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Le ministre allemand des Finances prédit un renforcement des risques économiques pour l'UE après le Brexit

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-11-21 à 06:35

BERLIN, 20 novembre (Xinhua) -- Le ministre allemand des Finances Olaf Scholz a prévenu mardi que la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) conduirait à une augmentation marquée des risques économiques pour le bloc européen.

S'exprimant au cours des consultations budgétaires actuellement en cours au Bundestag, le parlement fédéral allemand, M. Scholz a souligné que les membres de la zone euro représenteraient plus de 85 % du PIB total de l'UE après le Brexit, et devraient en conséquence faire preuve d'une discipline budgétaire encore plus rigoureuse.

Face à ces risques, le ministre allemand a développé un ensemble de mesures avec son homologue français Bruno Le Maire, avec pour objectif de transformer l'actuel Mécanisme européen de stabilité (MES) en un véritable Fonds monétaire européen (FME). M. Scholz a espéré qu'une telle institution permettrait de renforcer les capacités de la zone euro à assister les membres qui connaîtraient des difficultés financières en dépit de bonne politiques budgétaires. Il a promis que l'allocation de ces fonds se ferait sous contrôle parlementaire.

L'Allemagne et la France encouragent toutes deux les membres de la zone euro à prendre des mesures plus ambitieuses pour achever la construction de leur union bancaire. Les deux voisins sont récemment parvenus à un accord sur plusieurs propositions préliminaires visant à créer un budget spécifiquement dédié à la zone euro, et à mettre en place des institutions spécialisées capables de jouer en dernier recours un rôle de prêteur supranational en cas de crise. Ce projet n'a pour le moment reçu qu'un accueil mitigé auprès de la plupart des capitales européennes.

Outre la réforme de la zone euro, M. Scholz a également indiqué mardi qu'il voulait améliorer les mécanismes d'imposition des compagnies internationales, et ce au moyen d'un dispositif proprement international.

Le ministre allemand a critiqué plusieurs grandes entreprises du numérique pour avoir fait montre de "méthodes particulièrement créatives d'évasion fiscale", et a appelé à une meilleure coopération gouvernementale dans le cadre de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), basée à Paris.

La chancelière allemande Angela Merkel a de fait déjà proposé d'introduire une nouvelle taxe sur les données de l'économie numérique. Elle a souligné que les discussions actuelles au sein de l'UE sur la manière de taxer les grandes entreprises comme Google et Amazon ne faisaient que mettre en relief l'urgence des problèmes qui touchent la réglementation actuelle du commerce numérique. L'enjeu véritable de ces discussions est en fait de savoir si les modèles traditionnels d'imposition des grandes corporations sont encore pertinents, ou si les décideurs doivent au contraire passer à une impositions directe des revenus pour égaliser le terrain entre entreprises numériques et non numériques.

 
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Le ministre allemand des Finances prédit un renforcement des risques économiques pour l'UE après le Brexit

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-11-21 à 06:35

BERLIN, 20 novembre (Xinhua) -- Le ministre allemand des Finances Olaf Scholz a prévenu mardi que la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) conduirait à une augmentation marquée des risques économiques pour le bloc européen.

S'exprimant au cours des consultations budgétaires actuellement en cours au Bundestag, le parlement fédéral allemand, M. Scholz a souligné que les membres de la zone euro représenteraient plus de 85 % du PIB total de l'UE après le Brexit, et devraient en conséquence faire preuve d'une discipline budgétaire encore plus rigoureuse.

Face à ces risques, le ministre allemand a développé un ensemble de mesures avec son homologue français Bruno Le Maire, avec pour objectif de transformer l'actuel Mécanisme européen de stabilité (MES) en un véritable Fonds monétaire européen (FME). M. Scholz a espéré qu'une telle institution permettrait de renforcer les capacités de la zone euro à assister les membres qui connaîtraient des difficultés financières en dépit de bonne politiques budgétaires. Il a promis que l'allocation de ces fonds se ferait sous contrôle parlementaire.

L'Allemagne et la France encouragent toutes deux les membres de la zone euro à prendre des mesures plus ambitieuses pour achever la construction de leur union bancaire. Les deux voisins sont récemment parvenus à un accord sur plusieurs propositions préliminaires visant à créer un budget spécifiquement dédié à la zone euro, et à mettre en place des institutions spécialisées capables de jouer en dernier recours un rôle de prêteur supranational en cas de crise. Ce projet n'a pour le moment reçu qu'un accueil mitigé auprès de la plupart des capitales européennes.

Outre la réforme de la zone euro, M. Scholz a également indiqué mardi qu'il voulait améliorer les mécanismes d'imposition des compagnies internationales, et ce au moyen d'un dispositif proprement international.

Le ministre allemand a critiqué plusieurs grandes entreprises du numérique pour avoir fait montre de "méthodes particulièrement créatives d'évasion fiscale", et a appelé à une meilleure coopération gouvernementale dans le cadre de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), basée à Paris.

La chancelière allemande Angela Merkel a de fait déjà proposé d'introduire une nouvelle taxe sur les données de l'économie numérique. Elle a souligné que les discussions actuelles au sein de l'UE sur la manière de taxer les grandes entreprises comme Google et Amazon ne faisaient que mettre en relief l'urgence des problèmes qui touchent la réglementation actuelle du commerce numérique. L'enjeu véritable de ces discussions est en fait de savoir si les modèles traditionnels d'imposition des grandes corporations sont encore pertinents, ou si les décideurs doivent au contraire passer à une impositions directe des revenus pour égaliser le terrain entre entreprises numériques et non numériques.

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