LONDRES, 7 janvier (Xinhua) -- Selon une enquête publiée lundi par le Congrès des syndicats (Trades Union Congress, TUC), l'organisation fédératrice des syndicats britanniques, l'endettement des ménages britanniques a fortement augmenté en 2018.

Les chiffres de l'enquête montrent ainsi que la dette non garantie par ménage, un terme qui fait référence aux dettes autres que les prêts hypothécaires, a atteint 15 385 livres sterling au troisième trimestre de 2018, en hausse de 886 livres par rapport à l'année précédente.

La dette totale non garantie a atteint 428 milliards de livres sterling au troisième trimestre de 2018, atteignant un record et dépassant de manière significative le sommet de 286 milliards de livres atteint en 2008 avant la crise financière.

La part de la dette non garantie dans le revenu des ménages britanniques s'élève actuellement à 30,4%, ce qui est également bien au-dessus du niveau de 27,5% enregistré en 2008.

Selon le TUC, "Les familles qui travaillent sont en moyenne moins bien loties qu'avant la crise financière. Cela signifie que des millions de ménages ont besoin d'emprunter pour s'en sortir".

Frances O'Grady, secrétaire générale du TUC, a déclaré : "La dette des ménages est à un niveau de crise. Des années d'austérité et de stagnation des salaires ont plongé des millions de familles dans le rouge. Le gouvernement avance sur un terraint glissant en s'appuyant sur l'endettement des ménages pour stimuler la croissance. Une économie forte a besoin de personnes dépensant leurs salaires, pas de cartes de crédit ni de prêts".

Mme O'Grady estime par ailleurs que l'économie britannique ne fonctionne pas pour les salariés, qui ont besoin de droits et d'un pouvoir de négociation renforcés. "Les syndicats devraient avoir la liberté d'entrer dans tous les lieux de travail pour négocier des salaires plus élevés", a-t-elle affirmé. (1 livre sterling = 1,28 dollar américain)