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Forum de Doha : Guterres prône le multilatéralisme et la coopération internationale

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-12-17 à 10:03

NEW YORK (Nations Unies), 16 décembre (Xinhua) -- Au Forum de Doha, au Qatar, le chef de l'ONU Antonio Guterres a livré un plaidoyer pour le multilatéralisme, la coopération internationale et le dialogue tout en reconnaissant que les craintes des peuples et les défis auxquels ils sont confrontés doivent être pris en compte.

"Le dialogue est peut-être la ressource la plus précieuse - et de plus en plus rare - de notre monde aujourd'hui", a dit M. Guterres au dernier jour du Forum de Doha.

"Chacune de ces journées souligne une réalité fondamentale du monde d'aujourd'hui (...) Nous sommes confrontés à d'énormes défis qui ne peuvent être résolus par aucun pays seul", a souligné M. Guterres à Doha.

M. Guterres a conclu dimanche au Qatar un marathon diplomatique d'une semaine qui l'a mené dans quatre villes différentes sur les enjeux des migrations, de l'action climatique, de la paix au Yémen et du dialogue international.

Lundi, le secrétaire général a entamé une semaine intense de déplacements à Marrakech, au Maroc, où plus de 160 Etats ont adopté le Pacte mondial pour les migrations. Puis il est revenu à deux reprises - mercredi et vendredi - à la COP24 à Katowice, en Pologne, où la communauté internationale a adopté samedi les règles d'application de l'Accord de Paris sur le climat. Entre ces deux missions en Pologne, le chef de l'ONU a effectué un aller-retour jeudi à Stockholm, en Suède où les parties yéménites sont parvenues à un accord de cessez-le-feu sur la ville portuaire d'Hodeïda.

Changement climatique, migrations et réfugiés, multiplication des conflits interconnectés et en lien avec le terrorisme et la criminalité, impacts des nouvelles technologies. "La liste continue", a dit le secrétaire général pour qui deux évidences s'imposent. "Premièrement, plus que jamais, nous avons besoin de réponses mondiales aux défis mondiaux", a-t-il dit. "Deuxièmement, plus que jamais, le multilatéralisme et la coopération internationale sont sous le feu des critiques".

Le multilatéralisme est remis en question précisément au moment où nous en avons le plus besoin, a dit à Doha le chef de l'ONU qui voit dans ce paradoxe un "énorme déficit de confiance".

"Le monde est plus connecté, mais les sociétés sont de plus en plus fragmentées. Les défis se développent, alors que beaucoup de gens se tournent vers l'intérieur", a-t-il déploré.

Inégalités croissantes, stagnation ou baisse des revenus, escalade des différends commerciaux, dette croissante. Autant de maux qui alimentent "un sous-courant de tensions géopolitiques" qui augmentent la pression sur l'économie mondiale et sapent la stabilité et la cohésion sociale dans de nombreux pays du monde.

"Les gens s'interrogent à juste titre sur un monde où une poignée de personnes - principalement des hommes - possèdent la même (quantité de) richesse que la moitié de l'humanité", a dit le secrétaire général. Un constat qui selon lui appelle à œuvrer pour une mondialisation équitable.

"Nous avons le plan pour cette mondialisation équitable : le Programme de développement durable à l'horizon 2030 approuvé par tous les pays du monde", a-t-il rappelé.

Pour M. Guterres, il est essentiel que les Etats oeuvrent à la création d'une architecture multipolaire afin d'établir des facteurs d'équilibre diminuant les risques de confrontation, tout en rétablissant un système de gouvernance multilatérale et un ordre fondé sur des règles, l'état de droit et le respect des droits de l'Homme.

"C'est le genre de monde dont nous avons besoin au XXIe siècle - un système international pleinement capable de répondre aux problèmes mondiaux par des solutions mondiales", a-t-il dit.

 
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Forum de Doha : Guterres prône le multilatéralisme et la coopération internationale

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-12-17 à 10:03

NEW YORK (Nations Unies), 16 décembre (Xinhua) -- Au Forum de Doha, au Qatar, le chef de l'ONU Antonio Guterres a livré un plaidoyer pour le multilatéralisme, la coopération internationale et le dialogue tout en reconnaissant que les craintes des peuples et les défis auxquels ils sont confrontés doivent être pris en compte.

"Le dialogue est peut-être la ressource la plus précieuse - et de plus en plus rare - de notre monde aujourd'hui", a dit M. Guterres au dernier jour du Forum de Doha.

"Chacune de ces journées souligne une réalité fondamentale du monde d'aujourd'hui (...) Nous sommes confrontés à d'énormes défis qui ne peuvent être résolus par aucun pays seul", a souligné M. Guterres à Doha.

M. Guterres a conclu dimanche au Qatar un marathon diplomatique d'une semaine qui l'a mené dans quatre villes différentes sur les enjeux des migrations, de l'action climatique, de la paix au Yémen et du dialogue international.

Lundi, le secrétaire général a entamé une semaine intense de déplacements à Marrakech, au Maroc, où plus de 160 Etats ont adopté le Pacte mondial pour les migrations. Puis il est revenu à deux reprises - mercredi et vendredi - à la COP24 à Katowice, en Pologne, où la communauté internationale a adopté samedi les règles d'application de l'Accord de Paris sur le climat. Entre ces deux missions en Pologne, le chef de l'ONU a effectué un aller-retour jeudi à Stockholm, en Suède où les parties yéménites sont parvenues à un accord de cessez-le-feu sur la ville portuaire d'Hodeïda.

Changement climatique, migrations et réfugiés, multiplication des conflits interconnectés et en lien avec le terrorisme et la criminalité, impacts des nouvelles technologies. "La liste continue", a dit le secrétaire général pour qui deux évidences s'imposent. "Premièrement, plus que jamais, nous avons besoin de réponses mondiales aux défis mondiaux", a-t-il dit. "Deuxièmement, plus que jamais, le multilatéralisme et la coopération internationale sont sous le feu des critiques".

Le multilatéralisme est remis en question précisément au moment où nous en avons le plus besoin, a dit à Doha le chef de l'ONU qui voit dans ce paradoxe un "énorme déficit de confiance".

"Le monde est plus connecté, mais les sociétés sont de plus en plus fragmentées. Les défis se développent, alors que beaucoup de gens se tournent vers l'intérieur", a-t-il déploré.

Inégalités croissantes, stagnation ou baisse des revenus, escalade des différends commerciaux, dette croissante. Autant de maux qui alimentent "un sous-courant de tensions géopolitiques" qui augmentent la pression sur l'économie mondiale et sapent la stabilité et la cohésion sociale dans de nombreux pays du monde.

"Les gens s'interrogent à juste titre sur un monde où une poignée de personnes - principalement des hommes - possèdent la même (quantité de) richesse que la moitié de l'humanité", a dit le secrétaire général. Un constat qui selon lui appelle à œuvrer pour une mondialisation équitable.

"Nous avons le plan pour cette mondialisation équitable : le Programme de développement durable à l'horizon 2030 approuvé par tous les pays du monde", a-t-il rappelé.

Pour M. Guterres, il est essentiel que les Etats oeuvrent à la création d'une architecture multipolaire afin d'établir des facteurs d'équilibre diminuant les risques de confrontation, tout en rétablissant un système de gouvernance multilatérale et un ordre fondé sur des règles, l'état de droit et le respect des droits de l'Homme.

"C'est le genre de monde dont nous avons besoin au XXIe siècle - un système international pleinement capable de répondre aux problèmes mondiaux par des solutions mondiales", a-t-il dit.

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