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Aucune garantie pour la paix mondiale si le Japon ne manifeste pas de remords pour ses crimes de guerre (INTERVIEW)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-12-12 à 19:45

SAN FRANCISCO, 12 décembre (Xinhua) -- La paix mondiale ne peut être garantie si le Japon ne manifeste pas de remords pour ses crimes de guerre commis pendant la Seconde Guerre mondiale, ont indiqué les parents d'une célèbre écrivaine américaine d'origine chinoise, Iris Chang, dont le livre "Le Viol de Nankin" a dévoilé à l'Occident le terrible massacre par le Japon impérial en Chine.

Chang Yingying et Chang Shaujin, parents de l'auteure de l'ouvrage, ont accordé mardi une interview exclusive à Xinhua, à la veille de l'événement commémoratif qui se tient annuellement en hommage de quelque 300.000 Chinois massacrés lors de l'invasion des troupes japonaises en 1937 dans la ville de Nanjing (anciennement appelée Nankin).

Pour eux, il s'agit d'un événement qui sert à rappeler au monde que cette page sombre de l'histoire ne doit jamais être oubliée si "nous voulons éviter sa répétition à l'avenir".

"Il y a seulement quelques survivants du massacre de Nanjing qui vivent encore dans le monde et la plupart d'entre eux ont plus de 90 ans. Cela signifie que nous aurons peu d'occasions à l'avenir d'écouter les récits personnels de ce qu'ils ont subi lorsqu'ils étaient aux mains de l'armée japonaise il y a plus de huit décennies", a indiqué Chang Yingying, âgée de 78 ans, mère de Iris.

Elle a raconté que quand sa fille était étudiante, elle a découvert que le massacre de Nanjing était peu mentionné dans les manuels scolaires américains ou dans d'autres publications, et que ses professeurs américains n'ont pas pu répondre à ses questions là-dessus.

En 1994, Iris a visité une exposition de photos organisée par l'Alliance mondiale pour la préservation de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale en Asie, qui présentait de nombreuses images illustrant le massacre des victimes chinoises par les troupes japonaises.

"Cette expérience lui a donné l'envie d'écrire un livre sur le massacre de Nanjing, afin que plus de gens, qu'ils soient Occidentaux ou Asiatiques, puissent apprendre l'histoire de la culpabilité du Japon", a-t-elle dit.

Le Japon doit suivre l'exemple de l'Allemagne, qui a gagné le respect de la communauté internationale en répondant de ses crimes de la Seconde Guerre mondiale, a noté Mme Chang.

Malheureusement, l'administration du Premier ministre japonais Shinzo Abe a toujours refusé de faire face à l'histoire en se dispensant de tout excuse officiel pour les atrocités commises par l'armée japonaise pendant la guerre, s'est indignée la mère.

De nombreux hommes politiques de la droite japonaise cherchent à effacer et passer sous silence dans les manuels scolaires les atrocités commises par les agresseurs japonais, allant de la tuerie massive de soldats et de civils chinois aux expériences d'armes chimiques et bactériologiques menées sur l'homme par l'Unité 731, en passant par les centaines de milliers de femmes réduites en esclavage sexuel par la force, a-t-elle poursuivi.

"Face à une telle attitude négationniste du gouvernement japonais, les Chinois d'outre-mer ne doivent jamais laisser ce terrible épisode historique tomber dans l'oubli et doivent faire tout leur possible pour qu'une telle tragédie ne se reproduise plus", a-t-elle martelé.

"Nous devons sensibiliser les jeunes générations à cette histoire. Sinon, aucune leçon n'en sera tirée", a-t-elle indiqué.

"Nous organisons des activités commémoratives pour les victimes chinoises, non pas pour créer de la haine, mais pour que les Japonais puissent faire face aux maux de la guerre et que la paix mondiale soit assurée", a-t-elle déclaré.

Dimanche dernier, la communauté asiatique, y compris des habitants locaux d'origine chinoise, ont organisé à San Francisco un grand événement pour commémorer le 81e anniversaire du massacre de Nanjing, à l'approche de la Journée nationale chinoise de commémoration du massacre qui tombe le 13 décembre.

 
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Aucune garantie pour la paix mondiale si le Japon ne manifeste pas de remords pour ses crimes de guerre (INTERVIEW)

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SAN FRANCISCO, 12 décembre (Xinhua) -- La paix mondiale ne peut être garantie si le Japon ne manifeste pas de remords pour ses crimes de guerre commis pendant la Seconde Guerre mondiale, ont indiqué les parents d'une célèbre écrivaine américaine d'origine chinoise, Iris Chang, dont le livre "Le Viol de Nankin" a dévoilé à l'Occident le terrible massacre par le Japon impérial en Chine.

Chang Yingying et Chang Shaujin, parents de l'auteure de l'ouvrage, ont accordé mardi une interview exclusive à Xinhua, à la veille de l'événement commémoratif qui se tient annuellement en hommage de quelque 300.000 Chinois massacrés lors de l'invasion des troupes japonaises en 1937 dans la ville de Nanjing (anciennement appelée Nankin).

Pour eux, il s'agit d'un événement qui sert à rappeler au monde que cette page sombre de l'histoire ne doit jamais être oubliée si "nous voulons éviter sa répétition à l'avenir".

"Il y a seulement quelques survivants du massacre de Nanjing qui vivent encore dans le monde et la plupart d'entre eux ont plus de 90 ans. Cela signifie que nous aurons peu d'occasions à l'avenir d'écouter les récits personnels de ce qu'ils ont subi lorsqu'ils étaient aux mains de l'armée japonaise il y a plus de huit décennies", a indiqué Chang Yingying, âgée de 78 ans, mère de Iris.

Elle a raconté que quand sa fille était étudiante, elle a découvert que le massacre de Nanjing était peu mentionné dans les manuels scolaires américains ou dans d'autres publications, et que ses professeurs américains n'ont pas pu répondre à ses questions là-dessus.

En 1994, Iris a visité une exposition de photos organisée par l'Alliance mondiale pour la préservation de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale en Asie, qui présentait de nombreuses images illustrant le massacre des victimes chinoises par les troupes japonaises.

"Cette expérience lui a donné l'envie d'écrire un livre sur le massacre de Nanjing, afin que plus de gens, qu'ils soient Occidentaux ou Asiatiques, puissent apprendre l'histoire de la culpabilité du Japon", a-t-elle dit.

Le Japon doit suivre l'exemple de l'Allemagne, qui a gagné le respect de la communauté internationale en répondant de ses crimes de la Seconde Guerre mondiale, a noté Mme Chang.

Malheureusement, l'administration du Premier ministre japonais Shinzo Abe a toujours refusé de faire face à l'histoire en se dispensant de tout excuse officiel pour les atrocités commises par l'armée japonaise pendant la guerre, s'est indignée la mère.

De nombreux hommes politiques de la droite japonaise cherchent à effacer et passer sous silence dans les manuels scolaires les atrocités commises par les agresseurs japonais, allant de la tuerie massive de soldats et de civils chinois aux expériences d'armes chimiques et bactériologiques menées sur l'homme par l'Unité 731, en passant par les centaines de milliers de femmes réduites en esclavage sexuel par la force, a-t-elle poursuivi.

"Face à une telle attitude négationniste du gouvernement japonais, les Chinois d'outre-mer ne doivent jamais laisser ce terrible épisode historique tomber dans l'oubli et doivent faire tout leur possible pour qu'une telle tragédie ne se reproduise plus", a-t-elle martelé.

"Nous devons sensibiliser les jeunes générations à cette histoire. Sinon, aucune leçon n'en sera tirée", a-t-elle indiqué.

"Nous organisons des activités commémoratives pour les victimes chinoises, non pas pour créer de la haine, mais pour que les Japonais puissent faire face aux maux de la guerre et que la paix mondiale soit assurée", a-t-elle déclaré.

Dimanche dernier, la communauté asiatique, y compris des habitants locaux d'origine chinoise, ont organisé à San Francisco un grand événement pour commémorer le 81e anniversaire du massacre de Nanjing, à l'approche de la Journée nationale chinoise de commémoration du massacre qui tombe le 13 décembre.

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