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Brexit : "Nous ne sommes pas au bout du chemin", prévient le négociateur de l'UE, Michel Barnier

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-11-15 à 22:35

STRASBOURG, 15 novembre (Xinhua) -- "Nous ne sommes pas au bout du chemin, il reste encore beaucoup d'étapes", a déclaré jeudi le négociateur en chef de l'Union européenne (UE), Michel Barnier, au lendemain de l'annonce d'un accord technique entre Londres et l'UE sur le Brexit.

Michel Barnier, qui s'est exprimé devant la presse à Strasbourg, a officiellement remis le texte de cet accord au président du Parlement européen, Antonio Tajani, et au coordinateur du groupe de pilotage du Parlement sur le Brexit, Guy Verhofstadt.

"Nous sommes à un point important", a déclaré le négociateur en chef de l'UE. Cet accord "permet de construire la base de la confiance pour bâtir la relation future, celle qui est plus importante que la séparation", a-t-il ajouté. "Le Royaume-Uni restera un pays allié, ami et partenaire", a-t-il insisté.

La Première ministre britannique Theresa May "a pris ses responsabilités", a par ailleurs estimé M. Barnier. "C'est un traité dont nous parlons, pas un discours, qui a des conséquences pour 4,5 millions de personnes qui ont le statut de résidents", a-t-il dit en évoquant les ressortissants de pays européens vivant au Royaume-Uni et des Britanniques vivant dans l'UE.

Michel Barnier a insisté sur l'engagement britannique quant au respect de ses engagements financiers. "Nous mettrons en œuvre à 28 ce qui a été décidé à 28", a-t-il dit.

La période de transition jusqu'au 31 décembre 2020 va permettre de mettre en place la relation future entre Britanniques et Européens, a-t-il d'autre part souligné. "Cela permettra aussi au Royaume-Uni de préparer ses administrations", a-t-il précisé.

Le point le plus difficile a été la frontière nord-irlandaise", a confirmé le négociateur en chef.

Avec la solution du "filet de sécurité" (backstop en anglais), "le territoire britannique ne sera pas divisé et nos entreprises seront protégées", a-t-il estimé. Ce filet de sécurité n'entrera en vigueur que si aucun accord n'est trouvé à l'issue de la période de transition.

"Le texte de l'accord est le premier pas d'un long chemin. Il va ouvrir la voie à une nouvelle relation entre l'Union européenne et le Royaume-Uni. Comme je l'ai toujours dit, le Royaume-Uni quitte l'Union européenne, pas l'Europe", a de son côté déclaré le président du Parlement européen Antonio Tajani.

Le coordinateur du groupe de pilotage du Parlement sur le Brexit, Guy Verhofstadt, a quant à lui souligné que "le Brexit reste une blessure", espérant qu'"un jour le Royaume-Uni reviendra dans la famille européenne". Il s'agit du "meilleur accord qu'on pouvait avoir dans une situation très complexe", a-t-il jugé.

De nombreuses incertitudes planent toujours sur l'avenir de cet accord technique. Plusieurs ministres du gouvernement britannique ont démissionné jeudi matin.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a annoncé la tenue d'un sommet le 25 novembre pour signer le projet d'accord du Brexit.

 
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Brexit : "Nous ne sommes pas au bout du chemin", prévient le négociateur de l'UE, Michel Barnier

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-11-15 à 22:35

STRASBOURG, 15 novembre (Xinhua) -- "Nous ne sommes pas au bout du chemin, il reste encore beaucoup d'étapes", a déclaré jeudi le négociateur en chef de l'Union européenne (UE), Michel Barnier, au lendemain de l'annonce d'un accord technique entre Londres et l'UE sur le Brexit.

Michel Barnier, qui s'est exprimé devant la presse à Strasbourg, a officiellement remis le texte de cet accord au président du Parlement européen, Antonio Tajani, et au coordinateur du groupe de pilotage du Parlement sur le Brexit, Guy Verhofstadt.

"Nous sommes à un point important", a déclaré le négociateur en chef de l'UE. Cet accord "permet de construire la base de la confiance pour bâtir la relation future, celle qui est plus importante que la séparation", a-t-il ajouté. "Le Royaume-Uni restera un pays allié, ami et partenaire", a-t-il insisté.

La Première ministre britannique Theresa May "a pris ses responsabilités", a par ailleurs estimé M. Barnier. "C'est un traité dont nous parlons, pas un discours, qui a des conséquences pour 4,5 millions de personnes qui ont le statut de résidents", a-t-il dit en évoquant les ressortissants de pays européens vivant au Royaume-Uni et des Britanniques vivant dans l'UE.

Michel Barnier a insisté sur l'engagement britannique quant au respect de ses engagements financiers. "Nous mettrons en œuvre à 28 ce qui a été décidé à 28", a-t-il dit.

La période de transition jusqu'au 31 décembre 2020 va permettre de mettre en place la relation future entre Britanniques et Européens, a-t-il d'autre part souligné. "Cela permettra aussi au Royaume-Uni de préparer ses administrations", a-t-il précisé.

Le point le plus difficile a été la frontière nord-irlandaise", a confirmé le négociateur en chef.

Avec la solution du "filet de sécurité" (backstop en anglais), "le territoire britannique ne sera pas divisé et nos entreprises seront protégées", a-t-il estimé. Ce filet de sécurité n'entrera en vigueur que si aucun accord n'est trouvé à l'issue de la période de transition.

"Le texte de l'accord est le premier pas d'un long chemin. Il va ouvrir la voie à une nouvelle relation entre l'Union européenne et le Royaume-Uni. Comme je l'ai toujours dit, le Royaume-Uni quitte l'Union européenne, pas l'Europe", a de son côté déclaré le président du Parlement européen Antonio Tajani.

Le coordinateur du groupe de pilotage du Parlement sur le Brexit, Guy Verhofstadt, a quant à lui souligné que "le Brexit reste une blessure", espérant qu'"un jour le Royaume-Uni reviendra dans la famille européenne". Il s'agit du "meilleur accord qu'on pouvait avoir dans une situation très complexe", a-t-il jugé.

De nombreuses incertitudes planent toujours sur l'avenir de cet accord technique. Plusieurs ministres du gouvernement britannique ont démissionné jeudi matin.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a annoncé la tenue d'un sommet le 25 novembre pour signer le projet d'accord du Brexit.

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