CANBERRA, 19 octobre (Xinhua) -- Le Premier ministre australien Scott Morrison a rejeté les avertissements selon lesquels la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël pourrait provoquer des violences dans la région.

M. Morrison a annoncé mardi qu'il était "ouvert" aux propositions de transfert de l'ambassade australienne de Tel Aviv à Jérusalem, à l'image de ce qu'a fait la Maison Blanche l'an dernier.

Le 15 octobre, à la veille de l'annonce de M. Morrison, l'Organisation australienne du renseignement de sécurité (ASIO) a mis en garde son Premier ministre dans un bulletin distribué aux ministres, révélé au public vendredi.

"Nous nous attendons à ce que toute annonce concernant la possible relocalisation de l'ambassade d'Australie à Jérusalem ou la possibilité de voter contre les Palestiniens à l'ONU puisse provoquer des protestations voire des violences à Gaza et en Cisjordanie", indiquait le message.

Cette note a également indiqué que le retrait de l'accord nucléaire iranien, une réalisation diplomatique clé de l'administration Obama, pourrait provoquer des sentiments anti-australiens dans le pays.

Commentant ce bulletin, M. Morrison a repoussé toute menace imminente de violences dans la région.

"Je veux répéter et réaffirmer aux Australiens que l'ASIO n'a pour le moment aucune preuve de violences planifiées en représailles à l'annonce du 16 octobre", a-t-il déclaré.

L'annonce du Premier ministre australien a été vastement critiquée et considérée comme une tentative d'influer sur l'élection partielle de Wentworth, une circonscription comptant une importante population juive.

Cependant, les relations entre Canberra et l'Indonésie sont en jeu, car le président indonésien Joko Widodo cherche à s'assurer le soutien de la majorité musulmane conservatrice à l'approche de la présidentielle de 2019.