RYAD, 15 novembre (Xinhua) -- Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Joubeir a réaffirmé jeudi que le prince héritier Mohammed ben Salmane n'avait "absolument rien à voir" avec le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi.

Il a tenu ces propos au cours d'une conférence de presse donnée à Ryad, quelques heures après que le parquet saoudien a requis la peine de mort contre cinq suspects clé impliqués dans l'assassinat de M. Khashoggi le 2 octobre dans le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, en Turquie.

Le royaume est déterminé à traduire en justice les auteurs de cet assassinat, et l'enquête sur le meurtre du journaliste se poursuivra jusqu'à ce que toutes les questions relatives à cette affaire aient été élucidées.

Le chef de la diplomatie saoudienne a par ailleurs regretté que certaines parties aient tenté de politiser l'affaire Khashoggi.

Jeudi matin, le parquet saoudien a révélé de nouveaux détails sur le meurtre de M. Khashoggi. Celui-ci aurait été assassiné au moyen d'une injection massive de drogue après une altercation avec un groupe d'agents saoudiens dans le consulat d'Arabie saoudite. Son corps aurait ensuite été démembré.

M. Khashoggi, un journaliste du Washington Post très critique envers le gouvernement saoudien, a disparu le 2 octobre après avoir pénétré dans le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, en Turquie, où il devait obtenir des documents en vue de son mariage.

Après avoir commencé par nier en bloc, les autorités saoudiennes ont finalement admis le mois dernier que M. Khashoggi avait été assassiné dans le consulat, et que 18 personnes liées à cette affaire avaient été arrêtées.

Jeudi, le département américain du Trésor a par ailleurs annoncé des sanctions contre 17 responsables saoudiens en lien avec cet assassinat.