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France : les députés votent l'interdiction des "violences éducatives ordinaires" sur les enfants

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-11-30 à 20:45

PARIS, 30 novembre (Xinhua) -- Les députés français ont voté une proposition de loi pour l'interdiction des "violences éducatives ordinaires" sur les enfants, telles que la fessée ou la gifle, dans la nuit de jeudi à vendredi, selon plusieurs médias français vendredi.

Avec 51 voix contre 1 et 3 abstentions, le texte de loi, porté par le groupe centriste MoDem et soutenu par la majorité LREM et les députés de gauche, va être inscrit au Code civil et sera lu lors des mariages. Il stipule que "l'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques".

Aucune sanction pénale n'a été ajoutée à celles déjà existantes. La rapporteure centriste Maud Petit a mis en avant la "visée pédagogique" de l'interdiction. "Les titulaires de l'autorité parentale ne peuvent user de moyens d'humiliation tels que la violence physique et verbale, les punitions ou châtiments corporels, les souffrances morales", a-t-elle précisé.

La seule voix contre est celle de la députée d'extrême droite Emmanuelle Ménard, qui a indiqué que le texte aller "dépouiller les parents de leurs prérogatives" et "revient à prendre les Français pour des imbéciles". Parmi les trois abstentions, le député Les Républicains (LR) Raphaël Schellenberger, seul représentant de son parti, a critiqué une proposition qui n'est "que symbole et communication".

Une dimension uniquement symbolique contestée par la ministre française de la Santé, Agnès Buzyn, qui considère que ce texte permet aussi "de rompre avec l'appréciation parfois souple de la jurisprudence" d'un "droit de correction". Selon elle, la fessée ou la gifle peuvent avoir des "conséquences désastreuses sur le développement de l'enfant".

Selon une étude réalisée en 2014 par l'observatoire "Approuvé par les familles", 40% des parents reconnaissaient avoir recours à des réprimandes physiques (gifles et fessées) et parmi eux, la quasi majorité d'entre eux (39,6%) précisait y avoir recours "de façon exceptionnelle". Suite à ce vote, la France est le 55e pays à adopter cette interdiction.

 
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France : les députés votent l'interdiction des "violences éducatives ordinaires" sur les enfants

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-11-30 à 20:45

PARIS, 30 novembre (Xinhua) -- Les députés français ont voté une proposition de loi pour l'interdiction des "violences éducatives ordinaires" sur les enfants, telles que la fessée ou la gifle, dans la nuit de jeudi à vendredi, selon plusieurs médias français vendredi.

Avec 51 voix contre 1 et 3 abstentions, le texte de loi, porté par le groupe centriste MoDem et soutenu par la majorité LREM et les députés de gauche, va être inscrit au Code civil et sera lu lors des mariages. Il stipule que "l'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques".

Aucune sanction pénale n'a été ajoutée à celles déjà existantes. La rapporteure centriste Maud Petit a mis en avant la "visée pédagogique" de l'interdiction. "Les titulaires de l'autorité parentale ne peuvent user de moyens d'humiliation tels que la violence physique et verbale, les punitions ou châtiments corporels, les souffrances morales", a-t-elle précisé.

La seule voix contre est celle de la députée d'extrême droite Emmanuelle Ménard, qui a indiqué que le texte aller "dépouiller les parents de leurs prérogatives" et "revient à prendre les Français pour des imbéciles". Parmi les trois abstentions, le député Les Républicains (LR) Raphaël Schellenberger, seul représentant de son parti, a critiqué une proposition qui n'est "que symbole et communication".

Une dimension uniquement symbolique contestée par la ministre française de la Santé, Agnès Buzyn, qui considère que ce texte permet aussi "de rompre avec l'appréciation parfois souple de la jurisprudence" d'un "droit de correction". Selon elle, la fessée ou la gifle peuvent avoir des "conséquences désastreuses sur le développement de l'enfant".

Selon une étude réalisée en 2014 par l'observatoire "Approuvé par les familles", 40% des parents reconnaissaient avoir recours à des réprimandes physiques (gifles et fessées) et parmi eux, la quasi majorité d'entre eux (39,6%) précisait y avoir recours "de façon exceptionnelle". Suite à ce vote, la France est le 55e pays à adopter cette interdiction.

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