NEW YORK (Nations Unies), 27 octobre (Xinhua) -- Le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné samedi les attaques contre des soldats de la paix de l'ONU au centre du Mali, qui ont fait deux morts et plusieurs blessés.

Une attaque contre un camp de l'ONU à Ber près de Tombouctou a tué deux casques bleus burkinabè et en a blessé 11 autres, tandis que quatre casques bleus togolais ont été blessés lors d'une attaque contre leur convoi près de Konna, une ville de la région de Mopti, a déclaré samedi le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.

Dans un communiqué de presse, les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leurs plus sincères condoléances aux familles des victimes, ainsi qu'au gouvernement burkinabè et à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Ils ont par ailleurs exprimé leur solidarité avec le gouvernement togolais.

Ils ont également appelé le gouvernement malien à enquêter rapidement sur ces attaques et à traduire les responsables en justice.

S'en prendre aux des soldats de la paix peut constituer un crime de guerre au regard du droit international, ont-il rappelé, soulignant que la planification, la direction, le soutien et la conduite d'attaques contre les casques bleus de la MINUSMA constituaient, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, une base à l'adoption de sanctions.

Les membres ont exprimé leur préoccupation face à la situation sécuritaire au Mali et à la menace terroriste transnationale dans la région du Sahel, exhortant toutes les parties maliennes à mettre pleinement en œuvre l'Accord de paix et de réconciliation au Mali sans plus tarder.

En 2015, le gouvernement malien a signé cet accord avec des milices progouvernementales et certains groupes rebelles afin de mettre fin aux hostilités et de lancer des programmes de développement dans le nord du pays qui était en proie aux troubles, ainsi que de rétablir la paix et la stabilité.

Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré que ces actes odieux ne saperont pas leur détermination à soutenir le processus de paix et de réconciliation au Mali.