PARIS, 1er décembre (Xinhua) -- Au troisième temps fort de la mobilisation des "Gilets jaunes", qui contestent principalement la hausse des taxes sur le carburant, entre 500 et 600 manifestants sont sur les Champs-Elysées à 10h (heure locale) ce samedi à Paris et 16 ont été interpellés, selon France 3 Paris.

Parmi ces 16 manifestants, deux ont été interpellés pour port d'arme prohibée en haut des Champs-Elysées, a indiqué la préfecture de police.

La circulation est bloquée sur la célèbre avenue parisienne depuis 9h30. Plusieurs journalistes sur place évoquent la présence de plusieurs canons à eau de part et d'autre de la place de l'Etoile pour disperser les manifestants et les forces de l'ordre font usage de gaz lacrymogènes pour repousser des "Gilets jaunes" qui voulaient forcer un point de contrôle.

Plusieurs "Gilets jaunes" interrogés par la chaîne Franceinfo dénoncent une tentative d'encerclement des forces de l'ordre sur les Champs-Elysées, dont l'accès est autorisé aux piétons mais sur contrôle d'identité.

Par mesure de sécurité, sept stations de la ligne 1 du métro desservant les Champs-Elysées, de Tuileries à Argentine, sont fermées. D'autres rassemblements ont lieu dans plusieurs autres villes de France. Le ministre français de l'Intérieur, Christophe Castaner, s'est rendu sur les Champs-Elysées tôt dans la matinée pour soutenir les forces de l'ordre : "Je souhaitais les saluer et leur dire merci, car ils sont là pour protéger les manifestants." Près de 5.000 policiers et gendarmes sont mobilisés dans la capitale française ce samedi.

L'objectif est d'éviter des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre similaires à ceux de samedi dernier, avec de nombreuses dégradations du mobilier urbain.

D'autres rassemblements de "Gilets jaunes" ont également lieu en région, dans le Grand-Est ou en Nouvelle-Aquitaine (sud-ouest). Le syndicat CGT a également appelé à une "marche des chômeurs" à partir de midi sur la place parisienne de la République ce samedi.