STRASBOURG, 12 décembre (Xinhua) -- Au lendemain de la fusillade en plein centre de la ville française de Strasbourg (est), le président du Parlement européen (PE), Antonio Tajani, a dénoncé mercredi "une attaque contre la paix, la démocratie, notre modèle de vie".

"C'est une attaque contre la paix, la démocratie, notre modèle de vie", a déclaré mercredi matin M. Tajani en ouvrant les travaux de la session plénière du Parlement européen.

Plusieurs centaines de membres des forces de sécurité étaient mobilisées mercredi pour tenter de retrouver l'auteur toujours en fuite de la fusillade qui a fait, selon un nouveau bilan, au moins trois morts et 13 blessés mardi soir.

Le suspect, un homme de 29 ans fiché "S", a été condamné à plusieurs reprises pour des faits de droit commun.

Les eurodéputés ont été confinés mardi soir dans l'enceinte du Parlement européen pour des raisons de sécurité tout en poursuivant leurs travaux.

"Il faut réagir en faisant exactement le contraire que ce que veulent ceux voulant blesser la démocratie : il faut aller de l'avant, ne pas changer nos habitudes, voilà pourquoi nous avons continué à travailler jusqu'à minuit. Aujourd'hui nous sommes ici pour aller de l'avant. Pourquoi ? Parce que la force de la liberté et de la démocratie gagne contre la violence du crime et du terrorisme. Le Parlement est le cœur de la démocratie et nous la défendons en travaillant", a commenté le président du PE.

Une minute de silence en solidarité avec les victimes devait être observée à midi par les eurodéputés.

"Nous sommes aux côtés de la France, un pays déjà attaqué plusieurs fois. Nous voulons réagir en tant que représentants de 500 millions de citoyens européens. Nous sommes là pour discuter de l'avenir de l'Europe. Bien sûr, il y a des choses à changer, mais il ne faut pas la détruire", a déclaré M. Tajani.