LONDRES, 11 janvier (Xinhua) -- La patronne de la plus grande organisation commerciale britannique a averti vendredi qu'un Brexit sans accord pourrait nuire gravement à l'économie du pays.

Selon Carolyn Fairbairn, directrice générale de la Confédération de l'industrie britannique (CBI), qui représente les entreprises employant un tiers de la main-d'œuvre du secteur privé, un Brexit sans accord pourrait entraîner une décroissance économique pouvant atteindre 8%.

"Les entreprises seraient confrontées à de nouveaux coûts et droits de douane. Nos ports seraient perturbés, séparant les entreprises des éléments dont elles ont besoin pour approvisionner leurs clients", a déclaré Mme Fairbairn, en s'adressant à des chefs d'entreprise à Bristol, dans l'ouest de l'Angleterre.

L'avertissement de la directrice de la CBI intervient quatre jours à peine avant que les députés à la Chambre des communes britannique ne votent sur l'accord de sortie de la Première ministre Theresa May, qu'elle a négocié avec l'Union européenne en vue de faire sortir le Royaume-Uni du bloc des 28 pays.

Mme May dirige un gouvernement minoritaire, ce qui signifie qu'elle a besoin du soutien d'autres partis politiques pour rester au pouvoir.

Le vote sur l'accord du Brexit, initialement prévu en décembre dernier, a été reporté à la semaine prochaine, de crainte que le gouvernement ne soit défait pour sa politique principale.

"La semaine prochaine, les députés seront confrontés à un test : s'ils y répondent avec encore une stratégie du bord de l'abîme, le pays pourrait faire face à un Brexit désordonné et sans accord. Les conséquences économiques seraient profondes, généralisées et durables : le PIB baisserait de 8%", a affirmé Mme Fairbairn.

Si l'accord du Brexit est rejeté par la Chambre des communes, il faudra trouver un plan alternatif sur le Brexit.

Par ailleurs, selon Mme Fairbairn, si jamais il y avait un Brexit sans accord, les entreprises exportatrices, qui s'appuient actuellement sur des accords commerciaux négociés avec des pays tiers tels que la Turquie, le Japon et la Corée du Sud, ne pourraient plus bénéficier de ces accords et seraient confrontées en conséquence à une augmentation des droits de douane.