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France : près de 90 000 membres des forces de l'ordre mobilisés pour la manifestation des "gilets jaunes" prévue ce samedi (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-12-08 à 02:45

PARIS, 7 décembre (Xinhua) -- Les autorités françaises ont annoncé un dispositif "exceptionnel", notamment à Paris, en vue de sécuriser la nouvelle manifestation nationale des "gilets jaunes", prévue le samedi 8 décembre. Au total, 89 000 membres des forces de l'ordre seront mobilisées dans toute la France, soit 24 000 hommes de plus que le nombre d'effectif mobilisé samedi dernier.

Parmi ces 89 000 membres des forces de l'ordre, 8 000 seront déployées à Paris, a informé jeudi soir sur TF1, le Premier ministre français Edouard Philippe tout en précisant que cette "mobilisation exceptionnelle" a été prévue pour éviter que "la République, les institutions, la sécurité collective ne soient mise en jeu".

La principale nouveauté de ce nouveau dispositif du gouvernement est le recours aux véhicules blindés de la gendarmerie. "Nous allons utiliser une douzaine de véhicule blindés de la gendarmerie qui sont parfois utilisés dans des opérations (...) parce que nous avons en face de nous des gens qui ne sont pas là pour manifester, mais pour casser", a ajouté M. Philippe.

Ces véhicules blindés mobilisés n'ont pas été utilisés en ville depuis 2005. "Ces véhicules blindés permettront d'évacuer les barricades et de rétablir la fluidité des axes. Ils permettront également, si jamais l'adversaire en face, faisait usage d'arme à feu, de pouvoir progresser sous le blindage", a expliqué jeudi soir sur BFMTV, Maddy Scheurer, porte-parole de la gendarmerie.

La gendarmerie mobilisera 106 escadrons sur l'ensemble du territoire national. Un "dispositif sans précédent", selon le général Ricard Lizurey, directeur général de la Gendarmerie nationale. "Nous craignons l'effet de meute. Car il y a des risques de violences avec des gens qui au départ ne sont pas des casseurs. Mais il y'aura de la fermeté face aux agresseurs, aux pilleurs et aux casseurs", a expliqué le général Lizurey sur CNEWS.

Le ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner qui a confirmé ce vendredi lors d'une conférence de presse le nombre d'effectifs annoncé par le Premier ministre, a également insisté sur la "fermeté". "Face à la violence nous répondront par la fermeté, aux délinquants et criminels nous opposerons la force la plus ferme", a dit M. Castaner.

Selon le ministre, le dispositif va évoluer dans le sens d'une grande réactivité avec la volonté d'une plus grande mobilité pour répondre plus efficacement à la stratégie de dispersion et de mouvement des casseurs. Et des moyens "exceptionnels" seront mis à la disposition des préfets pour assurer l'ordre public et la protection des institutions. "Partout en France la mobilisation des forces de l'ordre est totale pour identifier, interpeller les fauteurs de troubles et les auteurs d'appel à la haine sur les réseaux sociaux", a-t-il ajouté.

A Paris, les agents de la ville de Paris s'activent depuis jeudi pour retirer les barrières de chantiers et les mobiliers urbains qui servent de projectiles aux casseurs. "Nous avons enlevé plus de 2 000 éléments de mobiliers urbains. Nous sommes mobilisés et déterminés pour éviter au maximum les débordements", a déclaré la maire de Paris, Anne Hidalgo qui a tenu une conférence de presse vendredi matin.

La préfecture de police a, à nouveau mis en demeure, les commerçants installés aux abords des Champs-Elysées, à fermer samedi, et à protéger leurs commerces contre d'éventuelles dégradations. Une dizaine de musées parisiens ont annoncé leur fermeture ce samedi. Il s'agit entre autres du Petit Palais, du grand Palais, des Catacombes et de la Tour Eiffel. Les rencontres de football de la Ligue 1, Monaco/Nice, Saint Etienne/Marseille, PSG/Montpellier, Toulouse/Lyon, Angers/Bordeaux et Nîmes/Nantes, prévues ce week-end à Paris et en région, ont été reportées par les préfectures.

Les autorités pensent ainsi éviter à travers ce dispositif exceptionnel les dégradations commises samedi dernier, notamment à Paris, en marge de la manifestation des "gilets jaunes" dont les incidents violents ont fait 133 blessés parmi lesquels 23 membres des forces de l'ordre, selon la préfecture de police, qui a évoqué également 412 interpellations.

A cela s'ajoutent des dégâts matériels énormes : 112 véhicules incendiés dans la capitale, dont 2 de police. "142 entreprises ont été fortement impactées (vitrines détruites, traces de fumées, magasins pillés) conduisant dans certains cas à la fermeture de commerces. 95 entreprises ont été plus légèrement impactées", indique la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Paris, dans un communiqué publié sur son site.

La CCI mentionne également la dégradation d'un nombre important d'agences bancaires (vitrines brisées, distributeurs détruits ...). Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, les violences en marge de la mobilisation des "gilets jaunes" ont occasionné depuis le début de mouvement, "trois décès, 1 032 blessés dont 39 graves", dans toute la France.

 
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France : près de 90 000 membres des forces de l'ordre mobilisés pour la manifestation des "gilets jaunes" prévue ce samedi (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-12-08 à 02:45

PARIS, 7 décembre (Xinhua) -- Les autorités françaises ont annoncé un dispositif "exceptionnel", notamment à Paris, en vue de sécuriser la nouvelle manifestation nationale des "gilets jaunes", prévue le samedi 8 décembre. Au total, 89 000 membres des forces de l'ordre seront mobilisées dans toute la France, soit 24 000 hommes de plus que le nombre d'effectif mobilisé samedi dernier.

Parmi ces 89 000 membres des forces de l'ordre, 8 000 seront déployées à Paris, a informé jeudi soir sur TF1, le Premier ministre français Edouard Philippe tout en précisant que cette "mobilisation exceptionnelle" a été prévue pour éviter que "la République, les institutions, la sécurité collective ne soient mise en jeu".

La principale nouveauté de ce nouveau dispositif du gouvernement est le recours aux véhicules blindés de la gendarmerie. "Nous allons utiliser une douzaine de véhicule blindés de la gendarmerie qui sont parfois utilisés dans des opérations (...) parce que nous avons en face de nous des gens qui ne sont pas là pour manifester, mais pour casser", a ajouté M. Philippe.

Ces véhicules blindés mobilisés n'ont pas été utilisés en ville depuis 2005. "Ces véhicules blindés permettront d'évacuer les barricades et de rétablir la fluidité des axes. Ils permettront également, si jamais l'adversaire en face, faisait usage d'arme à feu, de pouvoir progresser sous le blindage", a expliqué jeudi soir sur BFMTV, Maddy Scheurer, porte-parole de la gendarmerie.

La gendarmerie mobilisera 106 escadrons sur l'ensemble du territoire national. Un "dispositif sans précédent", selon le général Ricard Lizurey, directeur général de la Gendarmerie nationale. "Nous craignons l'effet de meute. Car il y a des risques de violences avec des gens qui au départ ne sont pas des casseurs. Mais il y'aura de la fermeté face aux agresseurs, aux pilleurs et aux casseurs", a expliqué le général Lizurey sur CNEWS.

Le ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner qui a confirmé ce vendredi lors d'une conférence de presse le nombre d'effectifs annoncé par le Premier ministre, a également insisté sur la "fermeté". "Face à la violence nous répondront par la fermeté, aux délinquants et criminels nous opposerons la force la plus ferme", a dit M. Castaner.

Selon le ministre, le dispositif va évoluer dans le sens d'une grande réactivité avec la volonté d'une plus grande mobilité pour répondre plus efficacement à la stratégie de dispersion et de mouvement des casseurs. Et des moyens "exceptionnels" seront mis à la disposition des préfets pour assurer l'ordre public et la protection des institutions. "Partout en France la mobilisation des forces de l'ordre est totale pour identifier, interpeller les fauteurs de troubles et les auteurs d'appel à la haine sur les réseaux sociaux", a-t-il ajouté.

A Paris, les agents de la ville de Paris s'activent depuis jeudi pour retirer les barrières de chantiers et les mobiliers urbains qui servent de projectiles aux casseurs. "Nous avons enlevé plus de 2 000 éléments de mobiliers urbains. Nous sommes mobilisés et déterminés pour éviter au maximum les débordements", a déclaré la maire de Paris, Anne Hidalgo qui a tenu une conférence de presse vendredi matin.

La préfecture de police a, à nouveau mis en demeure, les commerçants installés aux abords des Champs-Elysées, à fermer samedi, et à protéger leurs commerces contre d'éventuelles dégradations. Une dizaine de musées parisiens ont annoncé leur fermeture ce samedi. Il s'agit entre autres du Petit Palais, du grand Palais, des Catacombes et de la Tour Eiffel. Les rencontres de football de la Ligue 1, Monaco/Nice, Saint Etienne/Marseille, PSG/Montpellier, Toulouse/Lyon, Angers/Bordeaux et Nîmes/Nantes, prévues ce week-end à Paris et en région, ont été reportées par les préfectures.

Les autorités pensent ainsi éviter à travers ce dispositif exceptionnel les dégradations commises samedi dernier, notamment à Paris, en marge de la manifestation des "gilets jaunes" dont les incidents violents ont fait 133 blessés parmi lesquels 23 membres des forces de l'ordre, selon la préfecture de police, qui a évoqué également 412 interpellations.

A cela s'ajoutent des dégâts matériels énormes : 112 véhicules incendiés dans la capitale, dont 2 de police. "142 entreprises ont été fortement impactées (vitrines détruites, traces de fumées, magasins pillés) conduisant dans certains cas à la fermeture de commerces. 95 entreprises ont été plus légèrement impactées", indique la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Paris, dans un communiqué publié sur son site.

La CCI mentionne également la dégradation d'un nombre important d'agences bancaires (vitrines brisées, distributeurs détruits ...). Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, les violences en marge de la mobilisation des "gilets jaunes" ont occasionné depuis le début de mouvement, "trois décès, 1 032 blessés dont 39 graves", dans toute la France.

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