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France : les lycéens appelés à choisir leurs spécialités pour la rentrée 2019 dans le cadre de la réforme du baccalauréat

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-12-19 à 01:03

PARIS, 18 décembre (Xinhua) -- Les trente académies françaises ont présenté ce mardi le nouveau système de spécialités aux lycéens, qui entrera en vigueur dès la rentrée 2019 dans le cadre de la réforme du baccalauréat.

Du 18 au 21 décembre, les établissements doivent présenter aux élèves de classe de seconde leur offre de formation parmi douze spécialités au total, sachant que la réforme prévoit le choix de trois spécialités en classe de première et deux en terminale.

Les traditionnelles filières S (série scientifique), L (série littéraire) et ES (série économique et sociale) qui concernaient les classes de première et terminale, vont être remplacées par un enseignement "à la carte" comprenant un tronc commun de six matières accompagnées de douze spécialités, selon le ministère français de l'Éducation.

Ces spécialités seront effectives à la rentrée 2019 dès la classe de première, s'ajoutant aux six matières qui constituent le tronc commun d'enseignement du niveau secondaire : français, histoire-géographie, enseignement moral et civique, enseignement scientifique et mathématique, langues vivantes et sport.

Parmi ces spécialités, plusieurs englobent deux matières telles que "biologie-écologie", "numérique et sciences de l'information" ou encore "physique-chimie" : "ce sont des spécialités qui associent deux disciplines, par exemple humanité-lettres classiques qui va associer philosophie et lettres classiques (...) la philosophie pour la première fois sera proposée en première. On essaye de nouvelles choses en mixant des disciplines", a expliqué ce mardi l'auteur du rapport "Baccalauréat 2021" Pierre Mathiot sur la radio RTL.

L'une des difficultés d'application de ces douze spécialités réside toutefois dans la présence d'un professeur de la discipline concernée. Le ministre français de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a déjà annoncé que les lycées se verront dans l'obligation de proposer "au minimum sept spécialités" aux élèves mais pourront ne pas offrir l'intégralité des disciplines possibles.

Selon plusieurs médias français, le risque pourrait être de créer une disparité voire une concurrence entre établissements, certains seraient plus attractifs selon le nombre de spécialités enseignées.

Pour Pierre Mathiot, la situation actuelle est déjà déséquilibrée : "Quand on regarde les lycées aujourd'hui, tous ne proposent pas les mêmes options, tous ne proposent pas toutes les séries du bac général. Donc il y a déjà des différences entre les lycées. L'idée aujourd'hui, c'est que les rectorats proposent des spécialités dites attractives moins dans les lycées de centre-ville et un peu plus dans les lycées de périphérie", a-t-il expliqué sur RTL.

Depuis deux semaines, plusieurs manifestations avec parfois des blocages d'établissements, ont été organisées par des lycéens contestant la réforme du baccalauréat dont l'instauration de ce nouveau système de spécialités ainsi que l'intégration du contrôle continu dans la notation finale du baccalauréat.

Selon les chiffres du ministère français de l'Éducation nationale, une soixantaine de lycées étaient perturbés le 14 décembre dernier, dont douze totalement bloqués.

 
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France : les lycéens appelés à choisir leurs spécialités pour la rentrée 2019 dans le cadre de la réforme du baccalauréat

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-12-19 à 01:03

PARIS, 18 décembre (Xinhua) -- Les trente académies françaises ont présenté ce mardi le nouveau système de spécialités aux lycéens, qui entrera en vigueur dès la rentrée 2019 dans le cadre de la réforme du baccalauréat.

Du 18 au 21 décembre, les établissements doivent présenter aux élèves de classe de seconde leur offre de formation parmi douze spécialités au total, sachant que la réforme prévoit le choix de trois spécialités en classe de première et deux en terminale.

Les traditionnelles filières S (série scientifique), L (série littéraire) et ES (série économique et sociale) qui concernaient les classes de première et terminale, vont être remplacées par un enseignement "à la carte" comprenant un tronc commun de six matières accompagnées de douze spécialités, selon le ministère français de l'Éducation.

Ces spécialités seront effectives à la rentrée 2019 dès la classe de première, s'ajoutant aux six matières qui constituent le tronc commun d'enseignement du niveau secondaire : français, histoire-géographie, enseignement moral et civique, enseignement scientifique et mathématique, langues vivantes et sport.

Parmi ces spécialités, plusieurs englobent deux matières telles que "biologie-écologie", "numérique et sciences de l'information" ou encore "physique-chimie" : "ce sont des spécialités qui associent deux disciplines, par exemple humanité-lettres classiques qui va associer philosophie et lettres classiques (...) la philosophie pour la première fois sera proposée en première. On essaye de nouvelles choses en mixant des disciplines", a expliqué ce mardi l'auteur du rapport "Baccalauréat 2021" Pierre Mathiot sur la radio RTL.

L'une des difficultés d'application de ces douze spécialités réside toutefois dans la présence d'un professeur de la discipline concernée. Le ministre français de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a déjà annoncé que les lycées se verront dans l'obligation de proposer "au minimum sept spécialités" aux élèves mais pourront ne pas offrir l'intégralité des disciplines possibles.

Selon plusieurs médias français, le risque pourrait être de créer une disparité voire une concurrence entre établissements, certains seraient plus attractifs selon le nombre de spécialités enseignées.

Pour Pierre Mathiot, la situation actuelle est déjà déséquilibrée : "Quand on regarde les lycées aujourd'hui, tous ne proposent pas les mêmes options, tous ne proposent pas toutes les séries du bac général. Donc il y a déjà des différences entre les lycées. L'idée aujourd'hui, c'est que les rectorats proposent des spécialités dites attractives moins dans les lycées de centre-ville et un peu plus dans les lycées de périphérie", a-t-il expliqué sur RTL.

Depuis deux semaines, plusieurs manifestations avec parfois des blocages d'établissements, ont été organisées par des lycéens contestant la réforme du baccalauréat dont l'instauration de ce nouveau système de spécialités ainsi que l'intégration du contrôle continu dans la notation finale du baccalauréat.

Selon les chiffres du ministère français de l'Éducation nationale, une soixantaine de lycées étaient perturbés le 14 décembre dernier, dont douze totalement bloqués.

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