french.xinhuanet.com
 

France : Marine Le Pen veut faire des élections européennes un référendum contre le président Macron (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-01-14 à 10:05

PARIS, 13 janvier (Xinhua) -- La présidente du Rassemblement national (ex-Front national, extrême droite) Marine Le Pen a présenté dimanche, lors d'un meeting à Paris, les douze premiers candidats de sa liste en vue des élections européennes de mai, se lançant ainsi avant tous les autres partis dans la campagne avec comme objectif affiché d'en faire un référendum contre le président Emmanuel Macron, fragilisé par la crise des "Gilets jaunes".

"Aujourd'hui, Emmanuel Macron n'incarne rien d'autre que la confusion, le tâtonnement, le désordre et peut-être, s'il persiste à ne rien comprendre, le chaos", a lancé d'emblée Mme Le Pen à la tribune de la salle de la Mutualité devant ses partisans réunis en meeting, au lendemain du neuvième samedi consécutif de mobilisation des "Gilets jaunes".

"Le locataire barricadé à l'Elysée n'a-t-il pas compris que la motivation qu'il trouve en face de lui est celle de la souffrance et du désespoir de centaines de milliers de personnes qui pensent n'avoir plus rien à perdre ?", a asséné celle qui était la rivale du chef de l'Etat pendant la présidentielle de 2017. "On ne gouverne pas en méprisant le peuple", a-t-elle renchéri.

"On ne peut appeler au dialogue quand on injurie et qu'on tente de criminaliser le mouvement avec lequel on prétend vouloir débattre", a-t-elle déclaré, alors que doit débuter le "grand débat national" voulu par le président français pour trouver une issue à la crise sociale qui secoue la France depuis bientôt deux mois.

La présidente du Rassemblement national a dévoilé les douze premiers candidats de la liste de son parti, parmi lesquels figurent "un tiers de sortants, un tiers d'entrants et un tiers de ralliés". Selon un sondage de l'Ifop publié il y a un mois, le RN fait la course en tête dans les intentions de vote avec 24%, soit six points de plus que l'alliance du parti au pouvoir La République en marche avec le parti centriste MoDem (18%).

La liste du RN sera conduite par le jeune porte-parole du parti Jordan Bardella, 23 ans. A ses côtés figurent notamment l'ancien ministre Les Républicains (LR, droite) récemment rallié à l'extrême droite Thierry Mariani, la conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine Hélène Laporte, l'eurodéputée sortante Dominique Bilde ou encore Nicolas Bay, une figure du RN.

"La seule force en mesure de battre Macron, c'est notre liste", a affirmé Mme Le Pen. "Cette élection est une occasion de prendre Macron sur les deux fronts, en France et en Europe", a-t-elle ajouté. Selon elle, "le moment du grand basculement politique est venu".

La cheffe de file de l'extrême droite française a ensuite décliné ses thèmes de prédilection, promettant de mettre un terme à l'Union européenne pour passer à l'"Alliance européenne des nations", de "reconquérir" les frontières et de restaurer la souveraineté politique, sociale et budgétaire de la France.

"C'est à nous de décider qui rentre chez nous, qui y reste et si nécessaire, qui est invité à repartir", a-t-elle lancé sous les applaudissements.

Jordan Bardella a ensuite rendu hommage à la politique migratoire menée par le ministre italien de l'Intérieur issu de la Ligue, Matteo Salvini. "Depuis un an, j'ai rencontré nos alliés ou futurs alliés de toute l'Europe, italiens, espagnols, autrichiens, belges, et j'ai vu partout cette même flamme, cette même envie, cette même espérance", a-t-il affirmé.

L'extrême droite de l'échiquier européen ne cache pas ses ambitions et espère bien tirer profit d'un contexte de montée croissante du populisme, de forte progression de l'euroscepticisme et du choc du Brexit, comme en témoigne le slogan du RN "On arrive". "Oui, nous allons arriver au pouvoir", a d'ailleurs affirmé, péremptoire, Steeve Briois, maire d'Hénin-Beaumont (nord) et directeur de campagne.

"Si on arrive à faire un seul grand groupe réunissant tous les partisans d'une Europe des nations, on peut devenir une force incontournable. Peut-être la première du Parlement", soutient de son côté l'eurodéputé RN Nicolas Bay.

Dans les faits, l'extrême droite, les eurosceptiques et les europhobes comptent actuellement 100 eurodéputés issus du dernier scrutin de 2014 (dont 24 du FN de l'époque) sur les 751 sièges du Parlement européen.

D'après les sondages, ils peuvent espérer 150 à 160 élus en mai prochain, mais en l'état il semble tout à fait improbable qu'ils obtiennent la majorité absolue.

Si les enquêtes prédisent un effondrement des sociaux-démocrates, les partis de droite restent favoris dans une douzaine de pays de l'UE et notamment en Allemagne.

En raison du Brexit, 27 des 73 sièges du Royaume-Uni seront redistribués à d'autres pays et les 46 sièges restants seront gardés en réserve en cas d'élargissement de l'UE. Le nombre de députés à élire en 2019 s'élèvera donc à 705.

 
Vous avez une question, une remarque, des suggestions ? Contactez notre équipe de rédaction par email à xinhuanet_french@news.cn

France : Marine Le Pen veut faire des élections européennes un référendum contre le président Macron (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-01-14 à 10:05

PARIS, 13 janvier (Xinhua) -- La présidente du Rassemblement national (ex-Front national, extrême droite) Marine Le Pen a présenté dimanche, lors d'un meeting à Paris, les douze premiers candidats de sa liste en vue des élections européennes de mai, se lançant ainsi avant tous les autres partis dans la campagne avec comme objectif affiché d'en faire un référendum contre le président Emmanuel Macron, fragilisé par la crise des "Gilets jaunes".

"Aujourd'hui, Emmanuel Macron n'incarne rien d'autre que la confusion, le tâtonnement, le désordre et peut-être, s'il persiste à ne rien comprendre, le chaos", a lancé d'emblée Mme Le Pen à la tribune de la salle de la Mutualité devant ses partisans réunis en meeting, au lendemain du neuvième samedi consécutif de mobilisation des "Gilets jaunes".

"Le locataire barricadé à l'Elysée n'a-t-il pas compris que la motivation qu'il trouve en face de lui est celle de la souffrance et du désespoir de centaines de milliers de personnes qui pensent n'avoir plus rien à perdre ?", a asséné celle qui était la rivale du chef de l'Etat pendant la présidentielle de 2017. "On ne gouverne pas en méprisant le peuple", a-t-elle renchéri.

"On ne peut appeler au dialogue quand on injurie et qu'on tente de criminaliser le mouvement avec lequel on prétend vouloir débattre", a-t-elle déclaré, alors que doit débuter le "grand débat national" voulu par le président français pour trouver une issue à la crise sociale qui secoue la France depuis bientôt deux mois.

La présidente du Rassemblement national a dévoilé les douze premiers candidats de la liste de son parti, parmi lesquels figurent "un tiers de sortants, un tiers d'entrants et un tiers de ralliés". Selon un sondage de l'Ifop publié il y a un mois, le RN fait la course en tête dans les intentions de vote avec 24%, soit six points de plus que l'alliance du parti au pouvoir La République en marche avec le parti centriste MoDem (18%).

La liste du RN sera conduite par le jeune porte-parole du parti Jordan Bardella, 23 ans. A ses côtés figurent notamment l'ancien ministre Les Républicains (LR, droite) récemment rallié à l'extrême droite Thierry Mariani, la conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine Hélène Laporte, l'eurodéputée sortante Dominique Bilde ou encore Nicolas Bay, une figure du RN.

"La seule force en mesure de battre Macron, c'est notre liste", a affirmé Mme Le Pen. "Cette élection est une occasion de prendre Macron sur les deux fronts, en France et en Europe", a-t-elle ajouté. Selon elle, "le moment du grand basculement politique est venu".

La cheffe de file de l'extrême droite française a ensuite décliné ses thèmes de prédilection, promettant de mettre un terme à l'Union européenne pour passer à l'"Alliance européenne des nations", de "reconquérir" les frontières et de restaurer la souveraineté politique, sociale et budgétaire de la France.

"C'est à nous de décider qui rentre chez nous, qui y reste et si nécessaire, qui est invité à repartir", a-t-elle lancé sous les applaudissements.

Jordan Bardella a ensuite rendu hommage à la politique migratoire menée par le ministre italien de l'Intérieur issu de la Ligue, Matteo Salvini. "Depuis un an, j'ai rencontré nos alliés ou futurs alliés de toute l'Europe, italiens, espagnols, autrichiens, belges, et j'ai vu partout cette même flamme, cette même envie, cette même espérance", a-t-il affirmé.

L'extrême droite de l'échiquier européen ne cache pas ses ambitions et espère bien tirer profit d'un contexte de montée croissante du populisme, de forte progression de l'euroscepticisme et du choc du Brexit, comme en témoigne le slogan du RN "On arrive". "Oui, nous allons arriver au pouvoir", a d'ailleurs affirmé, péremptoire, Steeve Briois, maire d'Hénin-Beaumont (nord) et directeur de campagne.

"Si on arrive à faire un seul grand groupe réunissant tous les partisans d'une Europe des nations, on peut devenir une force incontournable. Peut-être la première du Parlement", soutient de son côté l'eurodéputé RN Nicolas Bay.

Dans les faits, l'extrême droite, les eurosceptiques et les europhobes comptent actuellement 100 eurodéputés issus du dernier scrutin de 2014 (dont 24 du FN de l'époque) sur les 751 sièges du Parlement européen.

D'après les sondages, ils peuvent espérer 150 à 160 élus en mai prochain, mais en l'état il semble tout à fait improbable qu'ils obtiennent la majorité absolue.

Si les enquêtes prédisent un effondrement des sociaux-démocrates, les partis de droite restent favoris dans une douzaine de pays de l'UE et notamment en Allemagne.

En raison du Brexit, 27 des 73 sièges du Royaume-Uni seront redistribués à d'autres pays et les 46 sièges restants seront gardés en réserve en cas d'élargissement de l'UE. Le nombre de députés à élire en 2019 s'élèvera donc à 705.

010020070770000000000000011199231377421521