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La Turquie demande aux États-Unis de lui remettre les bases militaires anti-EI en Syrie après leur retrait

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-01-09 à 06:05

ANKARA, 8 janvier (Xinhua) -- Le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin a déclaré mardi que les États-Unis devraient céder à la Turquie ou aux autorités locales leurs 16 bases militaires utilisées pour combattre les militants de l'Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie.

Lors d'une conférence de presse organisée à Ankara à l'issue d'une réunion avec le conseiller américain à la Sécurité nationale, John Bolton, M. Kalin a affirmé que le projet de retrait américain de la Syrie n'était pas "ralenti", selon les informations fournies à Ankara par des responsables américains.

La Turquie espère également, a ajouté le porte-parole, que les États-Unis récupéreront les armes qui ont été livrées aux unités de protection du peuple kurde syrien (YPG) pour lutter contre l'Etat islamique.

Ankara considère l'YPG comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une formation interdite répertoriée comme une organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'UE.

Selon M. Kalin, les autorités américaines ont dit à la Turquie qu'elles faisaient des efforts sur la question des armes. Il a également annoncé avoir transmis deux dossiers à M. Bolton, l'un concernant des informations sur la politique turque "englobant des frères kurdes" dans la région, et l'autre sur des crimes commis par l'YPG en Syrie et les violations des droits de l'homme du groupe.

M. Kalin a ajouté qu'il avait également dit à M. Bolton que la feuille de route de Manbij convenue entre les deux alliés de l'OTAN ne devrait pas être retardée.

John Bolton est arrivé à Ankara lundi soir pour rencontrer des responsables turcs et garantir la sécurité des combattants kurdes en Syrie, qui constituent un allié vital pour les États-Unis dans leur lutte contre les groupes extrémistes.

Les réunions à huis clos de mardi entre des hauts responsables de l'armée, des services de renseignement et des diplomates turcs et américains, et qui ont duré environ deux heures, ont porté sur la question des conséquences du retrait américain de Syrie et du combat prévu par la Turquie contre les vestiges de l'YPG.

M. Bolton aurait quitté la Turquie mardi à midi sans s'être entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, apparemment pour dissimuler les différends entre les deux pays sur la question kurde.

 
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La Turquie demande aux États-Unis de lui remettre les bases militaires anti-EI en Syrie après leur retrait

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-01-09 à 06:05

ANKARA, 8 janvier (Xinhua) -- Le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin a déclaré mardi que les États-Unis devraient céder à la Turquie ou aux autorités locales leurs 16 bases militaires utilisées pour combattre les militants de l'Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie.

Lors d'une conférence de presse organisée à Ankara à l'issue d'une réunion avec le conseiller américain à la Sécurité nationale, John Bolton, M. Kalin a affirmé que le projet de retrait américain de la Syrie n'était pas "ralenti", selon les informations fournies à Ankara par des responsables américains.

La Turquie espère également, a ajouté le porte-parole, que les États-Unis récupéreront les armes qui ont été livrées aux unités de protection du peuple kurde syrien (YPG) pour lutter contre l'Etat islamique.

Ankara considère l'YPG comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une formation interdite répertoriée comme une organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'UE.

Selon M. Kalin, les autorités américaines ont dit à la Turquie qu'elles faisaient des efforts sur la question des armes. Il a également annoncé avoir transmis deux dossiers à M. Bolton, l'un concernant des informations sur la politique turque "englobant des frères kurdes" dans la région, et l'autre sur des crimes commis par l'YPG en Syrie et les violations des droits de l'homme du groupe.

M. Kalin a ajouté qu'il avait également dit à M. Bolton que la feuille de route de Manbij convenue entre les deux alliés de l'OTAN ne devrait pas être retardée.

John Bolton est arrivé à Ankara lundi soir pour rencontrer des responsables turcs et garantir la sécurité des combattants kurdes en Syrie, qui constituent un allié vital pour les États-Unis dans leur lutte contre les groupes extrémistes.

Les réunions à huis clos de mardi entre des hauts responsables de l'armée, des services de renseignement et des diplomates turcs et américains, et qui ont duré environ deux heures, ont porté sur la question des conséquences du retrait américain de Syrie et du combat prévu par la Turquie contre les vestiges de l'YPG.

M. Bolton aurait quitté la Turquie mardi à midi sans s'être entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, apparemment pour dissimuler les différends entre les deux pays sur la question kurde.

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