DAMAS, 17 novembre (Xinhua) -- Au moins 40 civils ont été tués samedi matin par les frappes aériennes de la coalition dirigée par les Etats-Unis qui se sont intensifiées dans l'est de la Syrie, a rapporté l'agence de presse officielle SANA.

Les frappes aériennes ont visé le village d'al-Bukan près de la ville de Hajin, à 110 km au sud-est de la province de Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie, a indiqué SANA.

Cette attaque fait partie des frappes aériennes incessantes visant le dernier bastion du groupe Etat islamique (EI) dans l'est de Deir ez-Zor.

SANA a rapporté que le village d'al-Bukan s'est presque vidé, car les habitants ont commencé à fuir les frappes aériennes de la coalition menée par les Etats-Unis, qui pratique la tactique de "terre brûlée".

En une semaine, les frappes dirigées par les Américains ont fait une centaine de morts, a ajouté SANA.

Par ailleurs, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a indiqué que les frappes de la coalition ont tué 43 civils samedi, dont 29 enfants et femmes.

Le groupe de surveillance a indiqué qu'il s'agit du plus terrible "massacre" commis sur la rive orientale de l'Euphrate, à Deir ez-Zor, depuis le début de l'opération soutenue par les Etats-Unis contre l'EI commencée il y a plus de dix semaines.

Les frappes aériennes de la coalition contre le dernier bastion de l'EI sur la rive orientale de l'Euphrate se sont récemment intensifiées, alors que les milices kurdes soutenues par les Etats-Unis comptaient lancer une deuxième vague d'attaques contre l'EI après un premier échec essuyé le 10 septembre.

La veille, l'Observatoire avait informé que les Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les Etats-Unis avaient réuni environ 1 700 combattants en 24 heures pour lancer une autre vague d'attaques contre les positions de l'EI à l'est de l'Euphrate.

Samedi, le ministère syrien des Affaires étrangères a renouvelé dans un communiqué adressé à l'ONU son appel à former un "mécanisme international indépendant", destiné à enquêter sur "les crimes de la coalition de Washington" et à en punir les auteurs.

Le gouvernement syrien remet en question depuis longtemps l'intention qui se cache derrière les opérations dirigées par le Etats-Unis dans cette région riche en pétrole de la Syrie.