PARIS, 15 décembre (Xinhua) -- La cinquième journée de manifestation des "gilets jaunes" a rassemblé 66 000 personnes ce samedi sur l'ensemble du territoire français, contre 125 000 samedi dernier, selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, marquant une baisse nette de la mobilisation mais aussi des violences.
Cet "acte V" se déroulait dans un contexte particulier puisqu'il s'est tenu à la suite de la prise de parole du président français, Emmanuel Macron, lundi 10 décembre dernier, qui avait annoncé plusieurs mesures fiscales dont la suppression de la hausse de la CSG sur les retraites de moins de 2 000 euros mensuelles ainsi qu'une augmentation de 100 euros du Smic.
Cette journée de mobilisation a également lieu quatre jours après une attaque terroriste survenue sur le marché de Noël de Strasbourg, dans le nord-est de la France dont le dernier bilan fait état de quatre morts et douze blessés.
Emmanuel Macron s'est rendu sur place vendredi 14 décembre pour rendre hommage aux victimes et rencontrer les habitants et commerçants.
Un dispositif de sécurité semblable à celui déployé samedi dernier a été de nouveau instauré ce samedi, avec 69 000 membres des forces de l'ordre sur l'ensemble du territoire, contre 89 000 samedi 8 décembre.
Le week-end dernier avait été marqué de nombreux heurts entre certains manifestants et les forces de l'ordre, à Paris, mais aussi à Bordeaux, Toulouse, Nantes et Marseille. Ce samedi, la situation était globalement plus calme notamment à Paris, avec quelques affrontements aux abords des Champs-Elysées rapidement maîtrisés par les gendarmes et policiers. La circulation a d'ailleurs été rétablie en début de soirée.
Au total, 4 000 manifestants ont été recensés dans la capitale française ce samedi contre 10 000 samedi dernier. La porte-parole de la préfecture de police de Paris, Johanna Primevert, a indiqué sur BFMTV que "la mobilisation est plus faible, donc celle des casseurs aussi".
Dans le quartier de l'Opéra, près de 400 "gilets jaunes" ont organisé un sit-in demandant la mise en place d'un "Référendum d'Initiative Citoyenne" (RIC) puis ils ont observé une minute de silence en mémoire des victimes de l'attaque de Strasbourg puis se sont dirigés vers la place de la République, dans le centre de Paris.
