french.xinhuanet.com
 

Chen Genquan, l'homme qui arrête le temps en préservant les reliques dans la ville natale de Confucius

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-12-30 à 17:05

JINAN, 30 décembre (Xinhua) -- Il semble que l'on soit revenu dans le passé quand on regarde une chaise en bois à laquelle Chen Genquan, un restaurateur de reliques âgé de 65 ans, a redonné sa beauté originale.

M. Chen, qui travaille dans une équipe de restaurateurs de reliques, a entretenu les bâtiments en bois de Qufu, ville natale de Confucius, dans la province chinoise du Shandong, pendant des décennies.

Pour les batiments patrimoniaux locaux, les restaurateurs de l'équipe sont comme des hommes qui arrêtent le temps, pour les sauver du ravage des années.

"La clé pour restaurer des objets en bois est de ne pas changer leur apparence originale", a indiqué M. Chen, ajoutant que la persévérance et la passion pour l'histoire et la culture étaient nécessaires pour ce travail.

  En 1985, la tâche la plus ardue est tombée sur les épaules de M. Chen et de ses collègues, lorsque de nombreuses distorsions ont entraîné un problème structurel dans le Pavillon Kuiwen, bâtiment principal utilisé comme bibliothèque dans le Temple de Confucius. Il s'agissait de la première restauration de ce bâtiment après la dynastie Ming (1368-1644).

"Etre responsable du patrimoine et de l'histoire réelle, c'est tout ce à quoi je pensais au cours de la restauration de chaque pièce", a indiqué M. Chen. Il a travaillé neuf heures par jour pendant deux ans pour restaurer le Pavillon Kuiwen. Après la fin des travaux, il était très fier d'avoir été le témoin d'un moment historique lors de cette restauration.

  Créée en 1949, lors de la fondation de la République populaire de Chine, cette équipe a pour tâche majeure de restaurer les bâtiments en bois dans le Temple et le Cimetière de Confucius et la résidence de la famille Kong, qui constituent l'un des trois plus grands complexes de bâtiments anciens en Chine.

Dans les années 1990, quand la Chine a commencé à prospérer grâce à la mise en place de l'ouverture et de la réforme, de nombreux membres ont quitté l'équipe et ont travaillé dans des entreprises privées pour construire des architectures anciennes en bois.

"Je n'ai jamais pensé à cette option, car cela n'avait pas autant de sens que ce que je faisais, même si c'était mieux payé", a indiqué Chen Genquan.

La réparation de reliques devient moins honorable, car une grande quantité de travail peut être faite par des machines et la plupart des jeunes n'ont pas l'intention de choisir ce type d'emploi à cause des conditions difficiles et de la longue période de formation, a indiqué Kong Deming, directeur du bureau de restauration des bâtiments en bois de la ville de Qufu.

Cependant, les artisans comme M. Chen sont très demandés dans le secteur. M. Chen et ses collègues sont souvent invités à travers le pays pour restaurer des reliques en bois.

"Leur réputation ne provient pas seulement de leur technique et de leur expérience, mais aussi du respect de la population vis-à-vis de leur métier", a expliqué M. Kong.

 Tout comme l'équipe de M. Chen, le secteur de la restauration du patrimoine de la Chine fait face à un vieillissement de sa main-d'oeuvre.

Selon l'Administration nationale du patrimoine culturel, plus de la moitié des reliques dans le pays souffrent de dégradations à différents niveaux, et environ 20 millions de pièces anciennes doivent être restaurées de manière professionnelle.

Des efforts ont été déployés par le gouvernement face à ce problème.

En octobre, le pays a organisé à Qufu son premier concours national de restauration de reliques culturelles pour promouvoir ce métier artisanal.

Ainsi, 111 participants se sont affrontés en restaurant des objets en bois, des murs en briques, de la porcelaine et des peintures.

Selon Li Yongge, ancien directeur du centre de restauration des bâtiments anciens du Musée du Palais, les compétitions comme celles-ci peuvent aider la Chine à avoir plus de personnes qualifiées dans le secteur de la restauration des reliques.

 
Vous avez une question, une remarque, des suggestions ? Contactez notre équipe de rédaction par email à xinhuanet_french@news.cn

Chen Genquan, l'homme qui arrête le temps en préservant les reliques dans la ville natale de Confucius

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-12-30 à 17:05

JINAN, 30 décembre (Xinhua) -- Il semble que l'on soit revenu dans le passé quand on regarde une chaise en bois à laquelle Chen Genquan, un restaurateur de reliques âgé de 65 ans, a redonné sa beauté originale.

M. Chen, qui travaille dans une équipe de restaurateurs de reliques, a entretenu les bâtiments en bois de Qufu, ville natale de Confucius, dans la province chinoise du Shandong, pendant des décennies.

Pour les batiments patrimoniaux locaux, les restaurateurs de l'équipe sont comme des hommes qui arrêtent le temps, pour les sauver du ravage des années.

"La clé pour restaurer des objets en bois est de ne pas changer leur apparence originale", a indiqué M. Chen, ajoutant que la persévérance et la passion pour l'histoire et la culture étaient nécessaires pour ce travail.

  En 1985, la tâche la plus ardue est tombée sur les épaules de M. Chen et de ses collègues, lorsque de nombreuses distorsions ont entraîné un problème structurel dans le Pavillon Kuiwen, bâtiment principal utilisé comme bibliothèque dans le Temple de Confucius. Il s'agissait de la première restauration de ce bâtiment après la dynastie Ming (1368-1644).

"Etre responsable du patrimoine et de l'histoire réelle, c'est tout ce à quoi je pensais au cours de la restauration de chaque pièce", a indiqué M. Chen. Il a travaillé neuf heures par jour pendant deux ans pour restaurer le Pavillon Kuiwen. Après la fin des travaux, il était très fier d'avoir été le témoin d'un moment historique lors de cette restauration.

  Créée en 1949, lors de la fondation de la République populaire de Chine, cette équipe a pour tâche majeure de restaurer les bâtiments en bois dans le Temple et le Cimetière de Confucius et la résidence de la famille Kong, qui constituent l'un des trois plus grands complexes de bâtiments anciens en Chine.

Dans les années 1990, quand la Chine a commencé à prospérer grâce à la mise en place de l'ouverture et de la réforme, de nombreux membres ont quitté l'équipe et ont travaillé dans des entreprises privées pour construire des architectures anciennes en bois.

"Je n'ai jamais pensé à cette option, car cela n'avait pas autant de sens que ce que je faisais, même si c'était mieux payé", a indiqué Chen Genquan.

La réparation de reliques devient moins honorable, car une grande quantité de travail peut être faite par des machines et la plupart des jeunes n'ont pas l'intention de choisir ce type d'emploi à cause des conditions difficiles et de la longue période de formation, a indiqué Kong Deming, directeur du bureau de restauration des bâtiments en bois de la ville de Qufu.

Cependant, les artisans comme M. Chen sont très demandés dans le secteur. M. Chen et ses collègues sont souvent invités à travers le pays pour restaurer des reliques en bois.

"Leur réputation ne provient pas seulement de leur technique et de leur expérience, mais aussi du respect de la population vis-à-vis de leur métier", a expliqué M. Kong.

 Tout comme l'équipe de M. Chen, le secteur de la restauration du patrimoine de la Chine fait face à un vieillissement de sa main-d'oeuvre.

Selon l'Administration nationale du patrimoine culturel, plus de la moitié des reliques dans le pays souffrent de dégradations à différents niveaux, et environ 20 millions de pièces anciennes doivent être restaurées de manière professionnelle.

Des efforts ont été déployés par le gouvernement face à ce problème.

En octobre, le pays a organisé à Qufu son premier concours national de restauration de reliques culturelles pour promouvoir ce métier artisanal.

Ainsi, 111 participants se sont affrontés en restaurant des objets en bois, des murs en briques, de la porcelaine et des peintures.

Selon Li Yongge, ancien directeur du centre de restauration des bâtiments anciens du Musée du Palais, les compétitions comme celles-ci peuvent aider la Chine à avoir plus de personnes qualifiées dans le secteur de la restauration des reliques.

010020070770000000000000011106061377089671