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Qui fait des vagues en mer de Chine méridionale? (COMMENTAIRE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-10-19 à 21:28

BEIJING, 19 octobre (Xinhua) -- Dans son récent discours sur la politique chinoise des Etats-Unis, le vice-président américain Mike Pence s'est montré assez effrayé qu'un navire de guerre chinois se soit trouvé à quelque 40 mètres du destroyer américain Decatur en mer de Chine méridionale, forçant ce dernier manoeuvrer rapidement pour éviter une collision.

Il s'agit là d'un renversement de la réalité. Le dirigeant américain n'a pas mentionné que le site de l'incident se trouvait à douze milles nautiques du territoire chinois et à 7.500 milles marins des côtes américaines les plus proches.

Qui s'est approché agressivement de l'autre? La réponse est on ne peut plus évidente.

Ces dernières années, Washington a eu recours à toute une kyrielle de manoeuvres sur le dossier de la mer de Chine méridionale, qui peuvent se classer en trois catégories.

D'abord, montrer ses muscles et attiser les tensions sous prétexte de soi-disant "opérations de liberté de navigation".

Depuis mai 2017, au moins onze bâtiments américains, dont le Dewey et le Stethem, ont pénétré à l'intérieur des douze milles marins entourant des îles et récifs chinois sous prétexte d'assurer un libre passage en mer de Chine méridionale.

Mais le fait est que, de longue date, quelque 100.000 navires traversent chaque année la mer de Chine méridionale et qu'aucun d'entre eux n'a rencontré de problème de liberté de navigation. Il y a une tradition de libre navigation dans ces eaux, lesquelles contribuent à plus de la moitié du commerce maritime mondial.

Ironiquement, les Etats-Unis, qui jouent les matamores au nom de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), ne sont pas signataires de cette convention et ont toujours pensé qu'ils n'étaient pas obligés de la respecter.

En soi, l'approche américaine consiste à imposer par la force à d'autres son approche unilatérale et erronée du droit international.

Deuxièmement, Washington cherche à fabriquer des rumeurs et à tromper le monde grâce à sa puissance dominante en vue d'influencer l'opinion publique internationale.

Si l'on suit la logique hégémonique de Washington, son déploiement de bâtiments de guerre et de bombardiers de pointe en mer de Chine méridionale ne constitue pas un acte de militarisation, pas plus que ses passages fréquents près des îles chinoises. En revanche, la construction légitime par la Chine d'installations de défense nécessaires sur son propre territoire en constitue un à ses yeux.

Dans le même temps, les Etats-Unis ont choisi de fermer les yeux sur le fait que la Chine entreprend des constructions pacifiques sur son propre territoire en mer de Chine méridionale et sur le fait qu'un pays souverain possède un droit inaliénable à construire des installations de défense sur son propre territoire.

Enfin, Washington entend creuser un fossé entre les différentes parties concernées et les forcer à prendre parti.

Il profite du dossier de la mer de Chine méridionale pour opposer les pays de la région les uns aux autres. Plusieurs observateurs, dont Joseph Thomas, un expert chevronné de l'Asie du Sud-Est, trouvent que les Etats-Unis s'immiscent depuis longtemps dans les élections ou les affaires internes des pays de cette région. Sa décision de s'ingérer ou non dépend de la position du pays ciblé envers la Chine et concernant la question de la mer de Chine méridionale.

Cela dit, les pays concernés sont bien conscients des calculs des Etats-Unis. Ces derniers tentent de créer la fausse impression selon laquelle l'Asie du Sud-Est est favorable à leur présence militaire en mer de Chine méridionale. La vérité est que les pays de la région sont vigilants vis-à-vis de l'intervention militaire américaine.

Comme Ryamizard Ryacudu, le ministre indonésien de la Défense, et beaucoup d'autres l'ont relevé, les pays de la région sont capables de régler ce dossier sans intervention extérieure.

En effet, la Chine et les autres pays concernés de la région font des efforts efficaces pour préserver la stabilité en mer de Chine méridionale et montrent une attitude positive pour parvenir à une solution pacifique à ce dossier historique.

Leur détermination sincère à faire de la mer de Chine méridionale une mer de paix, d'amitié et de coopération est la meilleure défense contre ceux qui tentent de faire des vagues.

 
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Qui fait des vagues en mer de Chine méridionale? (COMMENTAIRE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-10-19 à 21:28

BEIJING, 19 octobre (Xinhua) -- Dans son récent discours sur la politique chinoise des Etats-Unis, le vice-président américain Mike Pence s'est montré assez effrayé qu'un navire de guerre chinois se soit trouvé à quelque 40 mètres du destroyer américain Decatur en mer de Chine méridionale, forçant ce dernier manoeuvrer rapidement pour éviter une collision.

Il s'agit là d'un renversement de la réalité. Le dirigeant américain n'a pas mentionné que le site de l'incident se trouvait à douze milles nautiques du territoire chinois et à 7.500 milles marins des côtes américaines les plus proches.

Qui s'est approché agressivement de l'autre? La réponse est on ne peut plus évidente.

Ces dernières années, Washington a eu recours à toute une kyrielle de manoeuvres sur le dossier de la mer de Chine méridionale, qui peuvent se classer en trois catégories.

D'abord, montrer ses muscles et attiser les tensions sous prétexte de soi-disant "opérations de liberté de navigation".

Depuis mai 2017, au moins onze bâtiments américains, dont le Dewey et le Stethem, ont pénétré à l'intérieur des douze milles marins entourant des îles et récifs chinois sous prétexte d'assurer un libre passage en mer de Chine méridionale.

Mais le fait est que, de longue date, quelque 100.000 navires traversent chaque année la mer de Chine méridionale et qu'aucun d'entre eux n'a rencontré de problème de liberté de navigation. Il y a une tradition de libre navigation dans ces eaux, lesquelles contribuent à plus de la moitié du commerce maritime mondial.

Ironiquement, les Etats-Unis, qui jouent les matamores au nom de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), ne sont pas signataires de cette convention et ont toujours pensé qu'ils n'étaient pas obligés de la respecter.

En soi, l'approche américaine consiste à imposer par la force à d'autres son approche unilatérale et erronée du droit international.

Deuxièmement, Washington cherche à fabriquer des rumeurs et à tromper le monde grâce à sa puissance dominante en vue d'influencer l'opinion publique internationale.

Si l'on suit la logique hégémonique de Washington, son déploiement de bâtiments de guerre et de bombardiers de pointe en mer de Chine méridionale ne constitue pas un acte de militarisation, pas plus que ses passages fréquents près des îles chinoises. En revanche, la construction légitime par la Chine d'installations de défense nécessaires sur son propre territoire en constitue un à ses yeux.

Dans le même temps, les Etats-Unis ont choisi de fermer les yeux sur le fait que la Chine entreprend des constructions pacifiques sur son propre territoire en mer de Chine méridionale et sur le fait qu'un pays souverain possède un droit inaliénable à construire des installations de défense sur son propre territoire.

Enfin, Washington entend creuser un fossé entre les différentes parties concernées et les forcer à prendre parti.

Il profite du dossier de la mer de Chine méridionale pour opposer les pays de la région les uns aux autres. Plusieurs observateurs, dont Joseph Thomas, un expert chevronné de l'Asie du Sud-Est, trouvent que les Etats-Unis s'immiscent depuis longtemps dans les élections ou les affaires internes des pays de cette région. Sa décision de s'ingérer ou non dépend de la position du pays ciblé envers la Chine et concernant la question de la mer de Chine méridionale.

Cela dit, les pays concernés sont bien conscients des calculs des Etats-Unis. Ces derniers tentent de créer la fausse impression selon laquelle l'Asie du Sud-Est est favorable à leur présence militaire en mer de Chine méridionale. La vérité est que les pays de la région sont vigilants vis-à-vis de l'intervention militaire américaine.

Comme Ryamizard Ryacudu, le ministre indonésien de la Défense, et beaucoup d'autres l'ont relevé, les pays de la région sont capables de régler ce dossier sans intervention extérieure.

En effet, la Chine et les autres pays concernés de la région font des efforts efficaces pour préserver la stabilité en mer de Chine méridionale et montrent une attitude positive pour parvenir à une solution pacifique à ce dossier historique.

Leur détermination sincère à faire de la mer de Chine méridionale une mer de paix, d'amitié et de coopération est la meilleure défense contre ceux qui tentent de faire des vagues.

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