MOSCOU, 29 décembre (Xinhua) -- Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré samedi qu'il déplorait la position du président français Emmanuel Macron et de la chancelière allemande Angela Merkel sur certains aspects des relations russo-ukrainiennes.

M. Macron et Mme Merkel ont publié vendredi une déclaration commune dans laquelle ils ont dit être profondément préoccupés "par la situation des droits de l'homme en Crimée, annexée illégalement à la Russie, par l'utilisation de la force militaire par la Russie dans le détroit de Kertch et par des inspections excessives en mer d'Azov".

Ils ont demandé que tous les navires empruntant le détroit de Kertch bénéficient d'un "passage sûr, libre et sans entrave", appelant à la libération immédiate et inconditionnelle des marins ukrainiens arrêtés par la Russie lors d'un récent incident survenu en mer Noire.

De son côté, le ministère russe des Affaires étrangères a répondu dans un communiqué que toutes les tentatives de contester le statut juridique de la Crimée et de Sébastopol en tant que partie de la Russie étaient vaines.

Le ministère a également réitéré que la Russie continuait de garantir la liberté de navigation dans le détroit de Kertch conformément aux accords existants entre la Russie et l'Ukraine, aux lois russes et aux normes internationales applicables.

Dans le même temps, Moscou prendra également en considération les risques réels pour la sécurité de la Russie, les menaces et les provocations éventuelles de l'Ukraine et de ses "amis" occidentaux.

Le 25 novembre, la Russie a fait feu sur trois navires de la marine ukrainienne qui tentaient de franchir le détroit de Kertch reliant la mer Noire à la mer d'Azov avant de les arraisonner, affirmant qu'ils avaient violé les eaux territoriales russes.

En réponse, l'Ukraine a imposé la loi martiale dans certaines régions limitrophes de la Russie pendant 30 jours, jusqu'au 26 décembre, et interdit aux hommes russes âgés de 16 à 60 ans d'entrer dans le pays, sauf à des fins humanitaires.