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Cameroun : libération des 79 écoliers et d'un chauffeur kidnappés par des séparatistes anglophones (ACTUALISATION)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-11-07 à 20:48

YAOUNDE, 7 novembre (Xinhua) -- Les 79 écoliers et un chauffeur kidnappés par des séparatistes armés en zone anglophone au Cameroun ont été libérés, a annoncé mercredi matin à Xinhua le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary.

Deux membres du personnel d'une école secondaire de Bamenda (nord-ouest) restent encore aux mains des séparatistes, a-t-il ajouté, sans détailler la date et l'heure de la libération des élèves.

A la suite d'une intervention des forces gouvernementales, les ravisseurs ont pris la fuite en laissant derrière eux les 79 écoliers et le chauffeur, mais emmenant avec eux le directeur de l'école et un enseignant, a précisé M. Tchiroma en indiquant que les enfants libérés rejoindront leur famille un peu plus tard dans la journée.

Ces 79 écoliers et trois membres du personnel scolaire ont été enlevés dimanche soir par des séparatistes armés à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest, avait indiqué lundi M. Tchiroma à Xinhua.

Les séparatistes, qu'il qualifie de "terroristes", ont pourtant nié toute responsabilité.

Selon le porte-parole de l'armée camerounaise Didier Badjeck, les otages ont été relâchés mercredi au petit matin dans une école en banlieue de Bamenda, "abandonnés par leurs ravisseurs".

"Depuis hier (mardi), les terroristes ont été localisés sur renseignement et écoutes des conversations téléphoniques (...) Après plusieurs reconnaissances engageant de gros moyens de surveillance, notamment aériens, la zone de probabilité de la cachette s'est précisée sur la Presbyterian's School de Bafut", a indiqué M. Badjeck mercredi dans un courriel parvenu à Xinhua.

"La zone a été bouclée et au regard de cette pression, les terroristes ont libéré les enfants", a-t-il poursuivi.

Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest constituent la partie anglophone du Cameroun, représentant 20% de la population qui est majoritairement francophone.

La minorité anglophone s'estime marginalisée et francisée par le pouvoir central depuis des décennies. Une mouvance sécessionniste armée y est née en octobre dernier, avec "l'indépendance" auto-proclamée de l'Ambazonie, l'Etat revendiqué par les séparatistes qui regroupe les deux régions anglophones.

Les séparatistes avaient exigé la fermeture des écoles en zone anglophone pour qu'ils puissent instruire eux-même les enfants. Des établissements scolaires ont ainsi été incendiés par ces "entrepreneurs de guerre", selon les termes du président camerounais Paul Biya.

Dans son discours d'investiture consécutif à sa réélection, M. Biya a promis mardi le retour "du calme et de la sérénité" dans la zone anglophone par l'accélération de la décentralisation en cours, afin d'accorder à la population anglophone "les moyens d'une plus grande autonomie".

Selon lui, les séparatistes armés vont bientôt faire face "à la rigueur de la loi, mais aussi à la détermination (des) forces de défense et de sécurité".

M. Biya a été réélu avec 71,28% des voix lors du scrutin du 7 octobre. La participation a été de 53,85% au niveau national et de la diaspora, mais a été très mineure en zone anglophone où moins de 10% des électeurs inscrits se sont rendus aux urnes face aux menaces des sécessionnistes armés de perturber le vote.

 
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Cameroun : libération des 79 écoliers et d'un chauffeur kidnappés par des séparatistes anglophones (ACTUALISATION)

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-11-07 à 20:48

YAOUNDE, 7 novembre (Xinhua) -- Les 79 écoliers et un chauffeur kidnappés par des séparatistes armés en zone anglophone au Cameroun ont été libérés, a annoncé mercredi matin à Xinhua le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary.

Deux membres du personnel d'une école secondaire de Bamenda (nord-ouest) restent encore aux mains des séparatistes, a-t-il ajouté, sans détailler la date et l'heure de la libération des élèves.

A la suite d'une intervention des forces gouvernementales, les ravisseurs ont pris la fuite en laissant derrière eux les 79 écoliers et le chauffeur, mais emmenant avec eux le directeur de l'école et un enseignant, a précisé M. Tchiroma en indiquant que les enfants libérés rejoindront leur famille un peu plus tard dans la journée.

Ces 79 écoliers et trois membres du personnel scolaire ont été enlevés dimanche soir par des séparatistes armés à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest, avait indiqué lundi M. Tchiroma à Xinhua.

Les séparatistes, qu'il qualifie de "terroristes", ont pourtant nié toute responsabilité.

Selon le porte-parole de l'armée camerounaise Didier Badjeck, les otages ont été relâchés mercredi au petit matin dans une école en banlieue de Bamenda, "abandonnés par leurs ravisseurs".

"Depuis hier (mardi), les terroristes ont été localisés sur renseignement et écoutes des conversations téléphoniques (...) Après plusieurs reconnaissances engageant de gros moyens de surveillance, notamment aériens, la zone de probabilité de la cachette s'est précisée sur la Presbyterian's School de Bafut", a indiqué M. Badjeck mercredi dans un courriel parvenu à Xinhua.

"La zone a été bouclée et au regard de cette pression, les terroristes ont libéré les enfants", a-t-il poursuivi.

Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest constituent la partie anglophone du Cameroun, représentant 20% de la population qui est majoritairement francophone.

La minorité anglophone s'estime marginalisée et francisée par le pouvoir central depuis des décennies. Une mouvance sécessionniste armée y est née en octobre dernier, avec "l'indépendance" auto-proclamée de l'Ambazonie, l'Etat revendiqué par les séparatistes qui regroupe les deux régions anglophones.

Les séparatistes avaient exigé la fermeture des écoles en zone anglophone pour qu'ils puissent instruire eux-même les enfants. Des établissements scolaires ont ainsi été incendiés par ces "entrepreneurs de guerre", selon les termes du président camerounais Paul Biya.

Dans son discours d'investiture consécutif à sa réélection, M. Biya a promis mardi le retour "du calme et de la sérénité" dans la zone anglophone par l'accélération de la décentralisation en cours, afin d'accorder à la population anglophone "les moyens d'une plus grande autonomie".

Selon lui, les séparatistes armés vont bientôt faire face "à la rigueur de la loi, mais aussi à la détermination (des) forces de défense et de sécurité".

M. Biya a été réélu avec 71,28% des voix lors du scrutin du 7 octobre. La participation a été de 53,85% au niveau national et de la diaspora, mais a été très mineure en zone anglophone où moins de 10% des électeurs inscrits se sont rendus aux urnes face aux menaces des sécessionnistes armés de perturber le vote.

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