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France/Gilets jaunes : Un cinquième samedi de mobilisation nationale sans grands incidents (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-12-16 à 06:23

PARIS, 15 décembre (Xinhua) -- Le cinquième samedi de manifestation nationale des "gilets jaunes", qui intervient cinq jours après l'annonce des mesures d'apaisement du président français Emmanuel Macron, a été dans l'ensemble plus calme, et a moins mobilisé que les précédents.

Le ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner a recensé 66 000 manifestants ce samedi 15 décembre, à 18h heure locale, dans toute la France, contre 126 000 samedi dernier.

168 personnes interpellées, 115 placées en garde à vue et 7 blessés en "urgence relative" ont été relevés dans la capitale par la préfecture de Paris. Plusieurs villes françaises, notamment, Nantes, Bordeaux, Marseille ou encore Paris étaient sous tension, les autorités craignant des violences, pillages et dégradations à l'instar des mobilisations précédentes.

Mais cette nouvelle journée de mobilisation a été plutôt calme dans l'ensemble. A Paris, quelques échauffourées ont opposé les manifestants aux forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, grenade soit pour riposter aux jets de projectiles soit pour empêcher des attroupements. La mobilisation parisienne s'est déroulée sans grands incidents.

"Grâce au fort engagement de nos forces de l'ordre dans le cadre d'une doctrine revisitée, la journée se termine bien", s'est réjoui sur son compte tweet samedi soir, le ministre Castaner.

69 000 policiers et gendarmes sont mobilisés dans toute la France, dont 8 000 à Paris, pour sécuriser la manifestation, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Et le même dispositif sécurité - à savoir plus de mobilité des forces - déployé samedi dernier a été reconduit selon la préfecture de police de Paris.

Les autorités ont à nouveau invité les "gilets jaunes" à cesser les manifestations au profit du dialogue lancé par le chef de l'Etat Emmanuel Macron.

"Le dialogue doit maintenant rassembler l'ensemble de ceux qui veulent transformer la France (...) la nuit dernière une huitième personne est décédée du fait de ce confit", a rappelé M. Castaner, tout en exhortant les "gilets jaunes" à libérer les ronds-points pour plus de sécurité.

"C'est le débat qui doit primer et non pas le combat. Il faut continuer à nourrir le débat, l'échange afin de tirer les leçons de ce mouvement", a également réagi samedi sur BFMTV Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale française (chambre basse du Parlement). Quant aux "gilets jaunes", ils ont désormais élargi leurs revendications à des questions beaucoup plus politiques. En plus du pouvoir d'achat, ils réclament le recul des privilèges d'Etat et un référendum d'initiative citoyenne.

"Nous sommes épuisés par une pression fiscale colossale. Nous voulons une baisse sérieuse de toutes les taxes et impôts sur les produits de premières nécessités, le recul des privilèges d'Etat, la baisse des prélèvements obligatoires. Et demandons au gouvernement de permettre un référendum d'initiative citoyenne", a déclaré Priscillia Ludosky, porte-parole des "gilets jaunes" qui a lu le mémorandum du mouvement samedi devant l'Opéra Garnier à Paris.

 
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France/Gilets jaunes : Un cinquième samedi de mobilisation nationale sans grands incidents (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-12-16 à 06:23

PARIS, 15 décembre (Xinhua) -- Le cinquième samedi de manifestation nationale des "gilets jaunes", qui intervient cinq jours après l'annonce des mesures d'apaisement du président français Emmanuel Macron, a été dans l'ensemble plus calme, et a moins mobilisé que les précédents.

Le ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner a recensé 66 000 manifestants ce samedi 15 décembre, à 18h heure locale, dans toute la France, contre 126 000 samedi dernier.

168 personnes interpellées, 115 placées en garde à vue et 7 blessés en "urgence relative" ont été relevés dans la capitale par la préfecture de Paris. Plusieurs villes françaises, notamment, Nantes, Bordeaux, Marseille ou encore Paris étaient sous tension, les autorités craignant des violences, pillages et dégradations à l'instar des mobilisations précédentes.

Mais cette nouvelle journée de mobilisation a été plutôt calme dans l'ensemble. A Paris, quelques échauffourées ont opposé les manifestants aux forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, grenade soit pour riposter aux jets de projectiles soit pour empêcher des attroupements. La mobilisation parisienne s'est déroulée sans grands incidents.

"Grâce au fort engagement de nos forces de l'ordre dans le cadre d'une doctrine revisitée, la journée se termine bien", s'est réjoui sur son compte tweet samedi soir, le ministre Castaner.

69 000 policiers et gendarmes sont mobilisés dans toute la France, dont 8 000 à Paris, pour sécuriser la manifestation, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Et le même dispositif sécurité - à savoir plus de mobilité des forces - déployé samedi dernier a été reconduit selon la préfecture de police de Paris.

Les autorités ont à nouveau invité les "gilets jaunes" à cesser les manifestations au profit du dialogue lancé par le chef de l'Etat Emmanuel Macron.

"Le dialogue doit maintenant rassembler l'ensemble de ceux qui veulent transformer la France (...) la nuit dernière une huitième personne est décédée du fait de ce confit", a rappelé M. Castaner, tout en exhortant les "gilets jaunes" à libérer les ronds-points pour plus de sécurité.

"C'est le débat qui doit primer et non pas le combat. Il faut continuer à nourrir le débat, l'échange afin de tirer les leçons de ce mouvement", a également réagi samedi sur BFMTV Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale française (chambre basse du Parlement). Quant aux "gilets jaunes", ils ont désormais élargi leurs revendications à des questions beaucoup plus politiques. En plus du pouvoir d'achat, ils réclament le recul des privilèges d'Etat et un référendum d'initiative citoyenne.

"Nous sommes épuisés par une pression fiscale colossale. Nous voulons une baisse sérieuse de toutes les taxes et impôts sur les produits de premières nécessités, le recul des privilèges d'Etat, la baisse des prélèvements obligatoires. Et demandons au gouvernement de permettre un référendum d'initiative citoyenne", a déclaré Priscillia Ludosky, porte-parole des "gilets jaunes" qui a lu le mémorandum du mouvement samedi devant l'Opéra Garnier à Paris.

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