BRUXELLES, 5 décembre (Xinhua) -- Donner un éclat moderne au musée, reflétant l'Afrique contemporaine dans un esprit d'ouverture au monde, tel est l'un des défis que viennent de relever les responsables du Musée de l'Afrique à Tervuren, en Belgique, qui ouvrira ses portes le samedi 8 décembre 2018.

Entamés en 2013, les travaux de rénovation du Musée royal de l'Afrique centrale (ancienne appellation) menés par la Régie des bâtiments et la société Denys en charge de la construction sont arrivés à terme. C'est un bâtiment à la peau neuve que le grand public découvrira très prochainement.

La grande nouveauté est l'implémentation du "pavillon d'accueil" qui s'intègre parfaitement dans l'environnement verdoyant du musée. Entièrement en verre, ce pavillon apporte un éclat architectural au musée et comprend entre autre et à différents niveaux, une billetterie pour les visiteurs, un restaurant dénommé "Tempo", un vaste espace dédié aux rencontres, un amphithéâtre et une grande salle pour les événements divers.

C'est par une galerie souterraine d'une centaine de mètres reliant le pavillon d'accueil au bâtiment muséal que le public accèdera désormais aux différentes salles d'exposition du musée. Y sont exposés, de nombreuses collections sur la biodiversité animale d'Afrique, les objets ethnographiques symbolisant la culture, la tradition et les rites traditionnels. Plus de 500 000 artefacts du patrimoine culturel africain s'y trouvent.

Plusieurs innovations reflètent la dimension pluridisciplinaire actuelle du musée. Le visiteur rentre dans le biome. Il est en contact direct avec les expositions. On est passé d'une visite passive à une visite interactive où des explications sont données à travers les témoignages vidéos des personnes sur tel ou tel aspect de la culture.

De nouvelles thématiques y sont également abordées sur l'histoire coloniale, post-coloniale du musée, y compris la critique sur la politique belge en République démocratique du Congo pendant la période coloniale.

Selon Guido Gryseels, directeur général du musée, le but de cette rénovation est surtout la décolonisation du musée. Un des actes posés par les responsables du musée est le fait d'avoir délogé le buste du roi Léopold II du musée.

L'ensemble de la transformation du musée est l'oeuvre de l'architecte Stéphane Been. Une transformation qui a valu un investissement de 66,5 millions d'euros à l'Etat fédéral belge.