BRUXELLES, 6 novembre (Xinhua) -- L'Europe a tout intérêt à revoir son partenariat avec l'Afrique dans la mesure où les pays comme la Chine, la Turquie et bien d'autres entretiennent des relations étroites avec le continent, ont estimé lundi des eurodéputés socialistes à l'ouverture de la 3e Semaine africaine qui se tient au Parlement européen à Bruxelles.

Le groupe des Socialistes et Démocrates (S&D), le deuxième derrière le Parti populaire européen (PPE, centre-droit), a pour objectifs de renforcer le partenariat Afrique-Europe, l'autonomisation des femmes et des jeunes, la croissance économique inclusive, le développement durable, la démocratie et la bonne gouvernance.

Face aux problèmes mondiaux, l'Afrique et l'Europe ont aujourd'hui plus de sujets qui les unissent que de sujets qui les divisent. Changement climatique, lutte contre le terrorisme, migration ou croissance économique durable sont autant de défis communs auxquels les deux continents font face. Des défis qu'ils doivent relever pour renforcer les liens politiques et économiques.

"C'est le moment pour l'Europe de se faire plus présente d'une façon différente en Afrique", a estimé la vice-présidente du groupe S&D, l'Espagnole Maria Elena Valenciano. Le développement durable n'est possible que si l'Afrique et l'Europe travaillent ensemble. "On est trop près et il faut absolument un partenariat pour ce combat", a-t-elle dit, en désignant la sécurité, la pauvreté et le développement.

Pour l'élue belge Maria Arena, l'objectif de cette 3e Semaine africaine n'est pas de travailler uniquement sur les pointes de l'iceberg, comme la sécurité, la piraterie maritime, la migration ou le terrorisme, mais aussi de s'attaquer aux racines de ces phénomènes et de répondre aux causes plus profondes, qui sont l'exploitation des ressources ou encore l'évasion fiscale tant en Afrique qu'en Europe.

La 3e Semaine africaine, qui prendra fin jeudi, a enregistré plus de 2.000 inscriptions, avec 19 pays africains représentés, 16 événements, 25 jeunes d'Afrique, d'Europe et de la diaspora et 70 intervenants, dont le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.