GENEVE, 7 décembre (Xinhua) -- "Une solution pacifique" au conflit dans le Sahara occidental est "possible", a estimé jeudi l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, Horst Köhler, à l'issue d'une table ronde de deux jours à Genève sur ce dossier.

"Ma conviction demeure qu'une solution pacifique à ce conflit est possible", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au Palais des Nations, ajoutant que cette réunion constitue un premier pas important vers un processus politique renouvelé pour l'avenir de ce territoire.

"D'après nos discussions, il est clair pour moi que personne ne gagne à maintenir le statu quo", a-t-il précisé tout en affichant sa ferme conviction "de résoudre ce conflit pour créer un environnement propice à une forte croissance, à des créations d'emplois et à une meilleure sécurité".

Qualifiée par l'ONU de "premier pas vers un processus renouvelé de négociations en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", la réunion à Genève s'est tenue dans "une atmosphère d'engagement sérieux et de respect mutuel", a affirmé M. Köhler.

Il a annoncé qu'il entendait organiser une nouvelle réunion sur le même format au premier trimestre 2019.

Selon un communiqué à l'issue de cette première table ronde en six ans, le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le Front Polisario ont reconnu que la collaboration et l'intégration régionale "sont le meilleur moyen de répondre aux nombreux défis" de la région.

Le Sahara occidental a été divisé entre le Maroc et la Mauritanie à la fin de la colonisation espagnole en 1976. Trois ans plus tard, le Maroc a annoncé son contrôle administratif sur ce territoire, engendrant des combats avec le Front Polisario, qui se bat pour son indépendance. Un cessez-le-feu a été signé en 1991.