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France/ "Gilets jaunes" : nouvelle journée de violences à Paris (PAPIER GENERAL)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-12-02 à 05:25


(Xinhua/Li Genxing)

PARIS, 1er décembre (Xinhua) -- Des barricades érigées, des voitures caillassées et incendiées, des magasins pillés, des vitrines brisées ... Le troisième temps fort des manifestations des "gilets jaunes" en France contre la hausse des taxes sur le carburant, a été plus violent ce samedi à Paris que les précédents, malgré le dispositif de sécurité déployé par les autorités.

Dans la capitale française, la préfecture de police de Paris a recensé au moins 95 blessés dont 14 parmi les forces de l'ordre, et 263 interpellations. Un total de 75 000 manifestants a été recensé samedi à 15h00 heure locale dans toute la France dont 5 500 à Paris, a indiqué le ministère français de l'Intérieur.

Des heurts ont opposé très tôt samedi les "casseurs" encagoulés aux forces de l'ordre en plein cœur de la capitale, notamment aux alentours de l'avenue des Champs-Elysées.

Outre des jets de projectiles, ces "groupes d'extrémistes" ont arraché des barrières de chantiers pour se barricader, et mis le feu à des voitures et du mobilier urbain. Un des véhicules incendiés à dans le 2ème arrondissement de Paris appartient à la police, a indiqué la préfecture de police.

La réplique des forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et des canons à eau contre les casseurs, n'y changera rien. Plusieurs magasins ont été vandalisés et des vitrines dégradées. Un hôtel particulier a été incendié sur l'avenue Kleber près de la place de l'Etoile, en marge de la manifestation, ont rapporté des médias.

Face à l'ampleur des violences, certains grands magasins comme Galeries Lafayette et le Printemps ont été évacués. De grandes rues ainsi qu'une dizaine de stations de métro ont été fermées.

Des groupes de manifestants sont également montés au sommet de l'Arc du Triomphe et ont encerclé la Tombe du soldat inconnu, en entonnant la Marseillaise - un comportement dénoncé par les autorités, en plus de la violence.

"J'ai été choqué par la mise en cause de symboles de la France", a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe dans la journée, depuis la préfecture de police de Paris.

Il a également dénoncé cette flambée de violence, indiquant : "Le nombre d'interpellation démontre la violence qui s'exprime et la volonté de ne rien laisser passer".

Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, a pointé du doigt des "groupes extrémistes très équipés".

"Les forces de l'ordre font face à des groupes extrémistes extrêmement violents. Ces groupes sont dispersés, équipés, et ils attendent les forces de l'ordre (...) Nous sommes manifestement confrontés à des casseurs qui s'en prennent aux symboles de nos institutions", a déploré samedi soir M. Nunez sur la chaîne de télévision d'information BFMTV.

Ces violences ont également été condamnées par l'opposition qui a à nouveau invité les autorités au dialogue pour sortir de la crise.

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (RN) a accusé des "casseurs" d'avoir plaçé Paris dans une "situation insurrectionnelle" et appelle le président français à dialoguer.

"Le président doit nous recevoir pour qu'on puisse évoquer des solutions à cette crise profonde", a-t-elle déclaré samedi soir sur LCI.

Le président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez, a également plaidé en faveur d'un réferendum pour sortir de la crise. "Il faut rendre la parole aux Français. Il faut qu'il y ait une consultation, un referendum. Le président et le Premier ministre ont poussé la colère par leur absence de main tendue", a-t-il proposé sur BFMTV.

Interrogé en marge du sommet du G20 en Argentine sur ces violences, le président français Emmanuel Macron a déclaré que les coupables seront traduits devant la justice.

Selon lui, ces violences n'ont rien à voir avec "l'expression pacifique d'une colère légitime".

"Aucune cause ne justifie que les forces de l'ordre soient attaqués, que des commerces soient pillés, que des bâtiments publics ou privés soient incendiés, que l'Arc du Triomphe soit souillé", a-t-il indiqué, précisant que "les coupables seront identifiés et tenus responsables de leur acte devant la justice".

 
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France/ "Gilets jaunes" : nouvelle journée de violences à Paris (PAPIER GENERAL)

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-12-02 à 05:25


(Xinhua/Li Genxing)

PARIS, 1er décembre (Xinhua) -- Des barricades érigées, des voitures caillassées et incendiées, des magasins pillés, des vitrines brisées ... Le troisième temps fort des manifestations des "gilets jaunes" en France contre la hausse des taxes sur le carburant, a été plus violent ce samedi à Paris que les précédents, malgré le dispositif de sécurité déployé par les autorités.

Dans la capitale française, la préfecture de police de Paris a recensé au moins 95 blessés dont 14 parmi les forces de l'ordre, et 263 interpellations. Un total de 75 000 manifestants a été recensé samedi à 15h00 heure locale dans toute la France dont 5 500 à Paris, a indiqué le ministère français de l'Intérieur.

Des heurts ont opposé très tôt samedi les "casseurs" encagoulés aux forces de l'ordre en plein cœur de la capitale, notamment aux alentours de l'avenue des Champs-Elysées.

Outre des jets de projectiles, ces "groupes d'extrémistes" ont arraché des barrières de chantiers pour se barricader, et mis le feu à des voitures et du mobilier urbain. Un des véhicules incendiés à dans le 2ème arrondissement de Paris appartient à la police, a indiqué la préfecture de police.

La réplique des forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et des canons à eau contre les casseurs, n'y changera rien. Plusieurs magasins ont été vandalisés et des vitrines dégradées. Un hôtel particulier a été incendié sur l'avenue Kleber près de la place de l'Etoile, en marge de la manifestation, ont rapporté des médias.

Face à l'ampleur des violences, certains grands magasins comme Galeries Lafayette et le Printemps ont été évacués. De grandes rues ainsi qu'une dizaine de stations de métro ont été fermées.

Des groupes de manifestants sont également montés au sommet de l'Arc du Triomphe et ont encerclé la Tombe du soldat inconnu, en entonnant la Marseillaise - un comportement dénoncé par les autorités, en plus de la violence.

"J'ai été choqué par la mise en cause de symboles de la France", a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe dans la journée, depuis la préfecture de police de Paris.

Il a également dénoncé cette flambée de violence, indiquant : "Le nombre d'interpellation démontre la violence qui s'exprime et la volonté de ne rien laisser passer".

Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, a pointé du doigt des "groupes extrémistes très équipés".

"Les forces de l'ordre font face à des groupes extrémistes extrêmement violents. Ces groupes sont dispersés, équipés, et ils attendent les forces de l'ordre (...) Nous sommes manifestement confrontés à des casseurs qui s'en prennent aux symboles de nos institutions", a déploré samedi soir M. Nunez sur la chaîne de télévision d'information BFMTV.

Ces violences ont également été condamnées par l'opposition qui a à nouveau invité les autorités au dialogue pour sortir de la crise.

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (RN) a accusé des "casseurs" d'avoir plaçé Paris dans une "situation insurrectionnelle" et appelle le président français à dialoguer.

"Le président doit nous recevoir pour qu'on puisse évoquer des solutions à cette crise profonde", a-t-elle déclaré samedi soir sur LCI.

Le président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez, a également plaidé en faveur d'un réferendum pour sortir de la crise. "Il faut rendre la parole aux Français. Il faut qu'il y ait une consultation, un referendum. Le président et le Premier ministre ont poussé la colère par leur absence de main tendue", a-t-il proposé sur BFMTV.

Interrogé en marge du sommet du G20 en Argentine sur ces violences, le président français Emmanuel Macron a déclaré que les coupables seront traduits devant la justice.

Selon lui, ces violences n'ont rien à voir avec "l'expression pacifique d'une colère légitime".

"Aucune cause ne justifie que les forces de l'ordre soient attaqués, que des commerces soient pillés, que des bâtiments publics ou privés soient incendiés, que l'Arc du Triomphe soit souillé", a-t-il indiqué, précisant que "les coupables seront identifiés et tenus responsables de leur acte devant la justice".

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