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France/gilets jaunes : le chef de l'État français dit constater un "état d'urgence économique et social" dans le pays

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-12-11 à 04:25

PARIS, 10 décembre (Xinhua) -- Après plus de trois semaines de mobilisation des "gilets jaunes" et des dernières manifestations émaillées de graves violences, le chef de l'État français Emmanuel Macron a dit constater un "état d'urgence économique et social" dans le pays, en annonçant, lundi soir dans une allocution télévisée, l'augmentation du SMIC de 100 euros par mois dès le début de 2019.

M. Macron s'est d'abord exprimé sur les violences survenues en marge des manifestations, particulièrement les 1er et 8 décembre : "les événements de ces dernières semaines dans l'Hexagone et outre-mer ont profondément troublé la nation. Ils ont mêlé des revendications légitimes et un enchaînement de violence inadmissible, et je veux vous le dire d'emblée ces violences ne bénéficieront d'aucune indulgence (...) quand la violence commence, la liberté cesse", a-t-il indiqué, condamnant "le jeu des opportunistes, les irresponsables politiques dont le seul but était de bousculer la République."

Le président français a ensuite annoncé des propositions sociales fortes dont l'augmentation du SMIC de 100 euros par mois dès le début 2019, l'annulation de la CSG (contribution sociale généralisée) pour les retraités touchant moins de 2 000 euros par mois tout en excluant de revenir sur la suppression de l'ISF, l'une des revendications des "gilets jaunes".

Le chef de l'État français a également annoncé le versement d'une prime de fin d'année aux employés "sans impôts et sans charges" et le paiement des heures supplémentaires également sans impôts ni charges.

M. Macron a affirmé qu'il lutterait contre l'évasion fiscale : "nous répondrons à l'urgence économique et sociale par des mesures fortes (...) nous avons à conduire une réforme profonde de l'État, du chômage et des retraites", a-t-il ajouté.

"Nous devons nous rassembler et aborder ensemble toutes les questions : la représentation, une loi électorale plus juste, la prise en compte du vote blanc. Je veux que soit posée la question de l'équilibre de notre fiscalité, je veux que soit posée la question de notre quotidien face au changement climatique, de l'organisation de l'État, de la manière dont il est administré depuis Paris et la question du service public dans nos territoires", a-t-il déclaré, précisant vouloir aborder la question de l'immigration. "Nous devons l'affronter", a-t-il indiqué.

Le président français a également annoncé qu'il rencontrerait les maires "région par région", pour "bâtir le socle de notre nouveau contrat pour la nation." Dès demain, le Premier ministre français présentera ces mesures aux parlementaires et Emmanuel Macron les rencontrera dans la semaine, a-t-il dit.

Le chef de l'État français a indiqué vouloir un débat "sans précédent" au niveau national : partenaires associatifs, élus et parlementaires : "Nous ne reprendrons pas le cours normal de nos vies, nous sommes à un moment historique pour notre pays (...) dans le respect, le dialogue nous réussirons", a-t-il conclu.

 
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France/gilets jaunes : le chef de l'État français dit constater un "état d'urgence économique et social" dans le pays

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-12-11 à 04:25

PARIS, 10 décembre (Xinhua) -- Après plus de trois semaines de mobilisation des "gilets jaunes" et des dernières manifestations émaillées de graves violences, le chef de l'État français Emmanuel Macron a dit constater un "état d'urgence économique et social" dans le pays, en annonçant, lundi soir dans une allocution télévisée, l'augmentation du SMIC de 100 euros par mois dès le début de 2019.

M. Macron s'est d'abord exprimé sur les violences survenues en marge des manifestations, particulièrement les 1er et 8 décembre : "les événements de ces dernières semaines dans l'Hexagone et outre-mer ont profondément troublé la nation. Ils ont mêlé des revendications légitimes et un enchaînement de violence inadmissible, et je veux vous le dire d'emblée ces violences ne bénéficieront d'aucune indulgence (...) quand la violence commence, la liberté cesse", a-t-il indiqué, condamnant "le jeu des opportunistes, les irresponsables politiques dont le seul but était de bousculer la République."

Le président français a ensuite annoncé des propositions sociales fortes dont l'augmentation du SMIC de 100 euros par mois dès le début 2019, l'annulation de la CSG (contribution sociale généralisée) pour les retraités touchant moins de 2 000 euros par mois tout en excluant de revenir sur la suppression de l'ISF, l'une des revendications des "gilets jaunes".

Le chef de l'État français a également annoncé le versement d'une prime de fin d'année aux employés "sans impôts et sans charges" et le paiement des heures supplémentaires également sans impôts ni charges.

M. Macron a affirmé qu'il lutterait contre l'évasion fiscale : "nous répondrons à l'urgence économique et sociale par des mesures fortes (...) nous avons à conduire une réforme profonde de l'État, du chômage et des retraites", a-t-il ajouté.

"Nous devons nous rassembler et aborder ensemble toutes les questions : la représentation, une loi électorale plus juste, la prise en compte du vote blanc. Je veux que soit posée la question de l'équilibre de notre fiscalité, je veux que soit posée la question de notre quotidien face au changement climatique, de l'organisation de l'État, de la manière dont il est administré depuis Paris et la question du service public dans nos territoires", a-t-il déclaré, précisant vouloir aborder la question de l'immigration. "Nous devons l'affronter", a-t-il indiqué.

Le président français a également annoncé qu'il rencontrerait les maires "région par région", pour "bâtir le socle de notre nouveau contrat pour la nation." Dès demain, le Premier ministre français présentera ces mesures aux parlementaires et Emmanuel Macron les rencontrera dans la semaine, a-t-il dit.

Le chef de l'État français a indiqué vouloir un débat "sans précédent" au niveau national : partenaires associatifs, élus et parlementaires : "Nous ne reprendrons pas le cours normal de nos vies, nous sommes à un moment historique pour notre pays (...) dans le respect, le dialogue nous réussirons", a-t-il conclu.

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