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France/"Gilets jaunes" : les autorités redoutent "plus de radicalité" pour la journée de mobilisation samedi 12 janvier

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-01-12 à 03:05

PARIS, 11 janvier (Xinhua) -- Les autorités françaises redoutent "plus de radicalité" lors de la neuvième journée de manifestation des "gilets jaunes" samedi 12 janvier, comme l'a indiqué le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, ce vendredi sur la chaîne CNews.

"Nous pensons que la mobilisation sera plus forte que samedi dernier d'une part et que le comportement au sein des groupes qui seront présents sera marqué par plus de radicalité, plus de tentations de violences", a-t-il déclaré.

Michel Delpuech a évoqué un dispositif de sécurité équivalent à celui du 8 décembre, déployé au plus fort des violences urbaines, avec 80 000 policiers et gendarmes mobilisés sur tout le territoire dont 5 000 à Paris avec l'appui de quatorze véhicules blindés.

"Nous anticipons le fait qu'on puisse revenir à un niveau de mobilisation qui se situe avant les fêtes de Noël, a pour sa part expliqué le directeur général de la police nationale (DGPN), Éric Morvan, ce vendredi sur la radio publique France Inter.

Plusieurs référents médiatiques des "gilets jaunes" ont appelé à se rendre dans une ville plus centrale que Paris, choisissant Bourges qui se trouve à 250 km au sud de la capitale française. Le maire de la commune, Pascal Blanc, a indiqué ce vendredi que plusieurs sites publics et lieux patrimoniaux tels que la célèbre cathédrale seraient fermés la journée du 12 janvier par mesure de sécurité.

La préfecture du Cher a pour sa part fait savoir que les manifestations seraient officiellement "interdites" dans "tout le centre-ville" en raison d'un rassemblement d'une ampleur "sans commune mesure avec les précédentes marches pacifiques qui se sont déroulées dans la commune de Bourges ces dernières semaines", où 400 personnes avaient manifesté.

Ces derniers jours, plusieurs "gilets jaunes" locaux ont rencontré la préfète, Catherine Fourrier qui a expliqué ce vendredi au quotidien français Le Figaro qu'ils lui avaient dit vouloir manifester "pacifiquement", acceptant de manifester sur les boulevards extérieurs au centre-ville. La préfète reste toutefois prudente : "Il est extrêmement difficile d'avoir une idée précise du nombre de personnes", a-t-elle souligné, ajoutant qu'il était impossible de savoir si tous les manifestants respecteront l'interdiction de se rendre dans le centre-ville.

Les autorités locales n'ont pas donné de chiffres quant au dispositif de sécurité mis en place, mais plusieurs médias français affirment que des renforts venant d'autres départements seront déployés.

Parmi les modes de contestation évoqués par plusieurs référents de "gilets jaunes", un appel a été lancé pour retirer de l'argent en banque afin "de perturber le fonctionnement des établissements bancaires".

La mobilisation des "gilets jaunes" avait faibli lors des fêtes de fin d'année avant de rebondir samedi 5 janvier dernier avec 50 000 personnes mobilisées dans toute la France. Plusieurs heurts entre certains manifestants et forces de l'ordre étaient venus perturber un mouvement globalement pacifique.

 
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France/"Gilets jaunes" : les autorités redoutent "plus de radicalité" pour la journée de mobilisation samedi 12 janvier

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PARIS, 11 janvier (Xinhua) -- Les autorités françaises redoutent "plus de radicalité" lors de la neuvième journée de manifestation des "gilets jaunes" samedi 12 janvier, comme l'a indiqué le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, ce vendredi sur la chaîne CNews.

"Nous pensons que la mobilisation sera plus forte que samedi dernier d'une part et que le comportement au sein des groupes qui seront présents sera marqué par plus de radicalité, plus de tentations de violences", a-t-il déclaré.

Michel Delpuech a évoqué un dispositif de sécurité équivalent à celui du 8 décembre, déployé au plus fort des violences urbaines, avec 80 000 policiers et gendarmes mobilisés sur tout le territoire dont 5 000 à Paris avec l'appui de quatorze véhicules blindés.

"Nous anticipons le fait qu'on puisse revenir à un niveau de mobilisation qui se situe avant les fêtes de Noël, a pour sa part expliqué le directeur général de la police nationale (DGPN), Éric Morvan, ce vendredi sur la radio publique France Inter.

Plusieurs référents médiatiques des "gilets jaunes" ont appelé à se rendre dans une ville plus centrale que Paris, choisissant Bourges qui se trouve à 250 km au sud de la capitale française. Le maire de la commune, Pascal Blanc, a indiqué ce vendredi que plusieurs sites publics et lieux patrimoniaux tels que la célèbre cathédrale seraient fermés la journée du 12 janvier par mesure de sécurité.

La préfecture du Cher a pour sa part fait savoir que les manifestations seraient officiellement "interdites" dans "tout le centre-ville" en raison d'un rassemblement d'une ampleur "sans commune mesure avec les précédentes marches pacifiques qui se sont déroulées dans la commune de Bourges ces dernières semaines", où 400 personnes avaient manifesté.

Ces derniers jours, plusieurs "gilets jaunes" locaux ont rencontré la préfète, Catherine Fourrier qui a expliqué ce vendredi au quotidien français Le Figaro qu'ils lui avaient dit vouloir manifester "pacifiquement", acceptant de manifester sur les boulevards extérieurs au centre-ville. La préfète reste toutefois prudente : "Il est extrêmement difficile d'avoir une idée précise du nombre de personnes", a-t-elle souligné, ajoutant qu'il était impossible de savoir si tous les manifestants respecteront l'interdiction de se rendre dans le centre-ville.

Les autorités locales n'ont pas donné de chiffres quant au dispositif de sécurité mis en place, mais plusieurs médias français affirment que des renforts venant d'autres départements seront déployés.

Parmi les modes de contestation évoqués par plusieurs référents de "gilets jaunes", un appel a été lancé pour retirer de l'argent en banque afin "de perturber le fonctionnement des établissements bancaires".

La mobilisation des "gilets jaunes" avait faibli lors des fêtes de fin d'année avant de rebondir samedi 5 janvier dernier avec 50 000 personnes mobilisées dans toute la France. Plusieurs heurts entre certains manifestants et forces de l'ordre étaient venus perturber un mouvement globalement pacifique.

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