ABIDJAN, 22 octobre (Xinhua) -- La Côte d'Ivoire vise une production nationale de "deux millions de tonnes de caoutchouc naturel dans les cinq prochaines années" contre 600 000 tonnes actuellement, a déclaré lundi à Abidjan le ministre ivorien en charge de l'Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly .

"La tendance d'augmentation de notre production nous permettra d'atteindre deux millions de tonnes dans les cinq prochaines années", a fait savoir M. Coulibaly à l'ouverture d'une conférence internationale sur le caoutchouc naturel.

Pour le ministre en charge de l'Agriculture, cette performance devrait "consolider la place dominante" de la Côte d'Ivoire dans cette filière "en Afrique et dans le monde".

Le pays avait projeté de produire 600 000 tonnes de caoutchouc naturel en 2020 mais "cet objectif a été atteint en 2017", a souligné le ministre.

Il a appelé à la transformation totale sur place du caoutchouc naturel pour pouvoir absorber les productions à venir "de plus en plus importantes" mais également assurer un "impact positif plus perceptible" sur le prix d'achat de la matière première.

Le coût du kilogramme de caoutchouc naturel est au plus bas niveau avec 260 FCFA (0,45 USD) pour le mois en cours, selon l'Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d'Ivoire (Apromac).

A en croire son président, Eugène Kremien Malan, la filière touche 160 000 producteurs individuels exploitant près de 600 000 hectares.

Les revenus distribués aux producteurs sont passés de 40 milliards FCFA en 2008 à 100 milliards FCFA en 2017 et le chiffre d'affaire de la filière a plus que triplé entre 2008 et 2017, passant de 120 milliards FCFA à 495 milliards FCFA.

Cette conférence internationale qui se tient autour de la contribution de l'industrie du caoutchouc naturel au développement socio-économique et à la préservation de l'environnement réunit les représenants venus de 25 pays d'Afrique et d'Asie sans compter des délégations "non habituelles" comme les Etats-Unis, le Bangladesh et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

La rencontre de deux jours prévoit des communications scientifiques, des visites de plantations villageoises, de plantations industrielles et d'usines de traitement du caoutchouc.