paralysie partielle de l'administration publique américaine).

Le directeur général de la BRVM voit, en interne, une "corrélation positive" entre les tendances de la BRVM et l'économie de la Côte d'Ivoire, première puissance économique de l'UEMOA.

Il a relevé cet impact sur le cycle économique de la Côte d'Ivoire, marqué depuis 2012 par une "croissance vigoureuse mais ralentie depuis les trois dernières années".

Le taux de croissance du PIB de la Côte d'Ivoire est passé de 9% en 2015 à 8% en 2016, puis 7,8% en 2017 et 7,6% en 2018.

M. Amenounvé a évoqué, en outre, la poursuite du désengagement des compagnies d'assurance du marché des actions, la faible culture boursière marquée par une "panique" des particuliers, sans compter une faible mise en œuvre de la communication financière et une quasi absence d'outils susceptibles de freiner la tendance baissière.

Le marché des obligations, porté essentiellement par les Etats et les institutions, est lui en nette progression (+15,49%) avec une capitalisation de 3.430 milliards de francs CFA en 2018 contre 2.970 milliards en 2017.

La valeur des transactions est estimée à 58 milliards de francs CFA en 2018 contre 33 milliards en 2017, soit un gain de 76,14%.

Quant au volume des titres échangés, il est passé de 3.359 en 2017 à 5.924 en 2018, soit 76,37% d'augmentation.

Par ailleurs, la BRVM a redistribué au total en 2018 la somme de 713,2 milliards de francs CFA, dont 110,29 milliards en termes de dividendes, et son directeur général a assuré que l'institution est "en train de gagner la bataille de la liquidité".

Pour les perspectives 2019 de la BRVM, M. Amenounvé a annoncé l'incitation des grandes entreprises publiques et privées à se faire coter à la BRVM ainsi que celle des petites et moyennes entreprises (PME) à se faire coter sur son troisième compartiment.

Il a également annoncé la poursuite de la promotion sous-régionale et internationale (road-shows), le renforcement du mécanisme de surveillance des transactions pour préserver l'équité du marché et l'élaboration d'un code de gouvernance pour les sociétés cotées.

La BRVM prévoit aussi d'inciter les investisseurs institutionnels à accroître leur présence sur le marché, le secteur privé à émettre davantage sur le marché obligataire et les Etats à une plus forte présence sur le marché financier régional.

Avec 45 entreprises cotées dont 35 ivoiriennes, la BRVM est la bourse commune à la Côte d'Ivoire, au Bénin, au Burkina Faso, à la Guinée-Bissau, au Mali, au Niger, au Sénégal et au Togo. Fin

 
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Tendance "baissière" en 2018 pour la bourse de l'UEMOA

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-01-31 à 21:12

ABIDJAN, 31 janvier (Xinhua) -- L'année 2018 a été "une année difficile" avec une tendance "baissière" pour les indices de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), la bourse des huit pays membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Présentant le bilan de l'année écoulée et les perspectives de son institution face à la presse mercredi à Abidjan, le directeur général de la BRVM, Dr Edoh Kossi Amenounvé, a indiqué que "2018 a été une année difficile" pour la BRVM avec notamment la "baisse du marché des actions de la BRVM".

La capitalisation boursière du marché des actions a chuté de 29,13%, passant de 6.836 milliards de francs CFA en 2017 à 4.845 milliards en 2018. La valeur des transactions a également chuté de 25,74% à 174 milliards de francs CFA contre 235 milliards en 2017. Quant à la valeur des titres échangés, elle est de 117 millions en 2018 contre 214 millions en 2017, soit une baisse de 45,24%.

Pour M. Amenounvé, ce ralentissement de l'activité boursière est lié à un environnement généralisé de baisse en rapport avec l'environnement économique mondial mais également à des facteurs internes.

Comme raisons internationales, il a cité entre autres les tensions sur le commerce international imposées par les Etats-Unis, le spectre de la sortie sans accord du Royaume-Uni de l'Union européenne, les incertitudes sur la politique monétaire des banques et les craintes sur certains pays émergents ainsi que celles entourant certaines banques systémiques et le "shutdown" (paralysie partielle de l'administration publique américaine).

Le directeur général de la BRVM voit, en interne, une "corrélation positive" entre les tendances de la BRVM et l'économie de la Côte d'Ivoire, première puissance économique de l'UEMOA.

Il a relevé cet impact sur le cycle économique de la Côte d'Ivoire, marqué depuis 2012 par une "croissance vigoureuse mais ralentie depuis les trois dernières années".

Le taux de croissance du PIB de la Côte d'Ivoire est passé de 9% en 2015 à 8% en 2016, puis 7,8% en 2017 et 7,6% en 2018.

M. Amenounvé a évoqué, en outre, la poursuite du désengagement des compagnies d'assurance du marché des actions, la faible culture boursière marquée par une "panique" des particuliers, sans compter une faible mise en œuvre de la communication financière et une quasi absence d'outils susceptibles de freiner la tendance baissière.

Le marché des obligations, porté essentiellement par les Etats et les institutions, est lui en nette progression (+15,49%) avec une capitalisation de 3.430 milliards de francs CFA en 2018 contre 2.970 milliards en 2017.

La valeur des transactions est estimée à 58 milliards de francs CFA en 2018 contre 33 milliards en 2017, soit un gain de 76,14%.

Quant au volume des titres échangés, il est passé de 3.359 en 2017 à 5.924 en 2018, soit 76,37% d'augmentation.

Par ailleurs, la BRVM a redistribué au total en 2018 la somme de 713,2 milliards de francs CFA, dont 110,29 milliards en termes de dividendes, et son directeur général a assuré que l'institution est "en train de gagner la bataille de la liquidité".

Pour les perspectives 2019 de la BRVM, M. Amenounvé a annoncé l'incitation des grandes entreprises publiques et privées à se faire coter à la BRVM ainsi que celle des petites et moyennes entreprises (PME) à se faire coter sur son troisième compartiment.

Il a également annoncé la poursuite de la promotion sous-régionale et internationale (road-shows), le renforcement du mécanisme de surveillance des transactions pour préserver l'équité du marché et l'élaboration d'un code de gouvernance pour les sociétés cotées.

La BRVM prévoit aussi d'inciter les investisseurs institutionnels à accroître leur présence sur le marché, le secteur privé à émettre davantage sur le marché obligataire et les Etats à une plus forte présence sur le marché financier régional.

Avec 45 entreprises cotées dont 35 ivoiriennes, la BRVM est la bourse commune à la Côte d'Ivoire, au Bénin, au Burkina Faso, à la Guinée-Bissau, au Mali, au Niger, au Sénégal et au Togo. Fin

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