BEIJING, 8 décembre (Xinhua) -- Le ministère chinois de la Sécurité publique a annoncé samedi avoir fermé 31 sites Internet et 1.100 comptes de médias sociaux soupçonnés de participer à des activités de trolls ou de poster des messages à but d'extorsion depuis le début de l'année.

La police a également résolu 28 affaires impliquant des activités illégales de trolls rémunérés sur Internet ou de prête-plume payés pour poster des contenus en ligne et a arrêté 67 suspects après une série d'opérations, a indiqué le ministère, ajoutant avoir découvert que plus de 80 entreprises et organisations avaient été victimes de chantage.

Dans un communiqué, le ministère accuse les suspects d'extorsion, de fraude, d'affaires illégales, de provocation de troubles, de diffamation et de violation des informations privées.

Certains suspects, en utilisant des médias sociaux dont Sina Weibo et Wechat et en créant des sites Internet à l'étranger, ont organisé des opérations de grande envergure pour proposer, entre autres, des services payants de rédaction et de suppression de posts, selon le ministère.

Certains utilisateurs de comptes de médias sociaux ont même fabriqué des accusations mensongères contre des organisations et particuliers, posté des informations négatives en ligne et demandé des frais s'apparentant à des rançons en échange de services de suppression de posts.

Dans certaines circonstances, des suspects ont engagé des détenteurs de comptes de médias sociaux et blogueurs influents pour faire la publicité de leurs clients, en violation des règlements contre les publicités illégales, a expliqué le ministère.

Selon le ministère, certains suspects ont été condamnés à des peines de prison, et d'autres ont vu leurs dossiers transférés aux organes judiciaires.