LOME, 20 décembre (Xinhua) -- Le vote pour les élections législatives visant à renouveler les 91 députés de l'Assemblée nationale a démarré sans incident, dans une ambiance calme jeudi à Lomé, a constaté sur place Xinhua.

Un potentiel de 3.155.837 électeurs sur le fichier électoral définitif devrait accomplir leur devoir civique dans 8.490 bureaux de vote répartis sur l'ensemble du territoire national. Les résultats provisoires devraient être connus au bout de six jours.

Le chef de l'Etat Faure Gnassingbé a voté à Kara, à 420 km au nord de la capitale, indiquant sur son compte Twitter avoir "accompli avec satisfaction" son devoir civique.

"La force de nos institutions et la stabilité de notre pays sont des gages de démocratie et un socle favorable à un développement inclusif", a ajouté le président togolais dans son tweet.

En effet, les Togolais ont fait le déplacement dans le calme dans les bureaux de vote ouverts dans l'ensemble de la capitale.

Un effectif de 8.000 éléments de la Force sécurité élections (FOSE-2018) assure la sécurisation du scrutin, renforcé par des patrouilles des forces armées visibles dans les rues de Lomé alors que la Coalition de 14 partis d'opposition (C14) menace de perturber le scrutin.

Un total de 3.215 observateurs nationaux accrédités par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et 203 observateurs internationaux accrédités par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et de l'Intégration africaine suivent le déroulement du scrutin.

Les observateurs internationaux viennent entres autres de l'Union africaine, de la délégation de l'Union européenne, de la CEDEAO, de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD), du Conseil de l'entente, de la Belgique, du Venezuela et de la Guinée équatoriale, a précisé mercredi le président de la CENI, Kodjona Kadanga.

Pour rappel, 850 candidats sur 130 listes sont en compétition et ont organisé, pendant deux semaines de campagne électorale, 1.879 meetings et 204 caravanes à travers le pays, selon le ministre de la Sécurité, le général Yark Damehame.

L'organisation des élections législatives du 20 décembre est contenue dans une feuille de route proposée le 31 juillet dernier par le sommet de la CEDEAO pour une sortie pacifique de la crise socio-politique qui secoue le Togo depuis août 2017.

La crise est née de la divergence des points de vue du parti au pouvoir et de la C14 sur les réformes constitutionnelles à opérer et qui incluent, entre autres, la limitation du mandat présidentiel, le retour à la constitution originelle de 1992 et le vote des Togolais de l'étranger. Fin